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Moins de trois semaines se sont écoulées depuis l'entrée de Shimon Pérès à la Présidence et il ne se passe pas un seul jour sans qu'il ne fasse une déclaration politique au sujet d'une des questions à l'ordre du jour. Durant les deux premières semaines, il a accordé une trentaine d'interviews aux médias du monde entier et encore, il n'a pas donné le maximum !
Tout au long de sa vie, Shimon Pérès a toujours été comme ça. Les jours où son nom n'a pas été évoqué par les médias (en bien ou en mal) ont été les plus sombres de son histoire.
Toutefois, la semaine dernière, il y a eu un jour où Shimon Pérès a préféré tenir sa langue. C'était lundi dernier, le 30 juillet 2007, le jour où le ministre de la Défense a piqué une colère contre ceux qui se défilent du service militaire : «Il est temps de revenir au temps où servir dans Tsahal était considéré comme un honneur et un devoir et où ceux qui se défilaient étaient couverts de honte'», a proclamé Ehoud Barak. Le Président Pérès a entendu et contrairement à son habitude, il n'a fait aucun commentaire et ce, parce que lui-même n'a jamais servi dans Tsahal et que cette empreinte dégradante l'a accompagné tout au long de sa carrière politique. «Je l'ai supplié de faire ne serait-ce qu'un service réduit et je lui avais même suggéré de lui arranger un cours spécial qui l'aurait élevé au grade d'officier, mais il n'a même pas daigné répondre à ma proposition», m'avait confié le général Haïm Laskov, qui fut le cinquième chef de l'état major de Tsahal, au cours d'une des interviews qu'il m'avait accordé dans les années 1960.

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Source: Aroutz 7
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