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Blog : Votre juriste en IsraelDialogue avec les chrétiens : une démarche inutile ? Le grand rabbin de France nous a bassiné pendant la campagne précédant son élection sur l'importance du dialogue judéo-chrétien. Le pape Benoît XVI a dans son livre sur Jésus rendu un vibrant hommage à l'ouvrage de J. Neusner précisément sur le dialogue imaginaire entre Jesus et des rabbins. [...] 566 commentaires
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Selon toi, parcqu´un médecin porte une kippa et soigne des enfants musulmans, ce medecin va se sentir palestinien avant de se sentir juif?!
Tu vas un peu vite en conclusion.
Envoyé par Elie_010 - le Lundi 24 Août 2009 à 16:13
elie, ce que veut te dire moshe, c'est que les yehudim des annees 30 et plus, avaient une telle confiance en la republique francaise qu'ils pensaient etre proteges de par leur nationalite francaise. en allemagne c'etait exactement la meme chose ! il m'a fallu du temps pour comprendre cela, c'est une collegue de travail qui m'a reveillee de ma lethargie. un jour elle me parla d'un eminent professeur qui aurait dit a la tele : " je suis juif avant d'etre francais... ". elle me demanda des explications... ca m'a pris 1/4 d'h. de reflexion. et je lui repondis : " il a raison, tout simplement parce que pour les francais non-juifs, nous sommes juifs avant d'etre francais... " elle me dit que ce n'etait pas possible car pour elle etre juif c'etait appartenir au judaisme, donc une religion. ca, s'etait sa pensee personnelle mais, quelques jours apres, j'ai pu lui apporter la confirmation de ce que j'avais decouvert grace a elle. une autre collegue vint un matin et nous annonca que son frere se mariait avec une JUIVE ! je lui demandais alors : " ton frere est revenu en france ? n'etait-il pas en allemagne pour son travail ? " elle me (suite
mais avant la guerre, la majorite des JUIFS des nations mettaient leur appartenance a leur NATIONALITE avant leur judaisme. simple question de bon sens, les yehudim ont toujours ete fideles a leur lieux de naissance... endormis comme ils etaient par les nouvelles lois pronant l'assimilation des juifs nationaux... mais cela etait mal connaitre la volonte de HACHEM ! " si je t'oublie yerushalaim....... " !!!
Envoyé par Hilda - le Lundi 24 Août 2009 à 08:58
si tu n'as pas encore releve tous les "arguments rationnels" depuis le temps que tu es sur ce site, je te propose d'aller visiter le site VOXDEI... et tente de leur faire entendre ton point de vue sur le christianisme......
ensuite, reviens m'en dire des nouvelles.......
ils ne t'entendront pas mais, la fois ou j'ai fait un tour sur ce site, j'ai eu l'impression d'etre a " TERENCE HILL ".
des zombis, " viens ma soeur, fais confiance a jc, nous prions pour toi... " !!! ils m'ont donne la chair de poule......
avec eux ce n'est pas un dialogue qu'ils veulent, c'est un monologue et c'est exactement ce qu'il se passe sur ces sites, tu esperes "dialoguer" et eux suivent leur litanie...... "reconnais jc, il te sauvera... " brrrrrrr
je me suis cassee a toute vitesse ! non par la peur d'etre convaincue mais c'est un sentiment affreux, le temps des croisades est dans ces sites... il ne manque plus que les CLOCHES........
J'ai évoqué aussi ici, dans un autre post, le cas, célèbre, du bâtonnier Pierre Masse, sénateur de l'Hérault, qui a en Pétain une telle confiance qu'il lui vote les pleins pouvoirs, à Vichy, le 10 juillet 1940. Après la promulgation du premier " Statut des Juifs " ( octobre 40 ), Pierre Masse envoie à Pétain une lettre à la fois respectueuse et très digne, dans laquelle il énumère tous ses ancêtres et parents " morts pour la France ", demandant s'il doir
Bisous du Québec pour les gardiens de la Torah !
