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Blog : Torah-Box

"Trop d'épreuves dans ma vie, je n'ai plus d'espoir..."

Question : « Bonjour, je souffre d’une profonde dépression et d’un grand désespoir. J’ai traversé de nombreuses épreuves dans ma vie et je ressens qu’il n’y a plus aucun espoir pour moi. Je broie du noir et suis triste en permanence. Merci de vos conseils… »

Réponse du Rav Boyer :

Dans la Paracha de Vayéra, nous lisons que l’ange vint annoncer à Sarah la naissance d’un fils et que Sarah réagit en riant intérieurement — « ?????????? ?????? ???????????? » (« Sarah rit en elle-même »). D.ieu demanda alors à Avraham : « Pourquoi Sarah a-t-elle ri ? » Mais Sarah nia, en disant : « Je n’ai pas ri », parce qu’elle avait peur. Mais Il dit : « Non, tu as bien ri. »

Il y a ici une controverse pour savoir si notre mère Sarah a ri en elle-même ou non. Cela semble surprenant : qu’est-ce que cela change, après tout, qu’elle ait ri ou non ? Et même si elle a ri, il s’agit simplement d’une réaction spontanée à une idée qui semble irréaliste. Avraham lui-même avait ri lorsque D.ieu lui annonça cette même promesse dans la Paracha précédente : « Avraham tomba sur sa face et rit, disant en son cœur : "un homme âgé de cent ans aurait-il un enfant, et Sarah, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ?" »

Autre question : pourquoi D.ieu envoya-t-Il un ange pour leur annoncer cette naissance ? Pourquoi cette mise en scène ? Pourquoi ne pas simplement leur donner l’enfant, comme cela se passe pour tout le monde ? D.ieu avait promis à Avraham Avinou qu’il aurait une descendance. Et, comme dans toute maison d’Israël, même après de longues années d’attente d’un enfant, il arrive qu’un jour, avec l’aide du Ciel, on découvre soudain une bonne nouvelle. Mais pourquoi fallait-il qu’on leur annonce cette nouvelle ?

À ce sujet, rappelons que, à chaque instant, nous attendons et espérons la venue d’Éliyahou qui viendra nous annoncer : « Voici, Je vous envoie Éliyahou le prophète avant que n’arrive le grand et redoutable jour de l’Éternel » (Malakhi 3, 23). Nous attendons constamment l’annonce de la délivrance, et ici encore il faut comprendre : pourquoi précisément fallait-il une annonce ? Qu’y a-t-il de particulier dans cette annonce ?

En réalité, il faut savoir que toute bénédiction (ou abondance spirituelle) déjà préparée dans les Cieux doit être attirée vers ce monde. Le Ba'al Chem Tov, que sa mémoire soit bénie, a enseigné que la foi est une force d’attraction : l’homme, par sa foi, attire la bénédiction du monde d’en haut vers le monde d’en bas. C’est pourquoi l’homme doit espérer, désirer et attendre, et c’est par cette attente même qu’il attire le flux divin dans notre monde. Si, à D.ieu ne plaise, l’homme ne croit pas, il bloque cette bénédiction : lorsqu’un homme est plongé dans la dépression et n’a plus d’espoir, sa bénédiction se fige et ne peut plus descendre jusqu’à lui. C’est pour cette raison que, tout d’abord, D.ieu envoya un ange annoncer à Sarah et à Avraham Avinou la bonne nouvelle : car dès l’instant où ils recevraient l’annonce, ils commenceraient à espérer et dès qu’ils commenceraient à espérer, ils pourraient attirer le flux divin dans ce monde par la foi. Or, pour pouvoir espérer, l’homme doit savoir à l’avance, et c’est là le rôle même de l’annonce.

Le Beth Gnazaï écrit que si un homme possède une abondance céleste mais qu’il existe contre lui une accusation spirituelle, alors la foi seule ne suffit pas : il lui faut aussi la confiance (Bita'hon). C’est ce que dit le verset : « Et celui qui se confie en l’Éternel, la bonté l’environnera » (Téhilim 32,10), et nos Sages expliquent : « même un pécheur » (Yalkout Chimoni), car par la force de la confiance, on fait tomber toutes les murailles de toutes les accusations qui pèsent sur l’homme.

Lorsque l’ange vint annoncer la naissance d’Its’hak, Sarah rit — et ce rire était justement l’opposé de l’attente. C’est là, la remarque de D.ieu : « Pourquoi donc Sarah a-t-elle ri ? » Sarah, effrayée, tenta de nier, car elle n’avait sans doute pas compris la profondeur du message. C’est pourquoi D.ieu revint et dit : « Non, tu as bien ri ! » Ce rire-là pouvait empêcher la bénédiction de descendre dans ce monde.

Ce n’est qu’après qu’Avraham Avinou et Sarah eurent cru de tout leur cœur et qu’ils eurent placé leur confiance en D.ieu, convaincus qu’ils mériteraient d’avoir Its’hak,
qu’ils méritèrent enfin cette grande délivrance. Avraham Avinou et Sarah reçurent une annonce — mais qu’en est-il de nous ?

Un jour, un homme écrivit une lettre au Rabbi de Slonim, auteur du Nétivot Chalom, de mémoire bénie. Il se plaignait d’être plongé dans une profonde dépression, rempli de douleur et de désespoir. Le Rabbi lui répondit dans sa lettre : « Comment veux-tu que nous t’aidions ? De même qu’une faute entraîne une autre faute, de même un soupir en attire un autre, une peine entraîne une autre peine, et un problème en entraîne un autre » (au nom du Rabbi de Malkovitch, que la mémoire du juste soit bénie). Ainsi, si tu veux connaître la délivrance,  la première chose à faire est d’opérer un changement radical, du tout au tout : espère le bien, crois, réjouis-toi, et aie confiance en Hachem.

Nous apprenons de là que lorsqu’une personne est en dépression, elle doit d’abord accomplir un changement intérieur profond — dans sa façon de penser et dans sa vision de l’avenir. C’est d’ailleurs pour cela que l’on va souvent consulter un grand d’Israël, afin de recevoir une bénédiction. Mais l’homme doit aussi croire en la force même de sa prière : qu’au moment où il prononce les mots de sa prière, D.ieu l’écoute déjà et lui répond, et c’est cela qui engendre la véritable confiance.

Beaucoup de gens pensent que la dépression est une sorte de remède, qu’elle les aide à supporter les épreuves de la vie. Mais c’est tout le contraire : cette dépression bloque le flux de bénédictions et entraîne des accusations célestes contre l’homme, à D.ieu ne plaise.

Certes, nos Sages ont dit : « Ne juge personne avant d’être à sa place — et que tu n’y sois jamais », et encore : « L’homme n’est pas tenu responsable au moment de sa souffrance. » Mais malgré tout, celui qui vient chercher de l’aide doit faire un grand effort personnel.

Si une personne, plongée dans la dépression et le désespoir, décide un jour de changer radicalement, de croire de tout cœur qu’elle peut s’en sortir, que le bien l’attend, que tout finira par s’arranger, et qu’elle se voit déjà comme sauvée par D.ieu — alors, vraiment, ce rire se transformera en Its’hak, et sa délivrance viendra...

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Dernière mise à jour, il y a 7 minutes