Blog : Lessakele

Il y a quelques semaines, c'était en Iran qu'on arrêtait des gens en les accusant d'espionnage au profit d'Israël. Maintenant, c'est au Liban. Mais dans le même temps, l'Egypte opère des arrestations et incrimine le Hezbollah ... Toute cette agitation a un sens : ici comme là, ce sont des signes avant-coureurs de la confrontation qui approche, entre l'Iran et ses affidés ( Hamas, Hezbollah ) d'une part et ce qu'on pourrait appeler " le camp occidental " ( Israël et ses " alliés " de facto: Arabie séoudite, Egypte, ... ). On a considéré la mainmise iranienne sur une base militaire non loin de la Mer Rouge comme un nouvel élément du dispositif d'encerclement d'Israël par l'Iran et ses obligés ( Hezbollah, Hamas ). Mais il faut aussi voir cette base comme un élément de l'investissement de l'Egypte et du Maghreb par l'Iran ( on a repéré des éléments iraniens au sud du Sahara - ce qui en dit long sur les visées expansionnistes du shî'isme iranien ). L'Iran : le Japon de ce siècle ...

On peut ajouter que, d'une certaine manière, ces ambitions iraniennes d'hégémonie ( régionale à tout le moins ) ne datent pas d'Ahmadinejad, ni même de Khomeyni. L'Iran du Shah avait déjà de vastes ambitions et le manifestait de diverses manières : achat à la France d'un programme à visées nucléaires, " Eurodif " ( que la France, pressée par des attentats commandités par Téhéran - l'attentat de la rue de Rennes, en 1986, par exemple - dut accepter d'achever pour le compte du régime khomeyniste; pressions sur l'OPEP, bien avant la guerre du Kippour, pour un relèvement important du prix du baril ; rôle de gendarme dans le Golfe ; etc.

Mais ces ambitions s'inscrivaient dans un contexte dont la caractéristique majeure était la guerre froide et, d'autre part, ne comportaient pas d'aspects islamistes ni anti-israéliens. Et le Shah était un allié de l'Occident et plus particulièrement des Etats-Unis. Sous la présidence de Jimmy Carter, personnage dont l'idéalisme incluait une bonne dose d'aveuglement et de naïveté, le Shah fut lâché par les Etats-Unis, ce qui ouvrit la voie au ralliement de la police politique ( la Savak ) et de l'armée à Khomeyni. On sait la suite.

La comparaison avec le Japon des années trente et quarante du siècle dernier serait, je crois, éclairante : dans la première comme dans la deuxième moitié du XXè siècle, le Japon a poursuivi des objectifs de grandeur et de puissance. Mais à travers des méthodes très différentes : dans

( suite ) les années trente et jusqu'en 1945, le Japon mène une politique de conquêtes territoriales en Asie sous la houlette d'un régime militariste et impérialiste qui fait alliance avec l'Italie mussoliienne et avec l'Allemagne hitlérienne. Cette politique le conduit à affronter les Etats-Unis et se termine par le désastre de 1945. Dans les années 50, 60, 70, le Japon démilitarisé et débarrassé de l'idéologie militariste, devient une des trois principales puissances économiques et conquiert le monde par des productions pacifiques, automobile, électronique etc.

Débarrassés du carcan shï'ite, les lointains descendants de Cyrus pourraient prétendre jouer un rôle non négligeable en Asie. Mais, comme pour le Japon, cette perspective passe en tout cas par l'élimination de la menace que font peser sur le monde, et pas seulement sur Israël, les intallations nucléaires iraniennes.

"Liban: arrestation d'un général accusé d'espionnage pour Israêl":

Je suis particulièrement étonnée que le pays du cèdre et du croissant beurkh réunis s'appelle encore "liban".
Il s'appellerait "succursale de l'iran" ou "hezb. & o", ça ressemblerait + à la réalité de cet état qui n'en est + un, mais une "colonie" de ses souverains arabes.

Alors, qu'ils arrêtent un général (de quelle armée???), accusé d'espionnage pour Israêl, et pisser dans un violon, c'est kif-kif, vue l'importance, désormais négligeable, de ce vassal de tous les terroristes du monde.

HAM ISRAEL HAYE (devant beyrouth).