La Torah est accessible pour n'importe lequel humain qui a envie d'ouvrir ses yeux, ses oreilles et son coeur...
Question de "choix"...
Envoyé par Hélène - le Lundi 24 Août 2009 à 07:18
helene shalom, ai-je dis le contraire ? si j'avais pense que la TORAH ne devait pas etre dispensee aux nations est-ce que j'aurais perdu autant de temps avec les " siamoises " comme les appelle... pardon, je ne me rappelle plus qui sur ce site.
mais je reconnaitrais la bonne volonte de ceux qui veulent etudier la TORAH qu'a la condition qu'ils etudient la VRAIE TRADUCTION de ce que EUX appellent " l'AT ". pas leur version " revue et corrigee ".
pour cela je dois presenter mes excuses a HILDA ! au sujet de CALVIN ! dommage que les calvinistes d'aujourd'hui ne pensent pas vraiment comme lui.
je vais afficher ENCORE un C/C... qui entraina pour moi une seconde reflexion, avec tout ce que calvin etudia, je n'arrive toujours pas a comprendre qu'il ne se soit pas converti au judaisme, la encore c'est un non-sens....
cette sacre-sainte SUPREMATIE sur les MASSES !!!
bisou bisou helene,
encore toutes mes EXCUSES A HILDA ! mais calvin n'est plus et j'ai bien peur que le calvinisme ait subi lui aussi ses propres reformes, tout comme les musulmans...
Calvin et les Juifs
PrÈmices du dialogue judÈo-chrÈtien chez Jean Calvin
Dans son Histoire l’AntisÈmitisme, LÈon Poliakov affirme que ´†la grande voie conduisant ‡ un revirement passe par la RÈforme avec tout ce qu’elle impliquait d’intÈrÍt pour l’Ancien Testament et d’Ètudes hÈbraÔques et bibliques". Si la Renaissance fut la redÈcouverte de l’hÈritage grÈco-latin, elle a ÈtÈ aussi la prise en compte du patrimoine hÈbraÔque. Les noms de l’aristocrate italien Pic de la Mirandole, du cardinal Egidio da Viterbo et de l’Èrudit allemand Johann Reuchlin marquent la naissance de cet intÈrÍt nouveau des chrÈtiens pour la tradition juive. La RÈforme, qui pose comme rËgle de foi le retour aux Ecritures saintes, ne pouvait que partager cet intÈrÍt. Ce fut sans doute l’un des moments historiques ou le gÈnie d’IsraÎl s’est le plus largement diffusÈ dans l’Europe chrÈtienne.A ce phÈnomËne de diffusion, la contribution thÈorique de Jean Calvin n’est pas mince. Il y a dans sa pensÈe une rÈÈvaluation thÈologique du rÙle d’IsraÎl qui pose les bases d’un changement de regard et d’attitude complet des chrÈtiens par rapport aux Juifs. De ce point de vue, il fait figure d’avant-garde au XVIe siËcle. Il rompt avec le traditionnel anti-judaÔsme chrÈtien et opËre une vÈritable rÈvolution copernicienne dans la maniËre d’envisager le rapport interne que le christianisme entretient nÈcessairement avec le judaÔsme.
