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Blog : Torah-Box

Partage de la terre d'Israël - le sens de l'héritage selon la Torah

Les dernières paroles du Séfer Bamidbar relatent les problèmes d’héritage, relatifs aux filles de Tsélof'had. Elles avaient demandé à recevoir l’héritage de leur père, mort dans le désert. L’Éternel justifia leur demande et prescrivit qu’elles reçoivent l’héritage de leur père. Les responsables de leur tribu se sont alors inquiétés : si elles se marient avec des hommes d’une autre tribu, leur héritage passera avec elles dans cette tribu. Bien qu’il s’agisse d’une ordonnance fixée dans un cas précis, malgré cela, l’héritage, le passage d’une tribu à l’autre, ou d’une génération à l’autre, est une recommandation qui mérite l’attention. Que signifie exactement la possession dans le concret, en particulier en Erets Israël ? Peut-on en tirer des conclusions pour la notion d’héritage, de possession, de partage territorial ? Une remarque préliminaire s’impose. Une contradiction évidente dans le partage d’Erets Israël entre les tribus. Cette contradiction est inscrite dans la Torah, et sera réalisée dans le Livre de Yéhochou'a, lors du partage d’Erets Israël. D’une part, il est écrit que le partage de la terre se fait en fonction de la population de la tribu : « Au plus grand, tu donneras une part plus grande, et au plus petit tu donneras une part plus petite » (Bamidbar 26,54-55). Ce processus se réalise dans le Livre de Yéhochou'a, quand le grand prêtre Elazar et Yéhochou'a partageront la terre qu’ils ont conquise : « La part la plus grande au plus grand, et la plus petite au petit ». Et cela se fait aussi d’après le sort. On a déjà relevé ailleurs que cette double source – nombre et sort – s’explique par le fait que le nombre, c’est l’homme qui le compte, mais le sort, c’est l’Éternel Qui répond. La conformité des deux moyens de partage prouve l’intervention divine dans le partage d’Erets Israël.

C’est à partir de ce point de départ qu’il faut comprendre ce que l’héritage signifie, dans la perspective de la Torah. Si l’on y réfléchit bien, l’héritage, en toute hypothèse, est un PONT entre les générations, et c’est ici qu’apparaît la Providence. 

Cela invite à comprendre que c’est l’aspect spirituel qui inspire le matériel, le Créateur inspire le créé. On est loin ici des calculs des héritiers qui attendent la mort du parent pour prendre possession de l’héritage. D’après la Torah, ce calcul est une offense au Créateur, Qui est le seul à décider qui doit être riche, qui doit être pauvre. Attendre, espérer un héritage, c’est ignorer que le monde a un Souverain Qui décide. C’est une grande leçon que la Torah nous donne quand elle indique des prescriptions très précises sur les héritages. La Torah nous rapporte le calcul des bergers du bétail de Loth : « Avraham n’a pas d’enfants. C’est Loth qui en héritera. » Il est évident que ce calcul est faux, puisque Its’hak est né après. Et le vrai héritage spirituel – la bénédiction – et matériel – la possession d’Erets Israël – ce véritable héritage, c’est à Its’hak qu’Avraham le donnera.

Ainsi, le passage de génération, ce « pont » évoqué plus haut, doit nous rappeler Qui est le vrai « Ba'al Habayit » – le vrai propriétaire du monde. C’est ce qu’il ne faut jamais oublier, et la Torah nous enseigne d’en être conscients. C’est là le sens du premier commentaire de Rachi de la Torah : « La Torah n’est pas un livre d’Histoire, et si elle commence avec la création du monde, c’est pour nous enseigner qu’Israël n’a pas volé la Terre d’Israël, mais c’est l’Éternel, le réel possesseur du monde, qui attribue le monde et décide ce que chacun doit posséder. » L’héritage est une illusion qui risque de nous faire oublier la spiritualité. C’est le but de toutes les lois concernant la possession d’Erets Israël. Le « Yovel » c’est, tous les cinquante ans, le retour au possesseur « apparent », mais en réalité, organisé par l’Éternel à l’entrée d’Israël en terre de Canaan. Cette présence d’Hachem dans le partage des nations est exprimée en allusion dans la poésie, récitée par Moché Rabbénou, avant sa mort : « Quand l’Éternel a fixé le nombre des nations, c’est en fonction du nombre des enfants d’Israël » (Dévarim 32.8). La leçon de la Torah, cosmique, historique, individuelle, c’est de reconnaître Qui distribue les héritages, Qui est le vrai possesseur. L’éphémère doit reconnaître que l’Éternel est le seul vrai PROPRIÉTAIRE. C’est ce que signifiait le SORT dans le partage d’Erets Israël avec Yéhochou'a et Elazar, mais c’est ce qu’il ne faut jamais oublier !

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 12 minutes