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Blog : Torah-BoxVayichla'h ? Voir la Providence dans chaque domaine de la vieLa Paracha commence par parler du retour de Ya'acov en Erets Israël et de ses retrouvailles avec 'Essav. La nuit précédant la rencontre mémorable, la Torah raconte brièvement que Ya'acov resta seul et combattit avec un homme. Nos Sages révèlent que cet homme n’était autre que l’ange d’'Essav, qui n’est autre que le Satan. Rachi explique pourquoi Ya'acov était seul ; il avait laissé derrière lui quelques petits récipients apparemment insignifiants et il était retourné les chercher. C’est à ce moment-là que le Satan vint le combattre. La Torah utilise une expression inhabituelle pour décrire la lutte – « Vayéavek Ich Imo » – la Guémara enseigne que Vayéavek vient du mot « Avak – poussière » et que de la poussière s’éleva à cause de leur bataille, et monta jusqu’au trône céleste. On peut poser un certain nombre de questions sur ce récit, mais seules deux seront abordées ici. Premièrement, pourquoi le Satan entra-t-il en confrontation avec Ya'acov précisément lorsque celui-ci retourna chercher ces petits récipients ? Cela montre certainement un rapport entre ces ustensiles et la bataille, mais quel est ce lien ? Deuxièmement, la Guémara qui affirme que la poussière s’éleva jusqu’aux Cieux est difficile à comprendre, car la poussière ne peut naturellement pas monter si haut. De plus, pourquoi monta-t-elle précisément jusqu’au Trône céleste ? Le Béer Yossef[1] aborde la première question concernant le moment de l’attaque du Satan. Nos Sages expliquent pourquoi Ya'acov alla chercher les récipients. C’est parce que les biens des Tsadikim leur sont chers. Pourquoi cela ? Bien évidemment, cela ne signifie pas que les Tsadikim sont émotionnellement attachés à leur richesse. Au contraire, ils comprennent que toutes leurs possessions sont là pour une raison, et leur sont envoyées par la Providence. En théorie, c’est le cas de tout le monde, mais certaines personnes peuvent avoir acquis des biens de manière malhonnête, auquel cas, ils ne sont pas censés posséder ces objets. Cependant, les Tsadikim sont scrupuleusement honnêtes, donc ils savent que leur richesse est le fruit de la volonté de Hachem, pour leur permettre de remplir leur mission dans la vie. Ya'acov retourna chercher ces récipients, parce qu’il percevait tellement fort la Providence qu’il lui était évident que s’il les possédait, ces ustensiles avaient forcément un but dans sa vie. En revanche, le Satan rejette l’idée de la Hachga'ha Pratit sur les biens de l’homme. Le Satan voulait affaiblir la sensibilité de Ya'acov au sujet de la Hachga'ha Pratit, mais il savait qu’il ne pouvait pas attaquer de front et affirmer que Hachem n’a aucune implication dans la vie de l’homme ; cela aurait été un déni trop flagrant. Alors, il affecta un domaine plus subtil, en affirmant que bien qu’Hachem veille sur notre vie, la Providence ne s’étend pas aux biens « insignifiants » tels que les petits récipients. Le but du Satan était de provoquer une petite brèche dans la Émouna de Ya'acov, ce qui ouvrirait la voie au déni de la Hachga'ha dans des domaines plus importants. Cela explique donc pourquoi le Satan frappa à ce moment précis. Il essayait d’affaiblir la sensibilité de Ya'acov quant à la Hachga'ha sur des choses mineures comme les ustensiles que Ya'acov était allé récupérer. Rav Bernstein explique la Guémara à propos de la poussière qui s’éleva jusqu’au Kissé Hakavod. Le concept d’insignifiance est incarné par l’entité la plus insignifiante qui existe – la poussière. Par contre, l’idée du Trône céleste représente la supervision de Hachem sur toutes les affaires de l’homme, aussi banales soient-elles. Quand la Guémara affirme que la poussière monta jusqu’au trône céleste, ce n’est pas une simple description des effets causés par la lutte, mais une description de la lutte elle-même. La tâche de Ya'acov consistait à rester ferme dans sa conviction que même les choses que l’on pourrait qualifier de « poussière » sont également dirigées par Hachem. Dans le même ordre d’idées, le Gaon de Vilna explique pourquoi la seule bénédiction dans laquelle nous mentionnons le Kissé Hakavod (le trône céleste) est celle d’« Acher Yatsar », que nous récitons après être allés aux toilettes, c'est-à-dire après avoir satisfait les besoins les plus physiques et banals. Nous affirmons qu’il est « connu et dévoilé devant Ton Trône de Gloire » que si une partie du corps qui devrait être ouverte se fermait ou vice-versa, nous ne pourrions pas tenir. Le Gaon de Vilna explique que cela montre que même les choses les plus élémentaires sont soumises à la Hachga'ha, d’où la mention du Kissé Hakavod.[2] Ya'acov Avinou sortit indemne de cette bataille existentielle, et imprégna ses descendants de la capacité à voir Hachem avec eux à tout moment, à savoir que même les événements et les biens qui semblent les plus insignifiants sont là pour une raison. L’histoire suivante racontée par Mme Cheryl Kupfer[3] illustre cette idée. « La Hachga'ha Pratit a probablement sauvé ma vie il y a de nombreuses années, lorsque j'assistai à un Chabbath plein à Long Beach, New York. Il était environ 17 h. Le Chabbath commençait quelques heures plus tard et c’était une chaude journée de juillet. Je décidai d’aller nager dans l’océan. En passant devant le poste de sauveteur, j’entendis ce dernier dire à quelqu’un que si la marée nous éloigne du rivage alors que nous essayons de sortir de l’eau, il faut nager en diagonale. Je n’avais jamais entendu cela auparavant. J’étais une bonne nageuse et je n’avais jamais imaginé rencontrer un jour, des problèmes dans l’eau. Comme il était plus de 17h, le sauveteur et presque tous les nageurs avaient quitté la plage. Au bout d’un certain temps, j’étais fatiguée et je décidai de retourner à l’hôtel et de me préparer pour le Chabbath. Alors que je nageais vers la plage, les vagues s’éloignaient, retournaient vers l’océan, et me repoussaient sans cesse. Je ne me rapprochais pas de la rive, au contraire, j’étais poussée au loin. Je me souvins alors des propos que j’avais « accidentellement » entendus, parce que j’étais au bon endroit au bon moment. Nager en diagonale vers le rivage. Ça a marché. Épuisée, je suis sortie de l’eau indemne. » Elle conclut : « Je pense souvent à ce miracle quand je nage, et je me demande quel aurait été mon sort si je n’avais pas entendu les conseils du sauveteur. Mais je sais que ce n’était pas “juste une coïncidence”. Hachem avait un plan. » Dans cette histoire, le simple fait d’entendre une conversation lui sauva la vie ! Puissions-nous tous mériter de voir la Hachga'ha dans tous les aspects de notre vie.
[1] Béer Yossef, Vayetsé. [2] Gaon de Vilna dans Imré Noam, Brakhot 60b – rapporté par Béer Yossef et Rav Bernstein. [3] Histoire racontée par Mme Chéryl Kupfer, Jewish Press. Ajouter votre commentaire !
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