|
Blog : Torah-BoxSur les traces de l'Arche de NoéLa Torah nous relate l’histoire du Déluge et du salut de Noa’h, de sa famille et de toutes les espèces animales réfugiées dans l’arche. Depuis des siècles, l’arche n’a cessé d’intriguer : explorateurs, chercheurs et croyants ont tenté d’en localiser les vestiges. Des montagnes d’Ararat aux observations satellites les plus récentes, les témoignages se multiplient. Dans le présent dossier, nous reviendrons sur les grandes découvertes, les thèses en présence et la lecture juive d’un récit dont l’écho traverse les âges. Les pistes que nous fournit la Torah pour localiser l’Arche Le texte de la Torah apporte l’indication suivante : "L’Arche s’est posée le septième mois, le dix-septième jour du mois, sur les montagnes d’Ararat" (Béréchit 8, 4). Relevons le pluriel : il ne s’agit pas d’une montagne, mais de plusieurs. On peut donc émettre une première hypothèse : l’Arche s’est posée sur une montagne comprenant un ensemble d’au moins deux sommets. Le verset 5 du même chapitre apporte la précision suivante : "Les eaux allaient en diminuant jusqu’au dixième mois, où sont apparus les sommets des montagnes." Le Ramban (Na'hmanide), sur ce verset, décrit les faits de la manière suivante : "On pourrait comprendre à tort que, selon les paroles de nos Maîtres et selon celles des commentateurs, les monts d’Ararat font partie des montagnes les plus hautes qui se trouveraient sous les cieux (7, 19) et que les eaux les dépassent de quinze coudées... Or, il se trouve, pour contredire cette hypothèse, que les montagnes grecques sont bien plus élevées, et que le pays d’Ararat se trouve dans la dépression du globe proche de Babel. L’Arche s’est posée sur les cimes de ces montagnes (qui n’étaient pas les plus hautes)." Selon ces commentaires, les montagnes d’Ararat ne sont pas les plus hautes du monde ; elles se situent à proximité de Babel, l’actuel Irak. Le Ba‘al Hatourim rapporte que dans les textes bibliques (Mélakhim II,19, 37), il est question d’une fuite de du roi San'hériv "de Jérusalem jusqu’à la terre d’Ararat". Le Targoum identifie aussi ce lieu avec "les monts de Cardou". Ce roi aurait-il effectué des fouilles archéologiques dans ce site ? Les commentaires (Metsoudat David sur Mélakhim II,19, 37 ; Sanhédrin 95b) rapportent que le roi San'hériv avait récupéré une planche de l’Arche de Noé à laquelle il livrait un culte idolâtre. C’est d’ailleurs au moment où il se prosternait devant elle que ses fils le tuèrent. Peut-on localiser plus précisément la terre de Cardou ? Selon le Targoum Yonathan Ben ‘Ouziel (Béréchit 8, 4), l’Arche s’est posée sur les monts Cadron, le nom de l’un de ces sommets étant Cardanya, et le nom de l’autre étant Armanya. Autre précision apportée par ce traducteur en araméen de la Torah : c’est dans cette région que sera construite par la suite la ville portant ce même nom, Armanya, en terre de Médinkha. Quelle avalanche de détails ! Mais de quel pays s’agit-il ? Nous pouvons supposer, d’après la consonance des mots et la situation géographique de ces lieux, que Médinkha désigne la Médie, qui se situait au nord-ouest de l’Iran actuel. Les Mèdes y habitaient voici quelques trois millénaires. Cette piste nous mènerait au positionnement actuel du mont Ararat, qui se situe bien au nord-ouest de l’Iran. Cette hypothèse est d’autant plus vraisemblable que le second repère fourni par le Targoum Yonathan est justement l’Armanya, nom qui rappelle l’Arménie, située au nord du mont Ararat, entre la Turquie et le Kurdistan. Le Targoum Onkelos, quant à lui, identifie ce lieu comme étant les "montagnes de Cardou" – à rapprocher de "kurde", "Kurdistan", pays de hautes montagnes situé à l’est de la Turquie, non loin du mont Ararat. Ce pays est actuellement limitrophe de la Turquie. Le Netina Léguèr (ouvrage rédigé par le Rav Nathan Marcus Adler (1803-1890), qui fut le Grand-rabbin de l’Empire britannique), dans son commentaire du Targoum Onkelos, admet que c’est bien à ce pays que pense Onkelos. Le Torah Temima, quant à lui, relie le terme "Cardou" au mot latin cedrus, et le nom de cette région serait à attribuer aux nombreux cèdres qui y poussaient avant le Déluge. Flavius Josèphe apporte lui aussi une indication allant dans le même sens. Il parle du roi Munbaz, roi des Adiabéniens : "Il envoya quérir Izac [son fils], lui donna une province nommée Céron, très fertile en plantes odoriférantes et où l’on voit encore aujourd’hui les restes de l’Arche qui sauva Noé du Déluge." Izac n’est autre que le fils de la reine Hélène, qui se convertirent tous deux au judaïsme. Autre élément de localisation nous amenant dans les mêmes parages : un Midrach (Yalkout Chim'oni sur Esther 1056). Il y est question de la célèbre potence prévue pour Mordékhaï. "Haman s’acharnait à découvrir une poutre longue de cinquante coudées [25m] sans parvenir à la trouver, si ce n’est une poutre qui se trouvait dans son propre palais. Le fait est que son fils Parchandata était le gouverneur de la Cardonie et qu’il avait retiré une poutre de l’Arche de Noé qui mesurait ces cinquante coudées." Suze, où résidait Haman, était effectivement proche de l’Arménie. Dossier Kountrass revisité par Torah-Box Ajouter votre commentaire !
Vous devez être membre de Juif.org pour ajouter votre commentaire. Cliquez-ici pour devenir membre ! | Membre Juif.org
Il y a 11 heures - Le Figaro
Il y a 12 heures - i24 News
Il y a 12 heures - Times of Israel
23 Octobre 2025 - Le Figaro
10 Octobre 2025 - Le Monde diplomatique
23 Octobre 2025 par Guillemette
23 Octobre 2025 par Blaise_001
23 Octobre 2025 par Blaise_001
13 Octobre 2025 par Blaise_001
13 Octobre 2025 par Guillemette
28 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
21 Juillet 2014
|






















