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Blog : Riposte NesherProcès Fofana: L'appartement de la rue Prokofiev. Elsa VigoureuxMardi, la présidente avait signalé la réception d'un rapport envoyé par un juge d'instruction de Créteil. Il était rédigé par un policier de l'Haye-Les-Roses qui avait entendu un détenu de Fresnes, Akim M. Lequel déclarait avoir reçu les confidences d'un co-détenu, Fabrice P. C'est maître Françoise Cotta, avocate de Gilles S., le gardien de l'immeuble où Ilan a été séquestré, qui avait alors demandé à la cour l'audition de ce nouveau témoin. Akim M., détenu à Fresnes, est venu à la barre ce jeudi. Un peu affolé, il a d'abord dit : « Je ne sais pas pourquoi je suis là ». Puis il a raconté qu'il avait beaucoup parlé avec Fabrice P., oui, mais en promenade surtout. C'est là que Fabrice P. lui aurait dit que le gardien, Gilles S., était plus impliqué dans l'affaire que ce qui s'était dit jusqu'ici. Akim M. avait aussi raconté au policier que, selon les propos de Fabrice P., Ilan Halimi avait cogné dans un tuyau, des locataires se seraient alors plaints. Et Ilan aurait été transféré dans le local technique. Akim M. et Fabrice P. n'ont pas partagé la même cellule, mais Akim M. a bien rejoint la même division que Fabrice P. à partir du 8 avril dernier. C'est peu de temps après qu'il aurait écrit une lettre pour se plaindre de violences subies en prison. Et dans le cadre de ces dernières, le policier l'a alors interrogé le 28 avril 2009. Quand le brigadier en question est venu à son tour à la barre, il a dit ne plus se souvenir de la date du fameux courrier, prétexte à l'interrogatoire. Le policier a même reconnu que le jour de son audition, Akim M. avait décidé de ne plus porter plainte, mais de faire d'autres déclarations concernant Fabrice P., en même temps qu'il demandait une remise de peine. Certains avocats ont du coup exigé la production de ces pièces devant la cour, la lettre, l'enquête, bref la procédure toute entière. Fabrice P. a confirmé avoir parlé avec ce Akim M. en prison. Il a ajouté avoir eu rapidement le sentiment que cet homme s'intéressait en fait bien peu à lui, mais beaucoup plus à l'affaire Ilan Halimi. Il lui posait plein de questions, s'est souvenu Fabrice P. Ce jeudi, c'est la cour qui s'en posait : Pourquoi Akim M. a-t-il été transféré en première division, précisément au moment où Fabrice P. y débarquait ? Akim M. était-il donc un « mouton », un mouchard placé près de la cellule de Fabrice P. à la veille du procès, pour en savoir plus ? La cour a ensuite souhaité entendre Gilles S., le gardien de l'immeuble de la rue Prokofiev à Bagneux, où Ilan a été séquestré. Il est amaigri, dépressif, suicidaire, depuis son incarcération. Son avocate, maître Françoise Cotta a prévenu la cour : le traitement de son client a été augmenté dans la semaine, il faut donc lui poser des questions claires, et pas trop longues. Gilles S. a raconté avoir prêté un appartement à Samir A.A. Il savait qu'y serait séquestré quelqu'un, oui, mais il s'imaginait que c'était une histoire de règlement de compte. Au début, il hésitait à donner des clefs, puis il a cédé quand Samir A.A lui a promis 1500 euros. Dans les jours suivant l'arrivée d'Ilan dans l'appartement, Gilles S. a appris qu'il y avait une demande de rançon. Mais il a assuré à la barre n'avoir jamais eu connaissance des conditions de détention d'Ilan. Et lorsque Samir A.A est revenu vers lui pour lui demander de garder plus longtemps l'appartement, Gilles S. s'y est opposé parce que des travaux devaient avoir lieu, des ouvriers allaient arriver. Dans ce cas, Gilles S. aurait des problèmes. C'est ce que Samir A.A lui aurait dit. Alors Gilles S. a raconté à la cour qu'il a pensé à lui d'abord, encore. Qu'il a eu peur des représailles. Il a cédé, donné les clefs du local technique. Et Ilan y a été transporté. L'avocat Général, Philippe Bilger, a dit ce qu'il en pensait. Sans Gilles S., rien ne se serait produit. L'affaire Halimi aurait sûrement été une toute autre affaire. Samir A.A a donné sa version des faits à lui. Il a expliqué à la cour que Fofana est venu le voir, lui a annoncé être sur un gros coup, chercher un endroit où séquestrer quelqu'un pour trois jours. Samir A.A aurait résisté un peu avant d'aller voir Gilles S. pour qu'il lui donne les clefs d'un appartement vide. Deux jours après l'enlèvement, Youssouf Fofana a dit à Samir que le jeune homme enlevé était commerçant, de confession juive, et qu'il avait de riches parents. Samir A.A a ensuite raconté à la cour s'être rendu à l'appartement le troisième jour, pensant le trouver vide comme Fofana l'avait promis. Ilan était là, entourés de ceux que Samir A.A appelle « les petits », Jérôme R. et Yahia K. Samir a demandé à Fofana de tout arrêter, le prévenant que de toute façon des ouvriers allaient débarquer pour des travaux. Mais Youssouf Fofana lui a répondu que si les ouvriers découvraient Ilan, Samir A.A serait dans le pétrin, déjà complice. Là, Samir A.A a confié à la cour que son moteur, ce n'était plus l'argent, mais la peur. Il a dit qu'il s'était senti pris « dans un tourbillon infernal ». ?> Procès Fofana: L'appartement de la rue Prokofiev | Membre Juif.org
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