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Blog : Torah-BoxBéréchit ? Le but du mariage« Lémekh prit pour lui-même deux femmes ; le nom de l’une était Ada et le nom de la seconde était Tsila. Ada enfanta Yaval, qui fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et qui élèvent des troupeaux. Et le nom de son frère était Youval ; il fut le père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte. Tsila donna naissance à Touval-Caïn, qui forgea tous les instruments tranchants de cuivre et de fer ; et la sœur de Touval-Caïn était Naama. » (Béréchit 4,19-22) Rachi explique les mots « deux femmes » : telle était la coutume de la génération du déluge ; l’une des femmes servait à la procréation et l’autre pour les relations. Celle avec qui l’homme se mariait pour les relations, il lui faisait boire une potion d’infertilité afin qu’elle soit stérile et belle comme une mariée, et il lui donnait des délices. Et l’autre était négligée et triste comme une veuve. Vers la fin de la Paracha, la Torah raconte que Lémekh prit deux femmes « pour lui-même ». Le Pri David[1] s’interroge sur l’emploi du mot « Lo – lui-même » qui semble superflu. Il paraît évident que s’il s’est marié avec elles, elles furent pour lui ! Il se base sur l’interprétation de Rachi sur le contexte de cette histoire. La coutume, à l’époque du déluge, était d’épouser deux femmes. L’une pour avoir des enfants et fonder une famille, tandis que l’autre était réservée au plaisir charnel, non procréatif. La femme réservée aux jouissances physiques buvait une potion qui la rendrait stérile. Elle suivait également un régime spécial et se parait de maquillage conçu pour la maintenir jeune et belle. L’autre femme serait négligée et ne servirait qu’à avoir des enfants. C’est la pratique que Lémekh lui-même adopta. Cela explique pourquoi la Torah déclare qu’il a pris ses femmes pour lui-même – cela vient souligner qu’il les épousa pour ses propres besoins et désirs égoïstes. En réalité, les deux femmes souffraient – l’une était forcée de rester infertile et l’autre était négligée et utilisée uniquement pour avoir des enfants. Il est clair que Lémekh agit de manière inappropriée envers les deux femmes, mais au moins l’intention d’avoir des enfants est plus noble que celle de satisfaire seulement ses désirs corporels. Il est intéressant d’analyser la nature des enfants issus de ces mariages. Ada, la femme de Lémekh réservée à la procréation, eut deux fils. Le premier s’appelait Yaval, il se lança dans l’élevage de bétail. Son frère s’appelait Youval, il inventa des instruments de musique. Rav Issakhar Frand observe que les deux enfants d’Ada eurent des professions honorables – l’un était berger et l’autre fabriquait des instruments. Ils furent bénéfiques à la société. Le Kli Yakar[2] souligne que ces fils eurent des professions honorables parce que le mariage était basé sur le noble but de procréer.[3] La deuxième femme, Tsila, ne devait pas avoir d’enfants à cause de la potion d’infertilité qu’elle avait bue, mais la Providence en décida autrement et elle donna naissance à un fils, Touval-Caïn. Il inventa et vendit des armes de destruction. Rachi affirme que son nom indique qu’il améliora le travail de Caïn, le premier meurtrier. Touval-Caïn « améliora » le travail de Caïn en fabriquant des armes qui faciliteraient le meurtre des gens ! Le Kli Yakar souligne, ici aussi, qu’il fut issu d’un mariage basé sur les motifs les plus vils et les plus égoïstes, et ce n’est pas une coïncidence si cela provoqua plus de souffrances dans le monde. Mesure pour mesure, Lémekh voulait empêcher Tsila de donner vie à des enfants, mais un enfant naquit et engendra la mort dans le monde. Notons cependant que Tsila eut un autre enfant, une fille prénommée Naama. Rachi enseigne qu’elle fut l’épouse de Noa’h, qui est l’ancêtre de l’humanité survivant au déluge. Comment expliquer qu’une personne aussi importante soit issue d’un mariage si bas ? On peut répondre que Tsila n’est certainement pas tombée enceinte par hasard ; elle n’utilisa pas la potion d’infertilité, et ce délibérément, afin d’avoir des enfants. Du fait de son désir de donner la vie, elle fut récompensée et eut une fille qui devint la mère de toute l’humanité (qui survécut au déluge). Cela nous enseigne également qu’en dépit de tous nos calculs, en fin de compte, Hachem dirige le monde et s’Il veut que la mère de l’humanité soit issue du mariage de Tsila, alors rien ne pourra empêcher cela de se produire. L’enseignement le plus important à tirer de la coutume de la génération du déluge est que cette attitude était intrinsèquement mauvaise et montrait clairement ce qui n’allait pas dans cette génération et qui conduisit à l’immoralité la plus profonde et à sa destruction finale. Nous savons que le but du mariage est l’union sublime de l’homme et de la femme afin de donner à la Chékhina une résidence dans ce monde.
[1] Rapporté par Rav Issakhar Frand. [2] Kli Yakar, Béréchit 4,19. [3] Bien évidemment, le but que la Torah donne au mariage va au-delà du fait de donner naissance à des enfants. Il s’agit de créer un lien profond et de faire résider la Chékhina dans le monde. Toutefois, le fait d’avoir des enfants est un élément clé du mariage. Ajouter votre commentaire !
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