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Blog : Torah-BoxCharité, pérennité, vérité : l'héritage de nos patriarches pour affronter l'Histoire'La Torah ne doit pas être lue comme un livre historique : le premier commentaire de Rachi sur le premier verset de Béréchit explique que le but de la Torah est législatif, et donc moral, pour donner un sens à l’observance des lois. Les personnages de la Torah ne sont pas des symboles – c’est-à-dire des idées abstraites, comme dans la littérature. Les personnages ont réellement existé, mais ils doivent être le véhicule d’une valeur religieuse ayant pour but de donner un SENS à la création divine… Ainsi, par exemple, les trois fils d’Adam Harichon comme les trois fils de Noa’h représentent – non pas symbolisent – trois directions : la direction la plus matérielle (Caïn et 'Ham), la direction humaine – avec supériorité de l’homme sur l’animal (Hével, qui échoue, et est soumis au matériel, donc tué par Caïn, et Chèth, qui ne peut survivre que dans les tentes de Chèm) et ensuite Chèth, fils d’Adam Harichon, ainsi que Chèm, fils de Noa’h, qui représentent l’élément de la spiritualité, et sont donc chargés de traduire la volonté de la Transcendance dans la création. Ces six personnages ne sont pas des symboles ou des idées abstraites. Ils traduisent le devenir de la création, le désir du Créateur de donner une direction à Sa volonté. De même, mais à une échelle significative pour le peuple d’Israël, les trois patriarches Avraham, Its’hak et Ya'akov représentent trois éléments essentiels : la CHARITÉ (Avraham), la PÉRENNITÉ (Its’hak) et la VÉRITÉ (Ya'akov). Ce sont ici les trois piliers de l'’Avodat Hachem (service divin) : penser à autrui (‘Hessed), exprimer le droit (Din) et traduire la vérité (Émet). Il est nécessaire, maintenant, de voir l’application de ces trois principes dans la vie des patriarches. Avraham Avinou a, selon le Midrach, découvert le Tout-Puissant à titre de reconnaissance envers le Créateur d’avoir créé un monde parfait, préparé pour l’humanité. « Il y a Quelqu’un Qui a organisé ce monde avec amour ». Il prie pour les habitants de Sodome, il refuse le conflit avec Loth. Il remercie l’Éternel d’avoir fait du « ‘Hessed » à l’humanité et il fait connaître à l’humanité l’existence du D.ieu unique, et l’inanité des idoles. « Je ne peux imaginer une maison éclairée sans qu’il y ait Quelqu’un qui l’éclaire ». Sa foi en D.ieu est basée sur le ‘Hessed octroyé à l’humanité. Son sens du ‘Hessed l’a amené à être le premier des croyants en un D.ieu unique. De ce fait, c’est avec lui que l’Éternel conclut une alliance, qui maintient le peuple d’Israël au-delà de toutes les époques. Its’hak Avinou, lui, est le véhicule du « Din », c’est-à-dire de ce qui doit être fait, donc de la pérennité d’Israël. Premier à être circoncis à huit jours, il est le seul à n’avoir pas changé de nom et à ne pas être sorti de la Terre d’Israël, le seul à n’avoir épousé qu’une femme et à vivre les 180 ans qui étaient prévus pour les patriarches (5 ans ont été enlevés à Avraham et 33 ans à Ya'akov). Ces cinq particularités sont le reflet d’une perfection qui cherche à se définir dans le présent, pour réaliser le Din, mais qui se réalisera demain. Its’hak est le seul nom à être au futur. De là vient sa confusion entre 'Essav et Ya'akov, car il croit qu’ils représentent le couple que formeront plus tard Issakhar (étude) et Zévouloun (vie matérielle). Mais quand il a compris qu’il avait béni Ya'akov, et pas 'Essav, il conclut pour Ya'akov : « Qu’il soit béni ». L’avenir lui donnera raison, et c’est pourquoi il représente la spécificité du droit (cinq particularités) et la soumission à l’Éternel. Il est prêt à être sacrifié pour se rapprocher de l’Éternel. (En hébreu, c’est « Léhikarèv – être sacrifié, et Léhitkarèv – se rapprocher, avec juste une lettre de différence). Il est l’exemple de la survie d’Israël, malgré les difficultés. Ya'akov Avinou, pour sa part, doit déjà affronter ces difficultés : 'Essav qui veut le tuer, Lavan qui le trompe, Yossef qui disparaît. « Peu nombreuses et amères furent les années de ma vie », dit-il à Pharaon qui l’interroge sur son âge. Ya'akov Avinou représente l’ensemble des douze tribus d’Israël, mais c’est la difficulté de cette totalité qu’il lui faut affronter, car il représente le Émet, la vérité qui ne peut s’exprimer facilement en ce monde de mensonge. Il doit ne pas se faire connaître pour recevoir la bénédiction d’Its’hak, il doit lutter avec Lavan qui le trompe en lui donnant Léa à la place de Ra’hel, et en lui changeant son salaire dix fois. Il doit croire, pendant vingt-deux ans, à la disparition de son fils Yossef. Dans ce monde, le mensonge règne, et la vérité se dérobe à nos yeux. Ya'akov traduit – par ses épreuves – l’impossibilité, dans un monde de mensonge, de s’affirmer. C’est pour cette raison qu’il devient Israël qui exprime la rectitude (Yachar – droit, et Yéchouroun), alors que le terme Ya'akov faisait naître un soupçon d’irrégularité (efforts de Ya'akov pour faire apparaître la vérité pour éclairer le monde). Les trois patriarches sont, pour le peuple d’Israël, la lumière qui éclaire les difficultés de l’Histoire, et, donc, traduisent trois moments de la journée avec la signification de ces moments. Avraham évoque le matin, le départ vers les défis de l’existence, Its’hak traduit l’après-midi, bilan de la journée, permanence, pérennité de la vie, mais Ya'akov représente la nuit avec ses ombres et ses promesses. Les termes employés par les patriarches pour présenter l’ENDROIT de leur prière recouvrent ces trois aspects : « MONTAGNE » pour Avraham, car il doit grimper, « CHAMP » pour Its’hak, qui est l’endroit de la fertilité, de la permanence, de la continuité, et enfin « MAISON » pour Ya'akov qui introduit sa famille entière dans sa maison (Beth Ya'akov). Trois voies pour le peuple juif contemporain : il doit apprendre à « grimper » sur la montagne, à faire le bilan de son action, et donc à construire sa maison. Ces trois étapes ne cessent de nous éclairer dans un monde difficile, absurde et même hostile. La permanence d’Israël, sa pérennité grâce à l’effort du départ (Avraham - « Lekh Lékha », va vers)… Its’hak c’est le maintien, la durée, le SENS à donner au temps et Ya'akov représente le but : construire la maison d’Israël, construire les bases spirituelles de l’Histoire et préparer la Guéoula (Délivrance finale). Ajouter votre commentaire !
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