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Blog : Halaha Yomit

Les Nédarim (les v'ux)

Les Nédarim (les v'ux)

QUESTIONS

Y a-t-il une interdiction à formuler des v'ux même lorsque la personne a l'intention de les réaliser ?

DECISIONS DE LA HALA'HA

Il est interdit de formuler des v'ux, même s'il s'agit de v'u de Mitsva comme de la Tsedakka.
De gros malheurs (qu'Hashem nous ne préserve) peuvent s'abattrent sur une personne qui formule des v'ux et qu'elle ne les réalise pas. C'est la raison pour laquelle il faut aller consulter un ?Ha'ham avant de décider de délaisser un usage quel qu'il soit, car cela peut engendrer des catastrophes pour la personne (qu'Hashem nous ne préserve)
S'il on doit participer à un appel de charité au profit d'un établissement de Torah, il faut annoncer une somme en disant la formule « Bli Néder » (« Sans faire de v'u »).
Par contre, il est permis de formuler un v'u lors d'une situation de détresse, afin qu'Hashem envoi la délivrance.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Nous devons tout d'abord définir ce que la Torah appelle un v'u.
La Guémara Nedarim (13a) explique que la principale définition de ce que la Torah appelle un v'u consiste à frapper d'interdiction au profit un objet quelconque sur lequel on formule le v'u. Par exemple : une personne dit : « Ce pain devient interdit pour moi comme un sacrifice. », cette personne vient de frapper ce pain de l'interdiction de consommation qui touche les sacrifices. Ce pain lui est donc interdit à titre d'interdiction de v'u.

Malgré tout, les décisionnaires ainsi que MARAN dans le Beit Yossef (Y.D 206 et 239) expliquent que même lorsqu'on formule le v'u dans un langage plus courant de nos jours, par exemple « Je fais le v'u de manger avec toi aujourd'hui », ou bien « Je fais le v'u de ne jamais manger avec toi », le v'u prend effet.
Par conséquent, si la personne regrette ce qu'elle a dit et désire se faire délier de son v'u, elle doit aller trouver un Talmid ?Ha'ham (érudit dans la Torah) qui lui trouvera une « ouverture » et une raison de regretter son v'u, et grâce à cela, il pourra délier la personne de son v'u en présence de 3 hommes aptes à participer à un jugement selon la Torah.

Il est rapporté dans la Guémara Shabbat (32b) :
On enseigne dans une Baraïta : Rabbi Nathan dit : En conséquence à la faute des v'ux, l'homme peut perdre son épouse (qu'Hashem nous en préserve). Cet enseignement prend sa source dans un verset. Rabbi dit : En conséquence à la faute des v'ux, l'homme peut perdre ses enfants lorsqu'ils sont petits (qu'Hashem nous en préserve), comme il est dit : « Ne laisse pas ta bouche faire fauter ta chair ! Pourquoi Hashem se mettrait-il en colère sur l'?uvre de tes mains ? ». Quelles sont les ouvres des mains de l'homme ? Ce sont ses enfants.
Il est enseigné dans la Guémara Nédarim (35a) :
Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : Un jour, en période de famine (causée par une sècheresse), un homme confia sa pièce d'or à une veuve. Elle plaça la pièce dans une cruche de farine. Par erreur, elle pétrit du pain avec la farine contenue dans cette cruche où se trouvait la pièce d'or, et elle donna le pain à un pauvre. Quelque temps plus tard, l'homme se présenta et réclama sa pièce d'or qu'il avait confiée à cette veuve. Elle lui répondit : « Que l'un des fils de cette femme (elle parle d'elle-même) soit empoisonné si j'ai tiré profit de cette pièce ! » (Cette façon de rapporter un dialogue est propre à la Guémara lorsqu'elle relate des propos qu'il ne serait pas bon au lecteur de prononcer de sa propre bouche afin de ne pas provoquer le Satan). Peu de temps s'est écoulé et l'un des fils de cette femme perdit la vie. Tout ceci en raison du fait qu'elle avait malgré tout tiré profit de cette pièce d'or puisque le pain qu'elle avait donné au pauvre avait une forme plus importante à cause de la pièce d'or qu'il contenait. Lorsque les sages eurent connaissance de cette histoire, ils dirent : « Si une personne qui avait pourtant juré de façon sincère (car cette femme pensait réellement ne pas avoir tiré profit de cette pièce d'or) a été malgré tout punit de façon aussi sévère, qu'en est-il de celui qui prête un faux serment ?! »
On enseigne à la fin du 2ème chapitre du traité Nédarim :
Prends toujours pour habitude de ne jamais formuler de v'ux. Shémouel dit : Celui qui formule un v'u, même s'il le réalise, cet homme est qualifiable de Rasha' (impie). Voici l'enseignement de Rav Dimi frère de Rav Safra : celui qui formule un v'u, même s'il le réalise, cet homme est qualifiable de fauteur. Cet enseignement prend sa source à travers des versets.
Le Talmud Yéroushalmi (Nédarim chap.1 Hal.1) enseigne :
Lorsqu'un homme tarde à réaliser son v'u, son dossier est ouvert.
C'est-à-dire : on sera plus pointilleux avec les actes de cet individu qui tarde à réaliser ses v'ux.

Par conséquent, il incombe chacun à être vigilant et à s'éloigner véritablement du domaine des serments et des v'ux.
MARAN cite dans le Beit Yossef (Y.203) les propos du Rosh selon lesquels même s'il s'agit de v'ux de Mitsva comme la Tsedaka, il n'est pas bon de les formuler. Par exemple : « Je donne cette pièce (ou cette somme) à la Tsedaka ». S'il on a la possibilité de donner sur le moment, il faut donner. Sinon, il ne faut surtout pas faire le v'u de dnner plus tard. S'il on doit participer à un appel de charité au profit d'un établissement de Torah, il faut annoncer une somme en disant la formule « Bli Néder » (« Sans faire de v'u »).

MARAN tranche dans le Shoul'han ?Arou'h (Y.D 203-4) conformément aux propos du ROSH.

Tout ceci en raison de la gravité du domaine des serments et des v'ux, comme nous l'avons expliqué.

Par contre, il est permis de formuler un v'u lors d'une situation de détresse, afin qu'Hashem envoi la délivrance. C'est ainsi que tranche MARAN dans le Shoul'han ?Arou'h (Y.D 203-5)
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Dernière mise à jour, il y a 57 minutes