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Blog : CarandLES REFUGIES ECHANGESLES REFUGIES ECHANGES. Les réfugiés échangés - de Jean-Pierre Allali, un compte rendu d'Albert Bensoussan Par webmaster, mercredi 20 juin 2007 Sur le Blog de www.terredisrael.com Les réfugiés échangés - Séfarades-Palestiniens (Paris, éditions Jipéa, 2007, 168p., 20?), Jean-Pierre Allali Jean-Pierre Allali, universitaire et écrivain français d'origine tunisienne, nous livre sa réflexion sur le problème des réfugiés ? Séfarades, d'un côté, Palestiniens de l'autre ? et propose un dossier propre à servir de base de discussions dans la future et prochaine négociation sur la crise israélo-palestinienne. Le point de départ de la réflexion d'Allali est ce constat que les nombreux conflits territoriaux du XX° siècle ont abouti à de constants transferts de population, ce qu'il appelle des « réfugiés échangés » ; ainsi de la Carélie finlandaise devenue russe, ainsi du partage entre l'Inde et le Pakistan avec ses millions de personnes déplacées, « échangées » entre les deux pays ; ainsi de Hong-Kong et la Chine, ainsi de la Corée du Nord et la Corée du Sud, etc' Il se trouve qu'au Proche Orient nous avons, grosso modo, un million de Palestiniens réfugiés aux frontières d'Israël, et parallèlement un million de Juifs originaires des pays arabes qui ont dû fuir dans le courant du XX° siècle et réinstallés en Israël. C'est en considérant ces deux plateaux équilibrés de la balance que l'auteur développe son sujet, qui est et reste, avec une intense conviction, la paix au Moyen Orient, la paix entre Israéliens et Palestiniens, la paix entre Juifs et Arabes. Car c'est bien à un règlement global des inimitiés et des hostilités, des souffrances et des humiliations, que prétend ce livre, en versant cette pièce au dossier : le problème des réfugiés des deux bords. Et pour ce faire, pour permettre une remise à plat des problèmes de personnes et de peuples en vue de négociations finales, Jean-Pierre Allali nous fournit toutes les pièces utiles, tous les éléments du conflit en question. Ainsi passe-t-il en revue, en premier lieu, ces pays arabes dont les Juifs sont partis, inventaire qui va du Maghreb à l'Afghanistan, de l'Iran à Bahrein, de l'Arabie à la Syrie, de l'Égypte à l'Irak et au Koweit, du Kurdistan au Liban, de la Lybie au Soudan, de la Turquie au Yémen. Nous avons là une affaire ? une bataille ? de chiffres, qu'il était bon de rappeler. En second lieu, Jean-Pierre Allali s'attaque à un mythe, celui d'une Andalousie idéalisée qui aurait fait de la coexistence judéo-arabe un modèle d'harmonie et de fraternité ; bien entendu, il n'en a rien été si l'on en juge par la longue liste d'exactions et de persécutions des Juifs sous domination musulmane, avec à l'appui ce jugement d'un homme aussi éclairé et mesuré qu'Albert Memmi, qui écrit : « Jamais, je dis bien jamais à part peut-être deux ou trois époques très circonstancielles, comme la période andalouse, et encore, les Juifs n'ont vécu en pays arabe autrement que comme des gens diminués et exposés. Avec, de temps en temps, un pogrome par-ci par-là, pour les rappeler à la raison » (L'Arche, décembre 1973). Au c'ur de cette situation, le statut de dhimmi, autrement dit de citoyen juridiquement inférieur, auquel les Juifs ont été soumis à toute époque et qui est directement lié à l'application de la loi coranique : Jean-Pierre Allali dresse un tableau exhaustif des diverses limitations et vexations. Le mythe tant vanté par certains leaders palestiniens d'un État où Juifs, Chrétiens et Musulmans vivraient en paix et en harmonie ne résiste pas à l'examen. Autre mythe majeur, celui de la non-responsabilité arabe dans la Shoah -- que l'on s'acharne à nier ou dont on minimise l'importance. L'auteur retrace les liens souvent étroits des leaders arabes avec le régime nazi à la veille de la 2me Guerre Mondiale, rappelant en particulier le lien privilégié entretenu par le mufti de Jérusalem avec le Führer. Il ne s'agit donc pas de renvoyer l'Europe à ses responsabilités dans cette affaire en s'en lavant les mains, alors qu'on sait, de surcroît, que de nombreux nazis ont trouvé refuge, après la défaite, dans maints pays arabes. Eh bien ! il s'agit là de mettre toutes les pièces sur la table et de discuter raisonnablement, en toute justice, pour tenter d'aboutir à une coexistence enfin pacifique. Avec en perspective le souhait d'en finir avec la propagande haineuse, d'aller vers une réinterprétation plus fraternelle de certains versets du Coran à l'encontre des Juifs (et des Chrétiens), comme a su le faire l'Église avec Vatican II. D'en finir aussi, à l'autre bord, avec le rêve ? démographiquement suicidaire ? du Grand Israël. Et de résoudre, enfin, le seul problème qui, à Taba, a fait échouer ces accords dans lesquels le monde entier avait mis tant d'espoirs : celui des réfugiés. En retenant cette phrase de Bill Clinton : « Israël est rempli de Juifs qui ont vécu dans des pays à prédominance arabe et qui sont venus en Israël parce qu'ils ont été transformés en réfugiés dans leurs propres pays ». Ce qui amène Jean-Pierre Allali à conclure, fort justement : « Seule l'approche d'une solution basée sur la reconnaissance d'un échange de fait de populations est porteuse d'espoir ». Puisse ce petit livre, écrit avec une fiévreuse conviction et une juste mesure, apporter sa pierre à l'autel de la réconciliation et de la paix ! LES REFUGIES ECHANGES de Jean-Pierre ALLALI. Un compte rendu de Albert Bensoussan Sur le Blog de terredisrael. | Membre Juif.org
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