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Blog : Torah-BoxNi missiles ni guerre n'ont stoppé ce mariage (ré)organisé en 24hQuand la guerre a éclaté quelques jours avant le mariage de sa fille, David Choukroun a vu tous ses plans voler en éclats. Pourtant, entre sirènes, prestations annulées et abris improvisés, la véritable Sim’ha a éclaté, plus intense encore. Un beau témoignage sur la force d’un mariage juif fondé sur l’essentiel ! Le mariage était prévu pour le dimanche 15 juin 2025. Des centaines de faire-part envoyés, les prestataires commandés, tout était fin prêt. Il ne restait plus que quelques jours avant le jour J, que nous attendions tous avec excitation. Quand tout bascule Pourtant, jeudi 12 juin en soirée, tout a basculé. Israël frappe l’Iran préventivement, qui réplique par des salves de missiles meurtriers. Nous sommes sous le choc, même si nous peinons à ce stade à comprendre les implications immédiates de ce bouleversement. Dès le départ, ma fille, son fiancé et sa famille ont été très clairs. Alors que certains dans notre entourage nous proposaient de reporter la date, leur décision a mis fin aux doutes : le mariage aurait lieu au jour et à l’heure prévus, peu importe les circonstances. On ne repousse pas la Mitsva suprême de fonder un foyer juif ! À partir de là, une fois que la décision était claire dans nos esprits, on s’est mis à la recherche de solutions. Le Chabbath précédent le mariage, l’ambiance à la maison était joyeuse, toute la famille était réunie. Euphoriques, nous étions en fait assez inconscients du drame qui se déroulait à l’extérieur et de l’impact que cela aurait sur le mariage. Ce n’est que vers Sé’ouda Chlichit, quand un non-juif du quartier m’a mis au courant des derniers développements, que j’ai réalisé l’ampleur de la situation. En sortant à nouveau pour ‘Arvit, j’ai laissé des instructions à la maison : interdiction formelle d’allumer les informations jusqu’à la fin de la Havdala. Je voulais éviter toute panique inutile… Mission… impossible ? Dès la sortie de Chabbath, on a tous compris que le mariage, tel qu’il était prévu, n’aurait pas lieu. Il s’agissait de reprendre ses esprits, et vite. Avec mon épouse et les parents du marié, nous sommes restés éveillés toute la nuit. Il nous fallait trouver ensemble une autre salle, près de chez nous, avec abri, disponible et prête à nous accueillir en urgence mais aussi un traiteur, une sono, la décoration de la salle, une chaise pour la Kalla, prévenir les invités qui ne cessaient d’appeler… Il s’agissait d’organiser un nouveau mariage et ce en quelques heures seulement ! Le lendemain, la maison baignait dans l’excitation. La musique, la maquilleuse, les voisins qui passaient souhaiter Mazal Tov, les enfants qui riaient au beau milieu… Mais à 11h, nouveau coup de théâtre : le propriétaire de la nouvelle salle nous annonce qu’il annule. Trop de pression, il a peur de prendre des risques. Nous sommes consternés. La Kalla, ma fille, a bien senti qu’il se passait quelque chose, mais elle a décidé de ne rien dire et de nous faire confiance. Finalement, après plusieurs allers-retours et beaucoup de prières, il finit par accepter ! Grand soulagement, nous pouvons poursuivre nos préparatifs. À 16h, en proie aux larmes d’émotion, nous sortons enfin au parc attenant (faute d’autre choix…) pour une séance photo, mais une sirène nous surprend. Imaginez la scène : les enfants du quartier, une mariée en robe, une famille en tenue de soirée, un photographe et de la musique en fond, le tout dans un abri sur fond de sirène… ! Les rires et les larmes s’entremêlent. Mais le grand moment arrive… Une joie authentique La ‘Houppa a finalement eu lieu, la joie était à son comble. Comment décrire l’émotion de marier sa fille, qui plus est dans de telles circonstances ? La salle, dotée de 3 abris à même de contenir les nombreux invités en cas d’alerte, s’est remplie. Les invités affluaient par petits groupes, pour ne pas outrepasser les instructions de sécurité. Les invités, touchés par les circonstances improbables, ont dansé avec une énergie hors du commun. La Sim’ha était palpable. Chaque instant était vécu avec une grande gratitude, comme si le simple fait d’être là était déjà en soi un mérite. La soirée s’est déroulée dans une Sim’ha indescriptible. Les amies de ma fille, les connaissances, les Ba’hourim de la Yéchiva du marié, les danses, la musique, les chants. À la fin de la soirée, épuisés mais ravis, alors que le couple quittait la salle, une nouvelle sirène retentit… Drôle de manière de commencer sa vie de couple ! Et pourtant, jamais je n’ai vu ma fille aussi rayonnante ! Ce mariage insolite restera gravé dans les mémoires. Parce qu’en fait, il était bâti sur l’essentiel. Grâce à leur éducation dans la Torah, les mariés savaient que la Kédoucha d’un mariage juif prime sur les autres considérations. Chez certains, on repousse la date pour une coiffure ou une nappe qui ne correspond pas aux attentes. Mais chez nous, tout est mis au service des valeurs essentielles et de la vraie Sim’ha. Et c’est cela qui est extraordinaire. Quand on vit les choses ainsi, la joie n’est pas moindre, au contraire, elle prend tout son sens et est encore plus forte. Au point que la Kalla a pu témoigner : "J’ai eu le plus beau mariage possible, rien n’aurait pu être plus parfait !" Propos recueillis par Elyssia Boukobza Ajouter votre commentaire !
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