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Blog : Torah-Box

Conseils pour des vacances Cachères

Et si les vacances devenaient un tremplin spirituel ? Dans ce guide aussi pratique qu’inspirant, le Rav Yona Ghertman nous livre quelques conseils simples pour vivre un été Cachère et ressourçant, sans rien lâcher de l’essentiel...

Dans l’absolu, rien n’est complètement bon ou mauvais. Tout dépend de l’objectif. Ce postulat concerne notamment les vacances : dans l’esprit occidental, "vacances" est souvent synonyme de "laisser aller". Évidemment, cette perception est contraire à la Torah qui incite continuellement à appréhender chaque geste d’une manière constructive.

Pour autant, la nécessité de "faire une pause" est totalement admise. Ainsi, le Talmud nous enseigne que le 15 Av marquait la fin du travail annuel des préposés au bois de l’autel du Beth Hamikdach, car la saison ne permettait plus de conserver ce matériau dans de bonnes conditions. (Ta’anit 31a avec Rachi). De même, les Yéchivot et les Collelim ont l’habitude de s’interrompre durant le mois de Av (Ben Hazmanim), afin que les étudiants de Torah puissent profiter de cette période pour passer du temps en famille.

La "pause" peut être positive si elle permet de reprendre des forces pour s’améliorer davantage par la suite. On se détache provisoirement des aspects chronophages et oppressants de notre quotidien. L’enjeu des vacances est donc de se détacher des poids traînés durant l’année, tout en restant attaché à Hachem durant ce moment. Pour cela, il convient de garder en tête une idée simple et importante : Hachem renouvelle le monde chaque jour (‘Haguiga 12b). Ainsi, de la même manière que nous attendons de Lui une attention de chaque instant sur nos vies, nous devons en faire de même, et rester constamment connectés à Lui… même durant nos périodes de congés.

Pourquoi les religieux vont-ils à la montagne ?

Concrètement, cela commence en amont par le choix des destinations : pourquoi les Juifs religieux partent-ils souvent à la montagne durant l’été ? 

Tout d’abord car la fraîcheur de l’endroit permet d’éviter les problèmes d’habillement que l’on trouve dans les stations balnéaires (rappelons à ce propos que la fréquentation d’une plage mixte est formellement interdite). Par exemple, une jeune femme sera bien moins tentée de commettre une entorse aux règles de Tsni’out lorsqu’il fait 15 degrés en Haute-Savoie que lorsqu’il en fait 35 dans le Sud de la France ! En outre, le Rambam enseigne que l’une des voies pour atteindre l’amour et la crainte d’Hachem est de contempler Ses créations (Hilkhot Yéssodé Hatorah 2, 2). Dès lors, l’observation de paysages beaux et vertigineux permet de se rapprocher de Lui durant cette période estivale.

Il se peut malgré tout que l’on se trouve dans le Sud de la France ou dans une autre ville ensoleillée. De manière générale, quel que soit le lieu de la destination, il est possible de passer de belles vacances Cachères en partant de l’idée qu’il existe une solution à chaque problème :

Cacheroute

Le mieux est d’aller dans un séjour organisé avec une certification de Cacheroute. Si ce n’est pas possible, pas de panique : le Beth-Din dispose d’une liste de produits autorisés dans les supermarchés et épiceries classiques. On y trouvera également des conseils en ce qui concerne le pain en boulangerie. Cependant, rappelons qu’il est formellement interdit de manger dans un restaurant non Cachère, et que même la consommation d’une salade provoque la transgression d’interdits de la Torah. Alors, si manger au restaurant fait partie des plaisirs de vacances, pensez à privilégier les lieux où vous pourrez en trouver, et à appeler le Rabbinat local qui vous conseillera au mieux.

Vous louez un appartement ? Privilégiez la vaisselle en plastique (ça fera moins de vaisselle !) et interrogez votre Rav sur la manière de cachériser l’électroménager (four ; micro-ondes ; etc.), vous constaterez alors que c’est très accessible une fois expliqué.

Chabbath

Si vous optez pour un séjour organisé avec une certification Cachère, tout est prévu. Si vous êtes en location, il est possible de passer un excellent Chabbath en prenant quelques précautions : pensez à dévisser l’ampoule du réfrigérateur et à détecter le vendredi les capteurs de lumière afin de les éviter. En ce qui concerne le repas, pensez au vin (ou jus de raisin) Cachère, aux bougies de Chabbath et aux ‘Hallot. S’il n’est pas possible de s’en procurer, on pourra utiliser une autre sorte de pain (Cachère). L’idéal est d’emporter avec soi la Plata pour réchauffer les plats, mais il est exceptionnellement permis de manger froid en cas de nécessité (Michna Broura 257, 48).

Le plus pratique : certains traiteurs certifiés par le Rabbinat livrent partout, même dans les coins les plus reculés. Cela peut être une bonne solution, notamment pour les épouses qui ont aussi droit à leurs vacances, et à qui cela permettra de lever – enfin – le pied.

Limoud et Téfila

Un Juif étudie et prie. Il faut donc penser à amener des livres de Torah et ne pas oublier son Sidour (livre de prières) ni son Talith et ses Téfilin. Les vacances sont un moment propice à l’étude avec les enfants, à condition que cela soit perçu comme un plaisir partagé. Le rapport à la Torah en vacances influence notre rythme de l’année : le "laisser-aller" a un effet boule de neige. En négligeant la prière et l’étude provisoirement, on risque de dégringoler après l’été. Comme nos maîtres l’enseignent dans la Michna : "une transgression en entraîne une autre" (Avot 4, 2). À l’inverse, le maintien d’un lien privilégié avec la Torah durant les temps de repos constitue une vraie richesse. Il prépare une dynamique nouvelle et régénératrice pour la rentrée, car "une Mitsva en entraîne une autre" (Ibid.).

Pour conclure, précisons le plus important : il convient d’avoir toujours un Rav à qui l’on peut poser des questions en cas de besoin : "Fais-toi un Rav et écarte-toi du doute" (Avot 1, 16) ! 

En effet, des problématiques nouvelles surgissent dès que l’on sort de notre cadre habituel. Si on n’a pas de Rav, pas de soucis, il est toujours possible d’appeler le service Question au Rav de Torah-Box ! Cela n’empêche pas, bien sûr, de prévoir les choses à l’avance : poser une question au Rav un quart d’heure avant l’entrée de Chabbath comporte un risque non négligeable… son téléphone pourrait déjà être éteint !

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Dernière mise à jour, il y a 42 minutes