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Blog : Torah-BoxQuand la gauche s'est mise à haïr ce qu'elle prétendait sauver...Il fut un temps où la gauche avait le visage du peuple. Elle parlait de justice, de travail, de pain partagé. C’était la grande époque du réel : celle où l’on croyait encore que le monde pouvait être redressé par l’effort et la solidarité. Mais hélas, en Mai 1968, tout a changé. Ce n’était plus la lutte contre les puissants : c’était la lutte contre la structure elle-même. Contre l’idée qu’il puisse exister une forme, une hiérarchie, une transcendance. Le père, le maître, le prêtre — tout ce qui incarnait la transmission — fut sournoisement comparé au tyran. L’ennemi, désormais, n’était plus l’injustice : c’était la limite et ceux qui l’imposaient... Le slogan “Il est interdit d’interdire” scandé par des jeunes à moitié drogués sur le Champ-de-Mars a ouvert une ère terrible : celle d’une société qui veut la liberté sans loi, l’égalité sans mérite, la fraternité sans loyauté. Et dans cette fuite hors de toute verticalité, le socialisme a muté : il n’a plus défendu le faible contre le fort, mais l’émotion contre le sens. La logique universelle laissa place à l’émotivité réglementée. On a cessé de parler du pain pour parler du genre. Du travail pour parler de “déconstruction”. De la misère réelle pour parler de micro-agressions symboliques subies par des émoustillés prêts à l’indignation militante. Ce n’est plus la pauvreté que l’on combat, c’est la norme. Et dans ce monde où tout repère devient suspect, la vertu se mesure à l’intensité de l’indignation et au ton mélodramatique d’une émotion fabriquée. Le racisme anti-blanc, la haine du “privilège”, la rage contre les forces de l’ordre : tout cela n’est que le revers d’une même monnaie — celle d’un humanisme devenu nihiliste. Car quand on cherche à abolir le Ciel, on finit par saper les fondations sur lesquelles on tient… ou ne tient plus. Le progrès s’est retourné contre l’homme, la compassion contre la raison. La compassion devenue haineEt le plus saisissant, c’est cette mascarade de haine qui s’ignore. Ce sont ces foules qui brûlent des voitures “au nom de la justice”, qui insultent les policiers “au nom de la liberté”, qui déboulonnent les statues “au nom de la tolérance” ou qui détruisent des toiles de maîtres pour exprimer leur lutte contre le gouvernement. Ce n’est plus une idéologie : c’est un culte. Une religion séculière où colère et destruction font office de sacrement. Dans cette nouvelle liturgie, la société se purifie en détruisant tout ce qui la dépasse : la famille, la nation, la loi, la mémoire, le Divin. Matérialiste dépassée par les arguments, elle ferme le débat avouant sa malhonnêteté viscérale. Et comme toute religion qui a perdu D.ieu, il faut bien un nouveau diable — ou un nouveau messie. L’icône paradoxaleC’est alors qu’est apparu le grand totem du XXIème siècle : le Palestinien. Pas l’homme, mais le symbole. Le nouveau Christ laïc du progressisme occidental. L’icône parfaite du “dominé” — peu importe qu’il vive sous un régime patriarcal, théocratique, brutal et corrompu ou même terroriste, ils sont preneurs ! Il suffit qu’il s’oppose à Israël pour devenir saint. Ainsi, ceux qui traquent les “micro-violences” applaudissent des terroristes qui égorgent. Ceux qui réclament des toilettes neutres soutiennent des régimes qui pendent les homosexuels. Ceux qui crient à la “culture du viol” ferment les yeux sur les femmes israéliennes massacrées et violées avant exécution, parfois même pendant. L’incohérence ne les gêne plus : elle est devenue un signe de foi. Le progressisme radical ne soutient pas le Palestinien : il se sert de lui. Il projette sur lui sa propre haine de la loi, de l’ordre, de la verticalité. Et Israël, dans ce théâtre symbolique, incarne précisément ce qu’il veut abattre : le père, la parole donnée, la responsabilité, la limite. Israël : la verticalité insupportableIsraël, ce petit pays têtu, portant encore dans sa mémoire la Révélation du Sinaï — C’est le syndrome d’'Amalek, encore et toujours : celui qui préfère se jeter dans l’eau bouillante plutôt que de reconnaître une vérité au-dessus de lui. Le Midrach dit qu’'Amalek savait qu’il mourrait, mais qu’il préférait mourir si cela pouvait salir la sainteté d’Israël et son effet sur les autres Nations. La même logique est à l’œuvre aujourd’hui : une civilisation prête à se suicider plutôt que de supporter le rappel de son origine transcendante. Quand la nuit révèle la lumièreMais dans cette obscurité, il y a une lueur. Car cette haine totale, cette inversion des repères, n’est pas une fin : c’est une révélation. Le Ram'hal l’avait écrit avec une clarté prophétique : “Par la chute du Mal, le Bien se dévoile.”[1] Quand le mensonge devient absolu, la vérité se redessine en plein jour. Quand la compassion s’allie à la barbarie, la sainteté retrouve son contraste. Ce que nous vivons n’est pas seulement une crise morale — c’est une apocalypse au sens littéral : un dévoilement qui opère par l’obscurité. Et peut-être fallait-il passer par là : voir la haine nue, l’avidité sans masque, la bêtise se prendre pour vertu, pour que revienne enfin le désir d’un sens, d’une loi, d’une transcendance. Israël, dans cette tourmente, n’est pas la cause du conflit — il en est le témoin. Témoin que le monde ne peut pas survivre sans repères. Témoin qu’une morale détachée du Ciel finit toujours par adorer la violence. Et témoin, surtout, que même dans la nuit, la flamme du Sinaï continue de brûler — non pour dominer, mais pour rappeler à l’humanité ce qu’elle a oublié : qu’elle fut, un jour, capable d’écouter... [1] Da'at Tévounot, chap. 3 Ajouter votre commentaire !
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