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Blog : Torah-Box

Briser les idées reçues sur le mariage : entretien avec Rav Nathan Shafir

Dans un monde où les critères changent au gré des saisons et où la peur de l’échec s’invite facilement, comment cheminer sereinement sur la voie qui mène à la ‘Houppa ? Rav Nathan Shafir, auteur du livre "Le Chiddoukh" et expert du sujet, rétablit pour nous quelques vérités !

Auteur du livre "Le Chiddoukh" paru aux éditions Torah-Box et conférencier spécialiste sur le sujet du célibat, Rav Nathan Shafir a conseillé des centaines de jeunes en chemin vers le mariage. Il casse pour nous bon nombre d’idées préconçues sur la manière d’arriver sous la ‘Houppa !

"Le Chiddoukh, c’est que pour les religieux !"

Faux ! Le Chiddoukh s’est d’ailleurs fortement exporté vers un public beaucoup plus large ces dernières années, avec le concept du date. Pourquoi privilégier cette formule, même si l'on n’est pas spécialement religieux ? C’est parce que c’est elle qui va aider le candidat à s’engager réellement dans le mariage, à privilégier les critères vraiment importants et finalement, à prendre la bonne décision. Avec le mariage, D.ieu a pour projet que le couple s’aime, vraiment, profondément. Il s’agit d’une injonction divine. Le Chiddoukh va justement aider les candidats à atteindre un amour authentique, fort et complet.

"Se marier aujourd’hui ? Trop compliqué !"

C’est vrai qu’il est devenu plus difficile de s’engager aujourd’hui, mais le mariage reste une valeur sûre et une option largement privilégiée dans la communauté juive, Baroukh Hachem. D’où cette difficulté provient-elle ? Sans aucun doute de l’accroissement des divorces. Les jeunes ont peur de s’engager dans un projet qui leur parait voué à l’échec. De plus, la société de consommation dans laquelle nous vivons tente de nous vendre un modèle illusoire de conjoint parfait, avec des critères qui changent sans cesse selon les saisons. Dans ce contexte, les candidats au mariage ne savent plus trop ce qu’ils veulent et on les comprend !

"Moi, c’est soit le coup de foudre, soit rien"

Je rebondis sur ce que je viens d’expliquer : vu que les critères se brouillent et qu’on ne sait plus quoi rechercher, on finit par croire que la seule façon d’arriver à la ‘Houppa est de vivre le coup de foudre. Évidemment la Torah prône l’amour, le vrai, entier et complet, mais cela passe aussi par une démarche réfléchie et c’est là que les Rabbanim ou les conseillers (expérimentés uniquement !) interviennent.

"Il faut déjà que je règle mes problèmes avec moi-même"

Vrai ! Ce n’est un secret pour personne : aujourd’hui, les gens souffrent de troubles affectifs de toutes sortes (peur de l’abandon, mauvaise estime de soi, etc.) Or la Torah nous ordonne : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ! Comment aimer l’autre si je ne suis pas déjà connecté à moi-même ? La première étape, c’est donc de prendre conscience qu’on souffre d’un problème. En second temps, on se mettra à la recherche d’une personne adéquate pour nous aider ; on se tournera en priorité vers des personnes animées de crainte du Ciel, afin d’éviter des dégâts encore pires.

"Mes parents sont divorcés. Je risque de reproduire le même schéma"

Faux ! Enfin plutôt : pas forcément vrai. On voit des centaines de couples où l’un des deux conjoints a des parents divorcés et dont le couple fonctionne à merveille, et vice-versa. Ce qu’on constate surtout, c’est que parfois effectivement, les enfants de parents divorcés vont sans doute plus facilement envisager cette option que les autres. Mais l’envie de se marier et de réussir son couple est commune à tous, sans distinction.

"Avant de se marier, il faut d’abord avoir une situation"

Faux. On voit bien en Israël que les jeunes n’attendent pas d’avoir fini leurs études et d’avoir déjà un emploi pour s’engager dans le mariage et cette formule fonctionne très bien. Je pense qu’il est temps pour les Français de s’en inspirer. La Torah est très claire sur le sujet : toute la bénédiction d’un homme dépend de son lien avec sa femme. Dès lors qu’il passe sous la ‘Houppa, l’homme peut jouir d’une Brakha dont il n’aurait pas bénéficié avant !

"Le physique, désolé/e, mais souvent ça me bloque"

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que lorsque l’on ressent une connexion émotionnelle profonde avec la personne en face, alors le physique passe au second plan. Bien sûr il a son importance et l’on ne conseillera jamais à un garçon ni à une fille de s’engager avec une personne qui leur déplaît sur le plan physique. Mais une personne est tout un ensemble, elle n’est pas seulement constituée d’une enveloppe extérieure. Nous essayons d’expliquer aux jeunes que la connexion dans le couple sera décuplée par mille si les âmes correspondent, en plus de l’attrait physique. C’est pourquoi il faut savoir donner sa chance à l’autre même si de prime abord, on aurait préféré autre chose sur le plan physique.

"Comment savoir si c’est lui/elle ?"

Tout d’abord, on doit définir des critères de choix objectifs : famille, origine, niveau intellectuel, niveau de religiosité, affinités, Middot, attrait physique, etc. Il faut que la personne en face corresponde globalement à ce que je recherche, tout en restant conscient que la perfection n’est pas de ce monde. Il faut savoir accepter la complémentarité. Une fois que ces critères sont remplis, la personne devra s’interroger sur sa capacité à admirer l’autre, à le tenir en estime. Et lorsque cette conviction qu’on est fait l’un pour l’autre est présente, alors la peur s’estompe et on parvient à prendre la bonne décision. Je pense personnellement qu’il est inutile de chercher trop loin, de se poser trop de questions, de s’engager dans des liens qui semblent compliqués. La compatibilité entre deux personnes est quelque chose qui se ressent, d’ailleurs le ‘Hazon Ich (grand érudit contemporain ashkénaze, célèbre pour la rigueur de son raisonnement) parle bien de Rigché Lev, c’est-à-dire d’inclinaisons de cœur, de sentiments affectifs. Entourez-vous de bons conseils et faites confiance à votre intuition !

Pour commander le livre de Rav Nathan Shafir, cliquez ici : "Le Chiddoukh

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

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Dernière mise à jour, il y a 36 minutes