Blog : Torah-Box

À l’occasion de la Hiloula (anniversaire de décès) de Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev, découvrons un de ses enseignements sur la Paracha de Béréchit, qui nous aidera à nous rapprocher d’Hachem au quotidien…

« Et la terre était tohu-bohu, et l’obscurité sur la face de l’abîme, et l’esprit de D.ieu planait sur la face des eaux. » [1]  

Dans son commentaire sur ce verset – « et l’esprit de D.ieu planait sur la face des eaux » – le “Kédouchat Lévi” met l’accent sur l’idée de la Bonté divine, qui dispense à l’homme abondance et miséricorde sans rapport avec ses propres actions. L’être humain doit développer en lui cette qualité et comprendre que tout ce qu’il reçoit provient de la grâce de l’Éternel, et non de ses mérites. 

« Et le verset dit : “Et l’esprit de D.ieu planait sur la face des eaux”, pour habituer l’homme à cette mesure : tout ce que le Saint béni soit-Il lui donne est par l’abondance de Sa compassion et de Sa bonté, et “eaux” désigne la bonté, comme il est connu. » Le “Kédouchat Lévi” explique que le mot « eaux » symbolise la bonté ; ainsi il interprète le verset : « l’esprit de D.ieu » représente l’abondance divine émanant du Créateur, et « planait sur la face des eaux » signifie que cette abondance plane et provient de Sa miséricorde et de Sa bonté. 

De cette manière, l’homme apprend à reconnaître et à considérer tout ce qu’il reçoit comme un acte de grâce et de miséricorde du Saint béni soit-Il, et non comme quelque chose qui lui revient de droit. 

Lorsque l’homme développe cette conscience et reconnaît que tout ce qu’il possède provient de la grâce de D.ieu, il s’exerce et cultive en lui les qualités d’humilité et de renoncement à l’égo – ce que le “Kédouchat Lévi” appelle « les qualités du néant et de l’humilité ». En vivant avec une telle disposition, l’homme devient comme un réceptacle le reliant à une spiritualité élevée (suggérée par les mots « les cieux ») et peut ressentir un lien plus profond avec l’Éternel. « Et lorsqu’un homme s’habitue à cette mesure, il attache son être aux qualités du néant et de l’humilité, et il devient un char pour les mondes supérieurs et purs, comme il est insinué dans l’expression “les cieux”, ainsi que nous l’avons expliqué plus haut – médite cela attentivement. »

Dans ces paroles magnifiques, Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev encourage l’homme à contempler l’abondance qu’il reçoit comme un acte de pure bonté, à développer une attitude d’humilité et, ce faisant, à créer un lien spirituel élevé avec le Créateur.

[1] Genèse 1, 2.  

Amitay ‘Hania (Hidabroot)