Calvin hÈbraÔsant
D’ou Calvin tient-il sa connaissance de la tradition juive? On sait qu’il a suivi ‡ Paris les leÁons de DanËs et Vatable, auxquelles participaient des lettrÈs juifs. A B‚le, il approfondit l’hÈbreu avec SÈbastien M¸nster, et lors de son exil strasbourgeois Ègalement.Mais il y a surtout l’Ètude minutieuse des Ecritures Saintes, Sola Scriptura. A l’Èpoque, ce sont les rabbins qui dominent l’exÈgËse du Premier Testament et les premiers hÈbraÔsants du XVIe siËcle ont ÈtÈ formÈs ‡ leur Ècole ou ‡ celle de Juifs convertis. Calvin, qui a commentÈ intÈgralement le Premier Testament, est un exÈgËte en constante discussion avec les commentateurs juifs, ce qui nous donne cette impression de proximitÈ et de connaissance parfois trËs fine de leur tradition.Pour lui, c’est le texte hÈbreu qui fait foi, et non la traduction grecque. Alors que la plupart des citations du Premier Testament dans le Nouveau viennent de la Septante (la Septante Ètait la Bible des premiers chrÈtiens), il prend soin de les traduire d’aprËs le texte hÈbreu. Pour son travail d’exÈgËte, il utilise notamment des Bibles annotÈes comme celle dite de Bamberg. Au fil des commentaires, il consulte les maÓtres juifs aussi naturellement que les commentateurs chrÈtiens. Malheureusement pour nous, il ne les cite pas nommÈment. Il dit†: les rabbins, certains maÓtres juifs, les docteurs ´†hÈbrieux†ª etc… Parfois on parvient ‡ les identifier, tel David Kimchi pour le commentaire du livre d’EsaÔe. De maniËre gÈnÈrale – et cela ne nous Ètonnera pas de sa part – Calvin tient le genre midrashique pour fantaisiste. Il s’intÈresse ‡ la philologie et ‡ la grammaire. Sur ce terrain, il lui arrive frÈquemment de donner raison ‡ l’exÈgËse juive†contre l’exÈgËse chrÈtienne, celle de Saint Augustin par exemple: ´†Je confesse bien que ce qu’ils disent est souvent vrai, mais non pas toujours†ª. A quoi il faut ajouter un accËs ‡ certaines sources talmudiques. Depuis les travaux de Reuchlin circulent des compilations du Talmud destinÈes au public non-juif – on sait que Calvin possÈdait des ouvrages de ce genre dans sa bibliothËque.
Il existe un sermon sur le DeutÈronome ( transcrits et ÈditÈs, les sermons deviennent de vÈritables petites dissertations) portant sur la question du prÍt ‡ intÈrÍt, qui suit pas ‡ pas les discussions du traitÈ Baba Metsia ‡ ce sujet. Lorsque Calvin autorise le prÍt ‡ intÈrÍt, il ne fait que rÈpercuter dans le monde chrÈtien ce que les rabbins disent depuis quinze siËcles, de mÍme qu’il remet au go°t du jour les principes de l’Èthique juive en matiËre d’argent.
Sa perception des Juifs
Sur quoi repose cette prise au sÈrieux des ´†docteurs hÈbrieux†ª chez le RÈformateur†? Sur une perception des Juifs exceptionnelle ‡ l’Èpoque chez un chrÈtien, si l’on se souvient de ce qu’a ÈtÈ la haine des Juifs pendant tout le Moyen-Age en Occident.
Pour s’en convaincre, voici quelques affirmations caractÈristiques.
CommenÁons par un texte de jeunesse, peu connu, un projet de charte d’alliance entre chrÈtiens et juifs que Calvin avait un temps envisagÈ de faire paraÓtre en tÍte de la Bible et qui commence par cette adresse ´†A notre alliÈ et confÈdÈrÈ, le peuple de l’Alliance de SinaÔ, salut!". Dans ce texte, il Ècrit que les Juifs sont "nos prochains conjoints ‡ nous en Dieu". C’est poser dÈs le dÈpart une proximitÈ que Calvin ne perdra jamais de vue, meme s’il reconnaÓt qu’il y a divergence finale sur la messianitÈ de JÈsus.
Ensuite dans l’Institution chrÈtienne : " Il faut retirer de tous les fidËles cette erreur pestilentielle de ceux qui n’ont d’autre estime (des Juifs) que comme d’un troupeau de pourceaux†ª. Le prÈjugÈ anti-juif – le terme d’antisÈmitisme n’existe pas encore- est donc pour lui une maladie de la foi dont la rÈforme de l’Eglise devrait guÈrir le peuple chrÈtien.
