L'offensive israélienne sur Gaza, débutée hier à 19 heure, continue: quatre "équipes de brigades" ont réussi à couper en deux la Bande de Gaza d'Est en Ouest tandis que l'effort principal se concentre sur le Nord. Le terme " équipe de brigade" est la traduction directe du terme hébraïque pour un groupe armé multi-disciplinaire comprenant une brigade de blindés ou d'infanterie blindée, des forces spéciales, du génie combattant; de l'artillerie et du renseignement, le tout chapeauté par les forces aériennes, aviations ou hélicoptères de combat en appui directe.
Ce sont donc des milliers de soldats israéliens qui sont entrés nettoyer la Bande de Gaza des miliciens du Hamas et du Jihad, tous après deux ans de préparations ? depuis la guerre du Liban en 2006 ? où tous les détails ont été ajustés quant aux cibles, aux points de pressions et aux méthodes à employer sur le terrain. Toutes ces forces ont repassé un entraînement de "rafraichissement" dans le "combat en ville" dans un model de ville arabe construite pour cela dans le désert ces dernières semaines, mettant ainsi au point les derniers détails et permettant aux groupes de combats d'agir en synergie.
Face à eux près de 15 000 miliciens qui, eux aussi, ont profité de la trêve pour s'entraîner, fortifier les maisons, creuser des tunnels, mettre en place des trappes, miner les rues, amonceler les armes dans les caches, roquettes, missiles anti-char, mortiers etc.?
La stratégie du Hamas est d'essayer d'attirer les forces de Tsahal dans leurs pièges, les immobiliser et les détruire par l'assaut de bombes humaines. De plus le Hamas fera une utilisation massive de missiles anti-char pour détruire les maisons où Tsahal prendra position, leçon apprise au Liban!
Tsahal, outre le partage de la Bande de Gaza en deux zones Nord et Sud, fera tout pour empêcher l'apport de forces vives et de renforts du Sud vers le Nord, sur lequel il exerce sa pression principale. Tsahal n'entrera pas dans les camps de réfugiés, où ses forces seraient piégées, mais prendra le control des positions dominantes permettant la neutralisation des miliciens du Hamas à distance, avec la mise en ?uvre des forces aériennes. Il contrôlera aussi les aires de tir des missiles tirés par le factions jihadistes contre l'arrière et les civils israéliens: on s'attend donc a des bombardements à longue portée, les missiles de longue portée étant cachés et tiré des centres urbains, alors que les missiles tirés sur Sdérot et sur les villages voisins sont mis à feu sur des aires de tirs à proximité.
Le but de l'opération est d'amener le Hamas à la conclusion que s'il ne veut pas renoncer à son pouvoir et à sa main mise sur son "Hamastan" il doit arrêter toute attaque contre Israël et libérer Shalit.
En attendant, le Hamas a exécuté quelques 35 Palestiniens du Fatah et tiré dans les jambes de près de 80 autres pour les empêcher de profiter de l'attaque israélienne pour reprendre le pouvoir.
Tsahal a reçu l'autorisation du gouvernement de mobiliser plusieurs dizaines de milliers de réservistes dès hier soir: les ordres de routes sont partis cette nuit et ce matin ont pouvait voir pas mal de réservistes, en uniforme et sac à dos, faire routes vers leurs bases, qui en voitures, qui en autobus!
Le but de cette mobilisation n'est pas tant pour ajouter des forces vives aux troupes combattantes du contingent comme de pourvoir à toute éventualité dans le Nord du pays: rappelons que le Hamastan n'est autre que le Bastion Sud et extrême Ouest de l'Iran et la perte de ce bastion est une défaite morale et stratégique iranienne! L'Iran, qui est prête à se battre jusqu'au dernier Palestinien, menace donc de mettre en lice le Hezbollah, ouvrant ainsi un deuxième front dans le Nord du pays, sans compter que le Hezbollah est maintenant équipé de missiles de longue portée pouvant toucher n'importe quelle cible en Israël!
Les derniers développements politiques au Liban, qui ont vu une intégration du Hezbollah dans les rouages du pouvoir exécutif et législatif libanais, font que les limites qu'Israël avait adoptées pendant la guerre de 2006 sont devenues caduques et Israël n'hésitera pas à s'attaquer au Liban en tant qu'entité hostile si le Hezbollah venait à ouvrir un deuxième front pour aider le Hamas au Sud.
La Syrie qui héberge les directions du Hamas et du Jihad Islamique à Damas est aussi prise en ligne de compte et gageons que certains renforcements sont en court le long de la frontière, sur le Golan, au moins avec quelques unités de chars et d'artillerie autoportée.
Face à l'attaque israélienne sur la Bande de Gaza on assiste à une politique de mise en garde et de gesticulation de la part de pays arabes comme l'Egypte et la Jordanie! Larmes de crocodiles semble-t-il puisque l'ont sait que ces deux pays serait très déçus si le Hamas n'est pas réduit en poussière par Israël: les enjeux sont importants pour les uns comme pour les autres, l'Egypte devant mater une rébellion quasi permanente des "Frères Musulmans" proches du Hamas, la Jordanie avecune population dont plus des deux tiers sont Palestiniens étant très sensible à ce qui se passe de ce coté ci du Jourdain.