Blog : Torah-Box

Le dernier attentat terroriste anti-israélien s’est déroulé sur une terre bien éloignée d’Israël, mais c’est la même flamme qui est allumée contre les descendants de l’alliance du Mont Sinaï. Le terme SINAÏ est de la racine du mot SINA (en hébreu, haine), et c’est au moment où l’on devait allumer les lumières de ‘Hanouka que cet attentat s’est produit, sur la voie publique, dans une place fréquentée de Sydney. Mais au-delà de la ressemblance phonétique, il y a lieu d’analyser cette terrible situation, en elle-même très symbolique pour plusieurs raisons : les victimes, le lieu et la date.

Les victimes, d’abord. Le mouvement 'Habad essaime dans le monde entier la volonté de faire connaître la Torah. Courageux, dévoués à leur cause, ils tentent dans les endroits les plus éloignés de faire observer la Torah. Ils sont souvent victimes du terrorisme (De Mumbaï à Sydney en passant par Abou Dhabi), mais ils ne rechignent pas devant les tâches les plus difficiles. 

Au-delà de la dimension personnelle, le LIEU de l’attentat doit être évoqué. Australie d’abord : on dit que lors d’une cérémonie de souvenir, huit jours après les faits, le chef du gouvernement australien a été reçu avec des cris d’hostilité de la part des assistants. Pouvait-il prévoir, prévenir l’attentat ? On lui a fait des reproches. Plus profondément, l’attentat n’a pas eu lieu dans une synagogue, dans un lieu de culte. Les communautés 'Habad, dans les grandes villes du monde, allument une immense « ’Hanoukia » en public pour faire du « Kidouch Hachem » (sanctification du Nom divin). Cette publicité a été le prétexte de l’attentat. Cette sanctification du Nom divin, appelée à évoquer l’intervention divine dans l’Histoire, il y a plus de 2000 ans, sanctification essentielle pour éveiller le peuple à la présence permanente de la Transcendance, cela peut paraître symbole pour les non-juifs. Le terrorisme islamique n’a pas de limite territoriale et traverse toute la planète.

Et c’est ici qu’au-delà de l’aspect humain, local, il faut voir une traînée de feu à travers le temps et l’espace, qui se révèle précisément à 'Hanouka. Ce n’est pas l’époque (le paganisme, culture occidentale), ni la religion (christianisme), pas plus que le racisme (nazi), ou le nationalisme islamique (aujourd’hui) qui attaquent le peuple juif. C’est l'agacement des nations face à la pérennité du peuple juif au fil des siècles qui est à l'origine de cette haine. Ici, apparaît le symbole de l’attentat australien, précisément à 'Hanouka, fête de l’idéologie juive, née au Sinaï, qui traverse les siècles et l’espace, et qui est soulignée par les évènements de Sydney. Le lieu de la haine traverse l’espace et le temps. De Vilna à New-York, de La Haye à Jérusalem, de la Pologne au Yémen, et donc aussi à Sydney, la même haine poursuit Israël. 'Hanouka, l’Australie, temps et lieu de l’adversité. On l’a écrit ailleurs : « Tandis que l’humanité erre dans le temps à la recherche de D.ieu, Israël erre dans l’espace pour témoigner de l’unité de D.ieu » (Oui, je lis la Bible, p. 39). N’est-ce pas ici le processus qui s’est passé ? Israël (sous l’étiquette de ‘Habad) est allé LOIN dans l’espace, jusqu’en Australie ; la haine du peuple juif a choisi la date, le temps, ‘Hanouka, pour témoigner de sa haine.

Soyons assurés qu’il y a ici un signe qui prouve que la haine (Sinaï-Sydney) n’a pas de limite, mais malgré le désir de détruire Israël, la Providence ne cesse de protéger le peuple d’Israël. ‘Hanouka est le symbole du triomphe final de la spiritualité. Notre rôle est de continuer ce combat permanent pour rapprocher l’ère messianique.