Blog : Techouva

Ouais. Septembre déjà. La rentrée des classes, tout ça. Dans 20 jours, ca fera un an que j'ai posé mes valises définitivement en Terre Sainte. J'ai l'impression d'être arrivé hier, et en même temps, j'ai le sentiment de faire partie du décor, d'avoir toujours vécu ici. Une foule de sentiments et d'émotions contradictoires se bousculent allègrement dans ma tête.

Ce matin, alors que le soleil ne s'était pas encore levé, j'ai été tiré des brumes du sommeil par un concert de miaulements en si bémol mineur, donné par l'orchestre philharmonique des chats du quartier. Devant MA porte, histoire d'être sûr de pas pouvoir faire semblant de ne rien avoir entendu et ainsi retourner dans les limbes d'un rêve improbable peuplé de ... euh ... je sais même plus. Mais ça avait l'air bien en tous cas. Toutes les journées peuvent pas forcément bien commencer, hein.

"you're nobody 'till somebody loves you", dixit mon pote Dean (Martin) sur winamp. Merci du scoop, vieux.

Moults coups de fil pour du boulot. Beezrat Hachem, comme on dit ici. En attendant je continue à bosser à droite et à gauche, je continue à bricoler sur plusieurs programmes, on verra à l'usage.

Il fait chaud, en Israël, au mois de septembre. Ca peut paraître idiot, mais la pluie me manque. L'odeur de l'asphalte humide, le bruit de l'eau qui dégringole sur les toits et sur la chaussée déserte. Le vent frais. Bien sûr que vous voyez où je veux en venir. L'Ecosse, la belle, la merveilleuse, la magnifique Ecosse. Mon Ecosse.

Edimbourg me manque. Princes Street, Lothian Road, le parc des Meadows, Cowgate ...

Ca y est, je me souviens maintenant. C'était ça mon rêve. J'étais au sommet d'Arthur Seat, sous une pluie fine, le visage balayé par un vent frais et amical. Le soir tombait doucement sur Edimbourg et son château illuminé. Une cigarette et un scotch à la main. Ils étaient tous là. Roudaille, Coyote, Claire, Sereg, Foub, Ninie, Vince, Frank, Céline, Angus, Stéphane ... On ne parlait pas. Pas besoin de parler. On savait tous.

"That's life, and as funny as it may seem
Some people get their kicks stompin' on a dream
But I don't let it, let it get me down
'cause this fine old world, it keeps spinnin' around"

Enfin, du moins, c'est ce que dit mon pote Frank (Sinatra).

C'est à peu près là que les chats sont venus me rappeler à la réalité. Si je n'ai pas fait un renvoi aux 22 avec le plus braillard, c'est par respect pour toi, Ninie.

A votre santé, tous.