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Blog : Sérum de LibertéLa catastrophe ObamaBush à l'extérieur, Roosevelt à l'intérieur En deux jours, jeudi et vendredi dernier, le Président Obama a fait deux discours historiques, qui permettent de se faire une idée plus précise des priorités de son mandat. Vendredi, devant un public de Marines réuni à Camp Lejeune, le Président a officiellement repris à son compte, dans sa totalité, la politique irakienne de son prédécesseur. Reprenant exactement les termes de l'accord que Bush avait signé avant son départ avec le gouvernement démocratique d'Irak, Obama a annoncé que les troupes américaines auraient quitté le territoire irakien à la fin 2011. Il a même ? dans un moment d'honnêteté dont il n'est pas coutumier ? expressément mentionné les décisions de son prédécesseur en citant cette date. Pour prétendre se distinguer de Bush, le Président a ajouté, qu'à partir d'août 2010 ? soit à l'issue des « dix-huit mois » dont il avait promis, pendant la campagne, qu'ils seraient le délai maximal de retrait des troupes ? les 50.000 boys en Irak ne feraient plus de « missions de combat ». Il a même dit que les « brigades de combat » auraient toutes quitté l'Irak dans les dix-huit mois. Ce faisant, le Président a menti pour faire semblant de remplir une promesse de campagne. Si les Etats-Unis laissaient en Irak 50.000 hommes sans aucune unité de combat, ils ne feraient qu'inviter l'ennemi à les massacrer. Des unités de combat resteront donc en Irak ; tout au plus peut-on s'attendre à ce qu'elles soient rebaptisées pour que le mot « brigade » disparaisse. C'est de ce genre d'astuces de langage qu'est faite, sous l'ère Obama, la grande politique. Pendant huit ans, Bush était décrit par ses ennemis comme un Président idiot. Avec Obama, au contraire, nous avons un Président pour les idiots ? un dirigeant qui pense que ses concitoyens se laisseront prendre à ce jeu de bonneteau. Mais l'important n'est pas là. L'important est qu'Obama, malgré les pressions qu'exercent sur lui le camp de la défaite, semble avoir décidé de recentrer sa politique étrangère et de ne pas sacrifier les intérêts américains. L'alliance irakienne ? un nouveau pilier de l'influence américaine au Moyen-Orient ? devrait être préservée. Dans le même sens, et le même jour, Obama décidait également de confirmer la décision de Bush de refuser toute participation américaine à la conférence dite « Durban II ». Cette conférence internationale, prévue en avril prochain, est prétendument dirigée « contre le racisme ». Cependant, ses travaux préparatoires montrent qu'elle sera ? comme la conférence de Durban en septembre 2011 ? consacrée exclusivement à calomnier Israël, à éviter toute critique des atteintes aux droits de l'homme dans les dictatures, et à exiger que l'islam soit protégé de toute critique. Obama avait choqué le monde libre, et surtout son allié israélien, en ordonnant à ses diplomates, il y a deux semaines, de rejoindre la préparation de la conférence. Il ne lui a pas fallu longtemps pour comprendre que l'Amérique n'avait rien à gagner à s'associer à cette farce. Le recentrage de la politique étrangère américaine ? qui, sur ces deux points, ne se distingue plus en rien de celle de Bush ? ne signifie cependant pas qu'Obama partage les valeurs de son prédécesseur. Bush voulait répandre la liberté dans le monde ; Obama ne partage pas cette ambition. Il a banni la phrase « guerre contre la terreur » du vocabulaire diplomatique américain, et a donné instruction à ses ambassadeurs de réduire les déclarations en faveur des droits de l'homme. Ce qui l'intéresse n'est pas de répandre les valeurs américaines. C'est, plus prosaïquement, d'éviter, autant que possible, les crises extérieures pour pouvoir se concentrer sur sa politique intérieure. Pour que le monde ne fasse pas trop de bruit et ne crée pas trop de distraction, il faut certes passer moins de temps à le provoquer en parlant de valeurs morales qu'il ne partage pas ? et, sur ce point, Obama se distinguera clairement de Bush. Mais il faut aussi ne pas montrer trop de faiblesse : la faiblesse ne ferait qu'inciter les ennemis de l'Amérique à l'agresser, obligeant le Président à détourner son attention de son programme de politique intérieure. Après quelques écarts, dans les premières semaines de son principat, Obama semble désormais avoir compris cette vérité. L'autre grand discours de la semaine, prononcé jeudi 26 février à l'occasion de la présentation du budget fédéral pour 2009-2010, montre ce que sont les vraies priorités du nouveau Président. Il ne s'agit de rien moins que de changer le visage de l'Amérique, comme le Président Roosevelt l'avait fait dans les années 1930. Plus spécifiquement, Obama veut introduire aux Etats-Unis un système de taxation très fortement redistributif, une couverture universelle des soins par les contribuables, une vaste expansion des dépenses éducatives et une nouvelle infrastructure énergétique. Au cours des 10 prochaines années, les familles gagnant 250 000 dollars par an ou plus auront à payer 954 milliards de dollars supplémentaires. Une taxe sur les émissions de CO2 ajoutera 646 milliards ? taxe prélevée sur les entreprises, mais qui finira par être payée par toutes les familles, riches ou pauvres, sous la forme d'une augmentation de leur facture d'énergie. 353 milliards supplémentaires seront prélevés sous une forme qui reste à déterminer. En contrepartie, 940 milliards de dollars, présentés comme des « réductions d'impôt », seront distribués (le plus souvent sous forme de chèques à des familles qui ne paient pas d'impôt) aux ménages dont le revenu est inférieur à 250 000 dollars. Quoi qu'en dise le Président, l'objectif des augmentations d'impôt n'est pas de lutter contre les déficits publics. S'il voulait réduire les déficits, il suffirait de ne pas dépenser les milliers de milliards de dollars présentés sous les termes improbables de « sauvetage des banques » et de « stimulus ». Obama, au contraire, restera dans l'histoire pour avoir réagi à une crise causée par trop de dette' en décidant de s'endetter davantage en une seule année que son prédécesseur ne l'avait fait pendant tout son mandat. L'ère Obama fera entrer l'Amérique, pour la première fois depuis 1945, dans le club des pays les plus endettés du monde. Obama ne parvient à prétendre que ses augmentations d'impôt réduiront le déficit, qu'en les accompagnant d'hypothèses tout à fait farfelues. Il compte comme des « économies » la réduction des dépenses militaires en Irak, déjà décidée pourtant par son prédécesseur. Il affirme que 316 milliards de dépenses pourront être économisés sur le programme d'aide médicale aux plus pauvres, Medicare, sans réduire leurs droits, et par un simple effort d' « efficacité » - une recette éternelle de mensonge budgétaire. Les hypothèses de croissance qu'il a choisies sont supérieures à celles des experts indépendants, et même à celles de l'office budgétaire de son propre Congrès. La vérité est qu'Obama n'éprouve aucun intérêt pour la discipline budgétaire. Ce qui l'intéresse ? et dont il est prêt à faire payer le prix aux générations futures qui devront rembourser la dette ? est de changer le visage de l'Amérique. | Membre Juif.org
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