Blog : Riposte Nesher

Une sentence de sept ans de prison imposée à un Montréalais reconnu coupable d'avoir perpétré des attentats à la bombe incendiaire contre deux institutions juives en 2006 et en 2007 n'est pas suffisamment sévère pour avoir des effets dissuasifs efficaces, a estimé un porte-parole du Congrès juif canadien.

Omar Bulphred a plaidé coupable jeudi à cinq chefs d'accusation. On l'accusait notamment d'avoir rédigé des lettres dans lesquelles il affirmait que les crimes avaient été commis au nom du djihad islamique, groupe prônant la destruction d'Israël et la création d'un Etat palestinien islamique. L'homme âgé de 22 ans avait d'abord mis le feu à une école juive, en 2006, avant de s'en prendre à un centre communautaire juif un an plus tard.

Si l'on soustrait la période de détention déjà purgée en préventive, Bulphred devra demeurer incarcéré durant encore 40 mois.

Cette peine est presque le double de celle infligée en 2005 à Sleiman Elmerhebi, un autre Montréalais qui avait plaidé coupable d'avoir commis un attentat à la bombe incendiaire contre une école juive en avril 2004. Mais pour Adam Atlas, du Congrès juif canadien, la peine prononcée contre Bulphred est insuffisante.

"Nous sommes très déçus de ce jugement", a reconnu M. Atlas. "Il ne s'agit pas uniquement de crimes, mais de crimes haineux et d'actes terroristes. En bout de ligne, nous croyons que le signal envoyé par la cour n'est pas assez sévère pour dissuader d'autres gens de poser des gestes comme ceux-là."

Selon M. Atlas, ces attentats ont eu des répercussions importantes sur la communauté juive, poussant ses membres à vivre dans la peur, même dans le cadre de leurs activités quotidiennes.

"Il s'agit d'un terroriste montréalais qui, à au moins deux occasions, a fait exploser des bombes dans le but de blesser des gens et détruire des propriétés. Il ne s'agit pas de simples actes criminels, mais des gestes motivés par la haine d'une religion spécifique - la religion et la communauté juives", a déclaré M. Atlas
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