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Blog : Sérum de LibertéRévélations d'un ancien agent du KGBDans un entretien exceptionnel avec le site drzz.info, l'ancien agent des services de renseignement extérieurs de l'URSS (KGB) entre 1976 et 1991, Konstantin Preobrazhensky (photo), fait de nombreuses révélations. Le lieutenant-colonel Preobrazhensky a terminé sa carrière dans le renseignement comme conseiller sur la Japon, la Chine et la Corée pour Leonid Zaitsev, n-2 du KGB et chef du Département de Renseignement Technique et Scientifique (Département "T") du Premier Directorat du KGB. Devenu commentateur pour le Moscow Times à la chute du Mur de Berlin, Mr. Preobrazhensky a dû fuir la Russie en 2003 sous les menaces du régime de Vladimir Poutine. Dans les années qui ont précédé sa fuite, les services secrets russes ont tenté de le faire taire à plusieurs reprises, y compris par l'arrestation arbitraire. Lorsqu'il travaillait en URSS, Mr. Preobrazhensky occupait le bureau à côté de celui de Vladimir Vetrov, le plus célèbre des agents doubles du KGB qui trahit au profit de la France au début des années 80 ("affaire Farewell"). Ils étaient de proches amis. Mr. Preobrazhensky était également un proche d'Alexandre Litvinenko, l'agent du FSB assassiné en 2006 à Londres. Installé aux Etats-Unis, Mr. Preobrazhensky a depuis été maître de conférence à l'Université Columbia, John Hopkins et Georgetown. Auteur de plus de dix ouvrages sur le KGB, il est l'un des spécialistes les plus renommés sur le renseignement russe. Dans cette interview, Preobrazhensky rappelle la grande amitié qui existe entre Poutine et le dictateur marxiste de Corée du Nord (« pays ami » comme le dit la télévision russe) Kim Jong-Il. Tous deux sont de grands admirateurs de Joseph Staline. Pour Preobrazhensky, " la Russie soutient le programme nucléaire nord-coréen, tant qu'il prend pour cible les Etats-Unis et l'Occident en général, Japon y compris." Sur Israel, il confie: "Aujourd'hui, la Russie veut affaiblir Israël en l'incitant à intervenir militairement contre les installations nucléaires iraniennes. Pour se faire, elle alimente l'Iran en technologie antiaérienne de pointe. Si l'Iran est attaqué, le prix du pétrole s'envolera et la Russie gagnera une fortune' aux dépens d'Israël. " Il ajoute que la Russie n'est pas menacée par le « terrorisme tchétchène » qui est totalement contrôlé par le FSB (ex-KGB). Pour lui, derrière la prise d'otages de Beslan en 2004, du Théâtre de Moscou en 2002 et les attentats de 1999 à Moscou, durant lesquels plus de 200 personnes ont été tuées, "la main du FSB est évidente". "L'implication des services secrets russes dans les attentats de 1999 a été amplement prouvée par l'avocat Mikhail Trepashkin, un ancien colonel du FSB. Pour cette raison, Trepashkin est en prison depuis 2003", ajoute il. Au total, "la Russie utilise le terrorisme islamiste contre les Etats-Unis et ses alliés." Sur la guerre contre le terrorisme, Preobrazhensky déclare que la Russie fait aujourd'hui stratégiquement acte de reddition devant le monde musulman: "La synergie entre la politique de terrorisme d'Etat menée par la Russie durant son histoire et le terrorisme islamiste qui se répand aujourd'hui sur la planète est évident : les deux sont désormais partenaires, et cette alliance aura un effet dévastateur sur le monde occidental. " "Il faut faire une distinction entre les attitudes américaine en russes face au terrorisme. Alors que les Etats-Unis voient dans les islamistes une menace extérieure, la Russie voit le terrorisme comme un outil de manipulation et un moyen de porter le conflit à l'étranger. Le terrorisme islamiste n'est qu'une infime partie de l'histoire du terrorisme mondial. Avant que les islamistes ne deviennent une menace globale, le KGB utilisait le terrorisme pour faciliter la victoire du communisme sur la planète. Si vous comprenez cette filiation entre services secrets russes et terrorisme, le lien entre Russes et islamistes devient évident. Feu Alexandre Litvinenko, empoisonné en novembre 2006 à Londres, m'a expliqué que son service, le FSB, a assuré l'entraînement de Ayman al-Zahawiri et Juma Namangoniy entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. Al-Zahawiri a ensuite rejoint Al-Qaeda. Namangoniy, né en Ouzbekistan, a lui aussi rejoint la nébuleuse et est devenu bras-droit de Ben Laden sur le front nord afghan. En 1996-1997, mon ami Alexander Litvinenko a fait partie de la section assurant la sécurité d'al-Zahawiri durant son voyage d'instruction au Daghestan, dans le nord du Caucase. A cette époque Litvinenko était directeur de la Sous-Division du Terrorisme International du Premier Département du Directorat Investigation-Renseignement de la cellule antiterroriste du FSB. Il a reçu l'ordre de superviser une mission délicate : empêcher la police russe d'apprendre l'existence du voyage d'al-Zahawiri. Même si ce dernier avait voyagé en Russie sous une fausse identité fournie par le FSB, la police était tout de même en mesure de le repérer et en informer Moscou. Un tel procédé pouvait lever la couverture d'al-Zahawiri comme collaborateur du FSB. Afin de prévenir une telle éventualité, Litvinenko a visité un panel de hauts fonctionnaires de police et leur a dit de l'avertir à l'avance, et en priorité, s'ils entendaient parler d'un groupe d'Arabes suspects en visite dans le Caucase. Al-Zahawiri a pu voyager sans encombres. Juma Namangoniy pour sa part a été étudiant au Centre de Sabotage du Premier Directorat du KGB en 1989-1991. Un grand nombre de célèbres terroristes ont passé par cette école [NdT : notamment Ali Hassan Salameh, qui organisa le massacre de Münich en 1972, et Carlos « le chacal » de triste réputation]. L'établissement est aujourd'hui tenu par le FSB. A l'époque du KGB, seuls les officiers supérieurs pouvaient y être formés. La présence de Juma Namangoniy suggère qu'il était plus qu'un simple collaborateur civil." A la question: Litvinenko a-t-il été éliminé parce qu'il connaissait la connexion entre la Russie et Al-Qaeda ? Preobrazhensky répond: "Non. Poutine ne pardonne aucune révélation, insulte ou moquerie le concernant. Bien avant 2006, Alexander m'avait révélé que Poutine avait donné l'ordre de sa mort. Poutine ne discute pas." Justement. Quelles révélations Poutine craint-il ? "Il existe un blanc dans sa biographie", confie Preobrazhensky. "Elle sert à cacher dans quelle division inférieure il travaillait avant d'être posté à l'étranger : dans la « Cinquième Ligne » du Directorat du KGB de Leningrad. La « Cinquième Ligne » était connue pour être la branche du service qui combattait les dissidents et l'église. Retrouvez cet entretien exceptionnel sur le site drzz.info. | Membre Juif.org
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