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Blog : Torah-Box

Tolédot ? La double vie d''Essav

« 'Essav était un homme qui savait chasser, un homme des champs ; et Ya'acov était un homme intègre, habitant dans les tentes. » (Béréchit 25,27)

La Torah décrit les grandes différences entre 'Essav et Ya'acov. 'Essav était « un homme qui savait chasser ». Nos Sages expliquent qu’il était très rusé et utilisait sa fourberie de diverses manières. Il convainquait les criminels par la ruse jusqu’à ce qu’ils avouent leurs crimes, et il trompait son père, Its’hak, lui faisant croire qu’il était pieux en posant des questions de Halakha qui laissaient croire qu’il était Tsadik. Il était aussi un homme des champs, ce qui signifie qu’il était un chasseur, mais là aussi, ’Hazal voient en cette expression une allusion au fait qu’il était impliqué dans de nombreuses activités peu recommandables, dont le meurtre et la débauche. Quant à Ya'acov, il était un homme vivant dans la tente, c’est-à-dire dans « la tente de la Torah ».

Une question simple se pose sur ce verset. 'Essav est appelé « Ich – homme » à deux reprises (un homme qui sait chasser et un homme des champs). En revanche, Ya'acov n’est appelé « Ich » qu’une seule fois (un homme qui habitait dans les tentes). Comment expliquer cette différence ?

Rav Issakhar Frand propose une réponse intéressante, en se basant sur le livre Mich’hat Chémen. 'Essav est appelé « homme » deux fois parce qu’il vivait une sorte de double vie, il avait deux comportements différents, en fonction des situations. Il était un homme rusé qui prétendait craindre le Ciel devant son père, mais qui faisait les pires choses quand il était dans les champs (à l’extérieur).

Par contre, Ya'acov Avinou n’est appelé « Ich » qu’une seule fois, ce qui prouve qu’il restait la même personne, dans toutes les situations. Il restait toujours un homme de la tente, un homme pour qui l’objectif principal était l’étude de la Torah. Quoi qu’il fît par la suite, au cours de sa vie (il dut quitter la maison d’étude et être berger, avoir affaire à des personnes fourbes comme Lavan), il fut toujours un homme de la tente.

Rav Its’hak Hutner écrivit une lettre à l’un de ses disciples, à ce propos. Cet élève s’était lancé dans une carrière et se plaignait d’avoir l’impression de vivre une « double vie ». D’une part, il était un élève de Yéchiva et d’autre part, il passait une grande partie de sa journée dans un environnement laïque ; il se sentait hypocrite de mener ces activités contradictoires.

Rav Hutner lui répondit que le fait de s’engager dans une carrière ne signifiait pas, ipso facto, mener une vie laïque. Il compara cela à quelqu’un qui vit dans une maison dans laquelle chaque pièce est utilisée pour une activité différente. Cela ne veut pas dire qu’il mène une « double vie », mais une vie large. On peut se trouver dans un monde laïque tout en restant un véritable Ben Torah, un Juif intègre. Dès lors que la personne trouve sa 'Hayout, sa vitalité, dans la « tente de Torah », alors, peu importe comment et où elle passe le reste de sa journée, elle est toujours dans le Beth Hamidrach.

Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une tâche facile et elle ne peut être accomplie que si l’individu fait de la Torah l’élément principal de sa vie. Si c’est le cas, il peut, tout en continuant de fournir des efforts dans la spiritualité, continuer d’être un Ben Torah où qu’il soit.

Dans le même ordre d’idées, Rav Frand raconte une histoire concernant Rav Hutner. Ce dernier alla rendre une visite à l’hôpital Cha'aré Tsédek de Jérusalem, fondé par le Dr Wallach. Il remarqua que lorsque ce médecin voyait un patient sur le point de se faire opérer, il lui demandait le prénom de sa mère afin de pouvoir prier pour lui avant son opération. Rav Hutner écrit : « Quand j’ai raconté cette histoire à l’un des Guédolim de Jérusalem, il affirma que l’on devrait être jaloux d’un Juif comme Dr Wallach, qui utilise sa carrière comme vecteur de sanctification du Nom divin. » Ce n’est pas une double vie, c’est une vie large. Il n’y a aucune contradiction ; on peut être un Ich Tam Yochev Ohalim, ancré dans le Beth Hamidrach, peu importe où l’on se trouve pendant une grande partie de sa journée.

Puissions-nous tous mériter d’imiter Ya'acov et d’être le même « Ich Tam Yochev Ohalim » où que nous soyons, tout au long de notre vie.

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Dernière mise à jour, il y a 41 minutes