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Blog : 613 Camp - La Brigade Juive

Bashara : qui aura l'audace de feindre l'étonnement ?


Shraga Blum
mercredi 2 mai 2007 - 17:04  

Les effets nocifs et suicidaires de la démocratie hypertrophiée israélienne viennent de se manifester au grand jour avec la publication officielle des charges qui pèsent contre l'ex-député arabe israélien Azmi Bashra. Sa soudaine fuite à l'étranger n'avait trompé personne ? à part celles des gens de  mauvaise foi - et les conclusions partielles (là aussi !!) autorisées par la censure du Tribunal nous avaient déjà fait comprendre qu'il s'agissait là d'une affaire très grave, gravité accentuée par le fait que ce genre de comportement était prévisible depuis longtemps.

L'enquête minutieuse effectuée depuis plus d'un an par le Shabak et l'Unité des Enquêtes internationales de la Police, a permis de confondre le turbulent et insolent politicien pour des fautes extrêmement sévères contre la sécurité de l'Etat : espionnage, collaboration avec l'ennemi en temps de guerre, contact avec agent ennemi, et contravention à la loi sur le blanchiment d'argent et le financement d'activités terroristes. Bashara recevait des enveloppes par l'intermédiaire de changeurs de devises situés dans la partie orientale de Jérusalem. Selon le Code pénal, ces différentes charges sont passibles de la peine de mort ou d'une réclusion à perpétuité.

Les services spéciaux israéliens connaissent déjà l'identité des personnes avec qui Bashara a eu des contacts, grâce, entre autres, à des écoutés téléphoniques effectuées. Mais on ne sait pas encore si des conversations ont été faites depuis son bureau à la Knesset.

Pendant la Deuxième guerre du Liban, en plus de s'être rendu au Liban et en Syrie, en plus d'avoir publiquement soutenu le Hezbollah, Azmi Bashara est accusé entre autre d'avoir fourni des renseignements sur les positions israéliennes et les mouvements de troupes, sur les cibles à choisir pour les Katiouchas, sur les cibles fixées par Tsahal, d'avoir conseillé le Hezbollah sur la manière de saper le moral des populations civiles en Israël, et d'avoir prévenu Hassan Nasrallah d'une tentative d'élimination par Israël. Il est prouvé que Bashara a littéralement été « engagé » par le Hezbollah, contre généreuse rémunération, afin d'espionner en Israël pour le compte de l'organisation terroriste.

Mais selon l'un des responsables de l'enquête, Amih'aï Shaï, « l'enquête n'en n'est qu'à son début, et déjà, les charges sont déjà extrêmement sérieuses. Mais malheureusement, la fuite de Bashara à l'étranger ne permettra pas, du moins pour l'instant, de poursuivre ses interrogatoires, ni, à plus forte raison, de le juger et d'exécuter la sentence. »

Un autre responsable militaire explique « que la raison d'avoir publié si tôt une partie des résultats de l'enquête, est due au fait que Bashara, qui est connu pour son éloquence et son intelligence politique, avait déjà commencé à se ?fabriquer' une image de victime d'Israël à cause de ses positions politiques, et il était urgent de lui couper l'herbe sous les pieds ».

Un haut responsable de la Police regrette « que du fait de son immunité parlementaire, Bashara n'ait as pu être arrêté avant qu'il ne quitte le pays. ». En effet - et c'est un fait qui relève de l'absurdité totale ? après deux séances d'interrogatoires, Bashara a invoqué un « voyage prévu à l'étranger, et qu'il se présenterait au prochain interrogatoire dès son retour » On connaît la suite. En tous cas, Amih'aï Shaï a lancé un appel au prévenu « pour qu'il revienne en Israël afin d'y être interrogé ». J'ai une nouvelle mission pour la commission Winograd'

Les réactions sont déjà nombreuses dans la classe politique israélienne, pourtant occupée sur d'autres sujets !

Dans le parti Balad, dont Bashara était le chef de file, on dément bien évidemment toutes les allégations. Pour le député Zahalka, « il s'agit d'un procès politique organisé par le Shabak afin de détourner l'attention sur l'échec de la guerre du Liban ». Sur le fait que Bashara ait touché de l'argent, Zahalka invoque un argument de choc : « Bashara a fermement nié avoir reçu ces sommes. Et si la Police affirme avoir trouvé de  l'argent, on ne sait pas d'où il vient ni à quoi il était destiné ». C'est bon, fermons le dossier !!!

Taleb A-Saana (Taal ? Raam),  ?accuse la presse de s'être transformée em Tribunal qui juge Bashara sans qu'il puisse se défendre (sic) ». Il appelle son ami à revenir en Israël afin de démontrer son innocence.

De son côté, le député Ouri Ariel, chef de file du Ihoud Leoumi ? Mafdal, a déclaré que «  tout arabe israélien nationaliste ne pourra jamais se retenir de collaborer avec l'ennemi. C'est maintenant  Arabes  israéliens de prouver qu'ils ne sont pas dans le même camp que Bashara ».

Si, du côté des députés arabes, c'est l'unanimité pour prendre la défense de Bashara et de crier au complot ou au procès politique, la classe politique israélienne, une fois de plus, montre son « pluralisme » si pathétique : Ran Cohen (Meretz) s'est dit dubitatif quant à la possibilité d'espionnage d'Azmi Bashara.

Dans ce cas, comme dans celui de la Commission Winograd, on enfonce des portes ouvertes. Tout le monde savait, et certains faisaient semblant de ne pas savoir. Il faut souhaiter dans les deux cas, que la population israélienne réagisse enfin fortement: et aux conclusions de la commission Winograd, et à la menace que constitue la cinquième colonne des députés arabes à la Knesset.

Il en va de l'avenir de l'Etat d'Israël.

Membre Juif.org





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