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Blog : Riposte Sefarade

Situation sécuritaire dans le sud : la réalité face aux paroles


« Le Hamas a subi un revers sans précédent ! », « Nous avons créé une nouvelle donne sécuritaire ! », « Il s'agit des derniers soubresauts des velléités guerrières du Hamas ! » « La Communauté internationale va se mobiliser contre le réarmement du Hamas » etc. etc. Que n'entend-on pas depuis 40 jours - fin de l'Opération « Plomb Durci » - de la bouche des dirigeants du pays, notamment de celle d'Ehoud Barak, Tsipi Livni, Shaoul Mofaz ou Avi Dichter.

Mais est-ce vraiment le cas ? Sans parler du cas de Guilad Shalit, où l'on nous annonçait que « la défaite du Hamas avait profondément modifié les conditions de la libération du jeune soldat», la situation sécuritaire sur le terrain ne manque pas de nous faire poser des questions. Et plus les jours passent, plus il apparaît que l'opération de Tsahal a été inachevée, sans doute pour des raisons politiques, et que la situation redevient progressivement celle qui prévalait à la veille de son déclenchement. Mais personne n'ose l'avouer en haut-lieu !

Les roquettes qui s'abattent régulièrement sur Israël depuis la fin de l'opération, dont deux en plein sur une maison jeudi à Sderot, ont rappelé aux habitants de la région que la « nouvelle donne » n'est de loin pas celle qui était annoncée. Ce ne sont pas moins de 60 roquettes qui ont été tirées en direction du territoire israélien depuis le retrait de Tsahal de la Bande de Gaza !

Dans certains milieux militaires, on entend de plus en plus ça et là des déclarations qui vont toutes dans le même sens : « l'opération militaire a été stoppée trop tôt, et même les acquis militaires de ces trois semaines de combats contre le Hamas commencent à fondre comme neige au soleil ». Et la crainte est la même partout : cette opération décrite comme « décisive » par les dirigeants du pays s'avère de plus en plus comme étant une manche supplémentaire dans une partie qui va bientôt reprendre.

Le constat est effectivement amer : malgré ses engagements, l'Egypte ne fait pratiquement rien pour empêcher l'activité des tunnels souterrains, et cette semaine, les Renseignements Militaires ont confirmé que des nouveaux missiles anti-aériens étaient passés dans la Bande de Gaza depuis l'Egypte, la communauté internationale est inexistante depuis ses déclarations solennelles au lendemain du cessez-le feu, les roquettes, quoique moins nombreuses, s'abattent quotidiennement sur le Néguev occidental, les dirigeants du Hamas ont retrouvé leur liberté de mouvement malgré les menaces lyriques des dirigeants israéliens, et Guilad Shalit est toujours au fond de son cachot, avec un Hamas plus arrogant, exigeant et intransigeant que jamais.

Malgré les progrès réalisés par Tsahal par rapport à la Deuxième Guerre du Liban, il semblerait que le modus operandi qui a échoué au Liban ait été le même à Gaza. Le gouvernement et Tsahal avaient le choix entre deux options claires : se contenter d'une guerre aérienne, ou engager une opération terrestre massive, mais dans les deux cas, jusqu'à obtention des résultats escomptés. Or, comme au Liban, le gouvernement a choisi une option intermédiaire, impliquant les forces aériennes et terrestres, mais forçant soudain Tsahal à rebrousser chemin en plein milieu, sous la pression internationale, justifiant cette volte-face par des « acquis diplomatiques et militaires inespérés», qui se sont d'ailleurs révélés faux dans un cas comme dans l'autre.

Le Hamas est loin d'être anéanti. De plus en plus de voix dans la Communauté internationale demandent à adopter une attitude plus « réaliste » vis-à-vis du Hamas ; la réconciliation entamée au Caire entre le Fatah et le Hamas risque fort d'avoir pour conséquence parmi d'autres le renforcement de ce dernier en Judée-Samarie, et la perspective de voir des dizaines d'autobus emplis de terroristes faisant le « V » de la victoire, libérés en échange de Guilad Shalit, signera le succès et l'ancrage de cette organisation terroriste dans la population palestinienne.

Encore un très lourd dossier posé sur la table du prochain gouvernement israélien.

par Shraga Blum
arouts sheva
2 commentaires
Pourquoi les terroristes obtiennent toujours ce qu'ils veulent, quelqu'un pourrait-il m'expliquer cela?
Envoyé par Anne_016 - le Vendredi 27 Février 2009 à 15:27
Jeudi, les dirigeants du Fatah et du Hamas se sont réunis au Caire pour tenter de trouver une issue à leurs divisions. Les deux parties se sont mises d'accord sur la formation d'un gouvernement d'entente nationale d'ici à la fin du mois de mars. L'offensive israélienne à Gaza fin 2008 a changé la donne pour les Palestiniens. Aude Signoles nous explique pourquoi.

Ce n'est pas la première tentative de réconciliation qui a lieu entre le Fatah et le Hamas. En quoi cette réunion au Caire est-elle différente?
Cela tient essentiellement au contexte post-offensive israélienne qui a changé la donne aussi bien pour le Fatah que pour le Hamas. L'offensive à Gaza a très fortement augmenté la popularité du mouvement islamiste en Cisjordanie, un territoire gouverné par le Fatah. Le Hamas a été perçu comme protégeant les intérêts nationaux des Palestiniens. A contrario, il a vu sa côte baisser dans la bande de Gaza, où il pris le pouvoir en juin 2007. Les habitants lui reprochent d'avoir contribué, d'une certaine manière, à l'augmentation du nombre de morts. Du côté du Fatah, le Premier ministre Salam Fayyad a été complètement décrédibilisé en Cisjordanie où il est accusé de coopérer avec Israël. Les deux parties ont donc tout à gagner en formant un gouvernement d'union afin de retrouver leur légitimité. Ce gouvernement devrait permettre au Hamas de prendre pied à Gaza et au Fatah en Cisjordanie. Le Fatah et le Hamas ont donc besoin l'un de l'autre.
Envoyé par Jacqueline_013 - le Vendredi 27 Février 2009 à 18:34
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 54 minutes