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Blog : Torah-BoxMatot ? L'essence d'une personne« Yaïr, fils de Ménaché, alla, il conquit leurs villages et les appela "Les bourgs de Yaïr". Nova’h alla, il conquit Kénat et ses banlieues et l’appela "Nova’h", d’après son nom. » (Bamidbar 32,41-42)Vers la fin de la Parachat Matot, la Torah décrit certains lieux conquis par le peuple juif. Yaïr, le fils de Ménaché, conquit quelques villages de Guilad et les nomma ’Havot Yaïr. Ensuite, Nova’h conquit un endroit appelé Kénat et le nomma « Nova’h », en son propre nom. Rachi explique l’expression « Il l’appela Nova’h – Vayikra La Nova’h » : le mot « La » est sans point dans le Hé (ce que l’on appelle « Mapik Hé »). C’est parce que ce nom [Nova’h] n’a pas duré, donc le Hé est faible [sans point]. Rav Shimon Schwab souligne que chaque lettre et chaque point dans la Torah sont porteurs d’une leçon. Que signifie ce manque de point apparemment insignifiant, indiquant que le nom Nova’h ne perdura pas ?[1] Par ailleurs, le nom ’Havot Yaïr perdura, puisqu’il est mentionné dans le Séfer Choftim. Pourquoi le nom des conquêtes de Yaïr perdura-t-il alors que celui de Nova’h ne dura pas ? Rav Schwab explique qu’il y eut une différence fondamentale entre la nomination de Yaïr et celle de Nova’h. Lorsqu’une personne possède un terrain ou une propriété, ce terrain ne devient pas partie intégrante de son être, mais reste extérieur à lui. Yaïr en était conscient et il nomma la région conquise « ’Havot Yaïr – les bourgs de Yaïr », montrant que le terrain lui appartenait, mais ne faisait pas intrinsèquement partie de lui-même. En revanche, Nova’h nomma le terrain conquis d’après son propre nom, laissant sous-entendre qu’il s’identifiait avec le nouvel endroit acquis. Cela va à l’encontre de l’approche de la Torah, et c’est la raison de son éphémérité. On observe le même phénomène avec Efron qui vendit la Ma'arat Hamakhpéla à Avraham Avinou pour 400 pièces d’argent, somme colossale. Les commentateurs soulignent que le nom Efron s’écrit, cette fois, sans la lettre « Vav ». Rachi explique qu’Efron parla beaucoup, mais agit peu. Il dit d’abord à Avraham qu’il était prêt à lui offrir le terrain, mais à la fin, il demanda un prix très élevé. Le Ba'al Hatourim note que la valeur numérique du nom Efron sans la lettre « Vav » est 400, soit le montant qu’il récupéra lors de cette transaction ![2] Rav El’hanan Fishman[3] explique qu’en acquérant cet argent, Efron se considéra comme « valant » 400 pièces d’argent. Efron pensait avoir gagné, mais en réalité, il fut perdant ; dès lors, il lui manqua une lettre dans son nom. Or, nous savons que le nom représente l’essence de la personne. Ainsi, sa « valeur réelle » en tant qu’individu diminua. Les acquisitions matérielles doivent donc être considérées comme extérieures à l’individu, tandis que ses réalisations spirituelles deviennent une partie intrinsèque de lui-même. Les Guédolim du peuple juif ont toujours identifié les autres – et furent également identifiés – en se liant au domaine spirituel. En effet, beaucoup de grands Rabbanim sont connus par le nom de leur Séfer le plus célèbre, plus que par leur vrai nom. Prenons les exemples du ’Hafets ’Haïm, du ’Hazon Ich qui ne font qu’un avec leur œuvre de Torah, parce que la Torah et eux ne faisaient qu’un. Rav ’Haïm Kanievsky vivait tellement avec cette approche qu’il appelait souvent les gens non pas par leur nom, mais par le sujet de Torah qu’ils étudiaient. Rav Baroukh Hacohen Rosental étudiait la loi de Mézouza depuis environ un an. Il envoyait des questions hebdomadaires à Rav ’Haïm et allait le voir tous les mois pour clarifier certains passages de Halakha. Quand Rav ’Haïm le voyait, il l’appelait, « Hacohen Mimézouza ». Un jour, lorsqu’il entra, Rav ’Haïm l’appela « Hacohen Mi’halla ». Quand on lui demanda la raison de ce changement de surnom, Rav ’Haïm répondit que dernièrement, Rav Baroukh lui posait des questions concernant la ’Halla, preuve qu’il étudiait une nouvelle Souguia – d’où le changement de nom ! Puissions-nous tous mériter d’avoir la bonne attitude vis-à-vis de nos biens spirituels et matériels. [1] Méen Beth Hachoéva, Bamidbar 31,42-41 [2] Ba'al Hatourim, Béréchit 23,16 [3] Machguia’h à la Yéchivat Torat Moché, Jérusalem. Ajouter votre commentaire !
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