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Blog : Torah-Box

Le monde des plaisirs #1 : danger pour l'âme et frein au bonheur véritable

Le rav Moché Boyer nous propose dans cet article une réflexion profonde et essentielle pour les parents d’aujourd’hui, confrontés à un environnement où l’âme de l’enfant est exposée dès le plus jeune âge à un tourbillon de désirs et d’addictions. Comprendre cet enjeu peut donner aux parents force et outils pour traverser cette période de manière plus saine...

Un monde d’abondance… un danger pour l’âme

Nos Sages, dans la Michna (Sota 9:15), nous racontent ce qui se passera à l’époque du Machia’h : « À la fin des temps, l’insolence augmentera, les prix flamberont, la vigne donnera son fruit mais le vin sera cher… la vérité disparaîtra. Des jeunes rabaisseront les anciens… un fils insultera son père, une fille se dressera contre sa mère, une belle-fille contre sa belle-mère, les ennemis de l’homme seront les gens de sa maison, etc. » En effet, nous sommes témoins que toutes ces prophéties se réalisent réellement à notre époque. Et voici : lorsque l’on observe de plus près, on identifie l’un des facteurs principaux de cette situation : « La vigne donnera son fruit. »

Apparemment, il y aura une grande abondance, mais malgré cela, les prix augmenteront. C’est-à-dire que cette grande abondance elle-même est celle qui mène ensuite à toute cette situation difficile. Cette abondance est en réalité le monde des plaisirs et il faut comprendre comment il influence notre âme – et surtout l’âme de nos enfants. Ensuite, il faut apprendre ce que nous pouvons faire pour nous protéger, nous et la jeune génération, contre ce déluge immense qu’est le monde des plaisirs. Il faut aussi étudier le lien entre l’âme et le monde des plaisirs : comprendre comment cette grande abondance affecte l’âme et comment on peut la protéger contre ces vagues puissantes issues du monde des plaisirs.

Le sucre comme premier piège du plaisir

Dans les générations précédentes, la situation était très différente, car le monde des plaisirs était très limité et les frontières étaient claires. Mais dans notre génération, le monde des plaisirs est très vaste. Les frontières ne sont plus si claires et en conséquence, il y a de nombreuses brèches dans l’âme. Le monde des plaisirs attrape l’homme très tôt, dès le début de sa vie. Au premier stade, il ne s’agit pas encore de plaisirs incontrôlés, mais nous vivons tout simplement dans une époque où le sucré accompagne tout le monde dès le départ. Les sucreries sont profondément ancrées dans le cadre de vie et les jeunes enfants consomment des bonbons de manière habituelle. Même la nourriture ordinaire est sucrée et beaucoup d’enfants touchent à peine aux aliments essentiels. Les recherches montrent que le corps humain a besoin d’environ une cuillère et demie de sucre par jour. Le sucre alimente le corps. Il se transforme à l’intérieur en énergie, qui est importante et nécessaire pour le corps. Mais dans la réalité actuelle, un enfant consomme énormément de cuillères de sucre. Nous avons calculé que pendant un Chabbath moyen un petit enfant met dans sa bouche plus de 200 cuillères de sucre ! Et ces données sont vérifiées. Une seule tasse de boisson contient au moins six cuillères de sucre.

Évidemment, d’un point de vue sanitaire, une consommation excessive de sucre peut mener à des maladies graves. Mais il est important de souligner que nous ne parlons pas ici de santé physique, mais bien de santé de l’âme. Dès que le sucre entre dans le corps, l’adulte ou l’enfant ressent du plaisir, ce qui se manifeste à travers certaines substances sécrétées dans le corps.

Plus le seuil de plaisir s’élève, plus l’âme s’éloigne du contentement véritable

Dans le cerveau, il existe une faculté appelée l’habitude. Bien que l’habitude appartienne à l’âme, elle se manifeste à travers divers mécanismes dans le cerveau. Quand le cerveau s’habitue à un certain niveau de plaisir, il l’exige constamment, et ainsi, le seuil du plaisir monte continuellement. La réalité démontre que plus le seuil de plaisir est élevé, moins la personne parvient à se procurer une joie ou un bonheur intérieur véritables. Au contraire. Plus on augmente le niveau de recherche de plaisir, plus l’âme se détériore, et le sentiment de satisfaction diminue. Nos enfants s’habituent dès leur plus jeune âge à faire face à ce défi du plaisir. Ils recherchent le plaisir, mais ne peuvent pas utiliser tout le temps le même plaisir. On peut manger un bonbon une fois, deux fois, peut-être dix fois.

Mais la Torah dit déjà : « Jusqu’à ce que cela vous sorte par le nez » (Nombres 11:20). Le cerveau, qui s’est déjà habitué au sucre et aux plaisirs, continue à exiger le sien et ne s’arrête jamais. Nos Sages disent : « Car telle est la méthode du mauvais penchant : aujourd’hui, il lui dit “fais ceci” et demain il lui dit “fais cela” » (Chabbath 105b). Le mauvais penchant utilise exactement ce même mécanisme du monde des plaisirs. Chaque jour, il élève encore le seuil chez l’homme, et en parallèle, le niveau de plaisir diminue de plus en plus. Alors la personne devient frustrée, se sent mal, et recherche encore plus de plaisirs…

C’est ici que commence la prise de contrôle du mauvais penchant sur la personne. C’est un processus très lent : le seuil du désir augmente et le niveau de plaisir diminue. L’enfant cesse de manger une nourriture saine – cela ne l’intéresse plus. Il ne veut même plus de bonbons. Il cherche seulement un niveau de plaisir encore plus élevé. Jusqu’à ce que, dans certains cas, il puisse en arriver, D.ieu préserve, à des choses où le plaisir est déjà incontrôlé, ainsi qu’à d’autres éléments qui l’affectent, dont nous parlerons, avec l’aide de D.ieu, la semaine prochaine…

Le Rav Boyer propose une formation digitale en conseil psychologique selon la Torah. Renseignements au 02-5002464. 

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Dernière mise à jour, il y a 44 minutes