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Blog : Riposte Nesher

Fofana a mis feu à Ilan Halimi. Elsa Vigoureux


Journée difficile, ce jeudi. Seules les s'urs et la petite amie d'Ilan sont venues le matin. Les accusés cocnernés ont tous déclaré, à quelques nuances près, qu'ils reconnaisaient les faits sur le cas Ilan Halimi. Deux d'entre eux, Nabil M. et Jérôme R. ont même à nouveau exprimé leurs regrets. Youssouf Fofana a, quant à lui, déclaré « J'm'en fous ». La présidente lui a bien précisé que la cour ne lui demandait pas son sentiment sur les faits, mais s'il les reconnaissait seulement. Réponse : « Oui ».

Le 13 février 2006, à 08h25, c'est une automobiliste qui a aperçu le corps d'Ilan le long de la voie ferrée, sur la route du Longpont à Sainte-Geneviève-Des-Bois, dans l'Essonne. Elle a expliqué à la barre avoir d'abord continué de rouler, pensant à un malade échappé de l'hôpital psychiatrique situé non loin. Elle s'est finalement arrêté quelques dizaines de mètres plus loin, pour prévenir la police. La femme qui a des problèmes de vue, a cependant assuré à la cour avoir été marquée par « le masque de la souffrance » que portait la victime prostrée au sol. Vers 8h55, les policiers qui étaient déjà passés une fois sans rien voir, et qui avaient dû rappeler l'automobiliste pour finalement trouver Ilan, l'ont découvert nu, brûlé, les mains menottées devant lui, avec des restes de scotch sur le front et le menton. Les deux gardiens de la paix ont raconté ce jeudi s'être approchés tout près de lui. L'un d'eux l'a d'abord cru mort, tandis que l'autre constatait qu'il était encore en vie. Ils ont parlé à Ilan, en lui indiquant qu'ils étaient de la police, qu'ils allaient lui venir en aide. Ils ont voulu le rassurer en lui parlant, « mais ça l'agitait plutôt, il gémissait ».

A la barre, une commissaire de police appelée sur les lieux le 13 février 2006, a présumé qu'Ilan Halimi avait parcouru environ 160 mètres avant de s'effondrer, puisque c'est la distance qui séparait son corps d'une zone qu'elle avait remarquée calcinée, et qui sentait l'hydrocarbure. Ilan Halimi aurait donc traversé les voies ferrées, tôt le matin.

La famille Halimi, par la voix de son conseil, a remercié l'automobiliste qui a prévenu les secours « pour son humanité ». Laquelle a répondu que si elle avait su, elle serait restée près d'Ilan à prier.

L'après-midi, les s'urs et la petite amie d'Ilan avaient quitté la salle d'audience. Les médecins sont venus commenter leur rapport. Selon eux, la mort d'Ilan Halimi n'est pas due aux conditions dans lesquelles il a été séquestré, mais aux brûlures et aux coups de couteau qui lui ont été infligés dans les 24 heures précédentes. Des brûlures au second degré occupaient 60% de la surface de son corps, sur le thorax, le dos, le front, les mollets, les cuisses, les bras et les mains. Les médecins ont fait le constat de quatre plaies sur le cou, et une autre à la hanche gauche, ainsi que de multiples ecchymoses sur l'ensemble du corps.

Suite à l'intervention de ces experts, maître Francis Szpiner, avocat de la famille Halimi, a demandé à Youssouf Fofana comment il avait versé le produit inflammable sur Ilan Halimi. Youssouf Fofana, d'ordinaire peu avare en détails, a répondu qu'il n'avait pas envie de parler. Mais pour la première fois, il a tout de même indiqué : « C'est moi qui l'ai fait... Si vous voulez en savoir plus, vous demandez à Samir A.A. » Samir A.A avait effectivement raconté lors de ses auditions avoir rencontré Youssouf Fofana le lundi 13 février. Selon lui, et d'après ce que Fofana lui avait raconté, ce dernier avait emmené Ilan dans un véhicule volé, dans un bois des Yvelines, lui avait asséné des coups de couteau, l'avait aspergé d'essence, et lui avait mis le feu. Ce que Fofana n'a jamais dit lui-même aux enquêteurs ou aux magistrats.

Youssouf Fofana a finalement répondu à la cour qu'il avait versé le liquide inflammable « de bas en haut », puis « non, de haut en bas ». La présidente lui a alors demandé de préciser comment il avait allumé le feu : « Avec un briquet ou des allumettes ? » Avec un briquet, selon Fofana.

Le principal accusé a aussi dit ne pas regretté ce qu'il avait fait ce 13 février 2006. Ajoutant même : « Je suis fier ». Il s'est enfin permis un commentaire sur Ilan Halimi : « Il avait une grande force quand même. Il a fait 160 mètres. C'est l'instinct de survie, sûrement. »

Alors que la présidente Nadia Ajjan a suspendu l'audience vers 17h30, et qu'elle avait déjà quitté la salle, la colère est montée dans le box des accusés. C'est Christophe M. cette fois qui s'en est pris à Youssouf Fofana. Il lui a demandé : « Ca te fait rire d'amuser la galerie comme ça ? » Ce à quoi Fofana, faisant allusion aux déclarations de Christophe M. la veille devant la famille Halimi, a répondu : « D'où tu me parles ? Tu fais des prières... C'est ta famille, les juifs, maintenant ? » Les avocats encore présents dans la salle sont intervenus. Les autres accusés ont dit à Christophe M. de se calmer, tandis que les gendarmes s'interposaient. Pendant ce temps, Fofana ricanait.
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Dernière mise à jour, il y a 57 minutes