A propos de l’exil d’IsraÎl depuis la destruction du Temple, il livre cet aveu personnel dans son commentaire de la GenËse†: ´†Quand ‡ moi, je n’insulte pas volontiers ‡ leurs calamitÈs (qui se sont abattues sur les Juifs ‡ travers les siËcles)†ª.
Dans le mÍme commentaire, Calvin prend ses distances avec Saint Augustin, qui ´†se dÈfiait des Juifs comme s’ils Ètaient des ennemis mortels de la chrÈtientȆª.
Si les Juifs ne sont pas les ennemis des chrÈtiens, alors que sont-ils†? La rÈponse vient dans cette remarque ‡ propos de Jean 4,22 (le cÈlËbre†: le salut vient des Juifs)†: ´†Ils Ètaient sÈparÈs pour un temps des autres peuples, ‡ cette condition que finalement la pure connaissance de Dieu dÈcoulerait d’eux par tout le monde†ª. La pure connaissance de Dieu vient des Juifs, comme le Messie vient des Juifs. La notion aberrante de peuple dÈicide disparaÓt au profit de celle de peuple messianique. Pour un calviniste, un juif est d’abord et avant tout un reprÈsentant du peuple messianique.
La voie royale de la Loi
ConsÈquent avec le principe de proximitÈ posÈ au dÈpart, Calvin commence par la Loi. Juifs et chrÈtiens ont cette base en commun. Dans sa confession de foi personnelle, qui aurait d° servir de base ‡ celle de La Rochelle, nous lisons ceci†: ´†Pour ce qui est du fondement du croire, nous croyons que le Dieu vivant est manifeste en sa Loi et par ses prophËtes, et finalement en l’Evangile…†ª. La Loi en premier et les prophËtes de la Loi, car pour Calvin le prophËte est en prioritÈ un prophËte de la Loi, il appelle son peuple au retour ‡ la Loi. Puis l’Evangile, sur un pied d’ÈgalitÈ. Rien de plus anti-marcionite que la lecture qu’il fait de la Torah et des ProphËtes. ConsidÈrer le Premier Testament comme une Ètape rÈvolue de la RÈvÈlation ou le reliquat d’un culte pÈrimÈ qui n’aurait plus rien ‡ nous dire ne peut Ítre selon lui que la divagation de ´†vilains pourceaux†ª.Pour lui au contraire, la Torah est en quelque sorte le premier Evangile, dans lequel sont contenus les principaux faits de la nouvelle alliance (dont nous verrons tout ‡ l’heure qu’elle n’est pas si nouvelle que Áa). Cette conviction se condense dans la vision que Calvin a de MoÔse, vision qui s’inspire indiscutablement du judaÔsme. Le titre qu’il donne ‡ MoÔse est celui de prince des prophËtes. MoÔse reprÈsente le degrÈ le plus ÈlevÈ de la prophÈtie, il est la fontaine ‡ laquelle tous les autres prophËtes ont bu. ´†Jamais Dieu n’a suscitÈ un prophËte pareil ni Ègal ‡ lui. Quand nous recevons ce qui est dit par MoÔse, nous pouvons Ítre assurÈ que Dieu nous conduit et nous gouverne par sa pure vÈritÈ et que notre foi n’est point appuyÈe sur les hommes ni sur aucune crÈature caduque†ª.Et dans le commentaire du psaume 119, il tire cette conclusion dont il convient de peser chaque mot†:´†D’ou est-ce que NSJC et ses apÙtres ont puisÈ leur doctrine, sinon de MoÔse†? Et quand on aura bien ÈpluchÈ tout, on trouvera que l’Evangile n’est qu’une simple exposition de ce que MoÔse avait annoncÈ auparavant†ª.
La diffÈrence avec Luther
C’est de ce cÙtÈ-l‡ qu’il faut chercher la principale diffÈrence entre Calvin et Luther. Luther dÈclare†: ´†Nous ne voulons pas de MoÔse comme lÈgislateur…†ª.Le jeune Luther avait pris position contre la persÈcution des Juifs et rