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Blog : Torah-BoxDevoirs des enfants - Un piège invisible pour le couple ?L’enfant rentre de l’école, la fatigue se fait sentir, et la table du salon se transforme en lieu de révision et de stress. Le couple, lui, devient presque secondaire. Les devoirs ont pris toute la place, au point que la vie à deux semble reléguée au second plan ! Il y a un mois, j’étais en France pour donner une série de conférences avec Torah-Box et à la fin d’un cours, j'ai eu une conversation avec plusieurs mamans. Elles parlaient de leur quotidien, de l’organisation familiale, et puis, presque avec un soupir, une femme a dit : "Comment je peux sortir avec mon mari ? J’ai les devoirs !" Elle ne parlait pas de son fils. Elle parlait d’elle-même, comme si la scolarité de l’enfant était devenue son propre fardeau. Chéri, tu as fini tes devoirs ?Et en écoutant les autres, je me suis rendue compte que ce n’était pas un cas isolé. Ce qui frappait, ce n’était pas seulement la fatigue dans sa voix, mais la manière dont toutes les autres semblaient reconnaître cette réalité comme un poids partagé presque inévitable. Ce que personne ne disait, mais que chacun vivait, c’est que ce n’est pas seulement la mère qui est absorbée par les devoirs : le mari aussi, par ses remarques, ses inquiétudes ou ses attentes, participe à cette dynamique. Il observe, il commente : "Tu as fini ce devoir ?" ou "Attention, tu devrais mieux t’appliquer !", parfois sans même s’en rendre compte. Et quand il propose une sortie ou un moment à deux, il se heurte à la réponse automatique : "Pas possible, les devoirs d’abord." Le couple entier se retrouve alors piégé dans un cycle dont personne n’ose sortir. Je pense souvent à ces soirées dans tant de foyers : l’enfant rentre de l’école, la fatigue se fait sentir, et la table du salon se transforme en lieu de révision et de stress. Le père essaie d’aider, mais se sent souvent dépassé ou inutile. La mère, elle, s’épuise à corriger, guider et relancer sans fin. Le couple, lui, devient presque secondaire : on n’y rit plus, on ne se regarde plus vraiment, on ne se choisit plus. Les devoirs ont pris toute la place, au point que la vie à deux semble reléguée au second plan. 10/20 en amourEt pourtant, si les parents s’alignaient, s’entraidaient et posaient des limites claires, cette pression pourrait être transformée. Au lieu d’écraser le couple, elle pourrait devenir un cadre qui soutient tout le monde. Le problème n’est pas tant les devoirs en eux-mêmes, mais la façon dont le couple tout entier se laisse absorber par eux. La mère porte la logistique, le père entretient parfois la pression, consciemment ou non, et ensemble, ils finissent par laisser les cahiers prendre la priorité. C’est là que les enfants observent et apprennent : ils intègrent que l’amour des parents est conditionné par la réussite, et la maison devient alors un lieu où l’on mesure la valeur plutôt qu’un espace où l’on peut respirer après une dure journée d’école. La Torah offre un regard différent, un ordre des priorités clair. Le Chalom Bayit n’est pas optionnel ; il est central, essentiel, et constitue le cœur d’une maison qui veut être forte et vivante. Ce n’est pas le cahier parfait ou la note la plus élevée qui rend un foyer stable, mais la capacité des parents à se soutenir, à se respecter et à se choisir malgré la fatigue, malgré la pression, malgré les urgences quotidiennes. Lorsque les parents posent cette priorité, tout le reste — y compris les devoirs — trouve naturellement sa place sans dévorer le couple. Au travail !Alors que faire concrètement ? Il ne s’agit pas de culpabiliser l’un ou l’autre, mais de reprendre le contrôle ensemble : - décider d’un temps maximal pour les devoirs, au-delà duquel tout le monde arrête ; - laisser l’enfant accomplir ses tâches seul, même imparfaitement, chacun des parents apportant son soutien de manière équilibrée ; - bloquer un moment immuable dans la semaine pour le couple, sans interruptions ; - se rappeler et se dire mutuellement que le lien entre mari et femme est prioritaire, que le foyer est un espace de sécurité, pas de compétition ou de stress ; - partager la responsabilité de superviser et de guider les devoirs pour que personne ne soit submergé. Lorsque cette discipline devient partagée, cohérente et appliquée à deux, on observe quelque chose de puissant : l’enfant cesse d’être le témoin d’une course permanente et retrouve la confiance, le calme et l’espace pour apprendre. Et surtout, le couple respire à nouveau, se retrouve, et montre que la vie à deux n’est jamais secondaire. Parce qu’au fond, les devoirs ne doivent jamais être plus importants que le couple. Ce n’est pas un luxe, ce n’est pas une option, c’est un pilier. Et c’est dans ce pilier, solide et vivant, que l’enfant apprend véritablement ce qu’est la stabilité, la sécurité et la valeur d’un foyer. Ajouter votre commentaire !
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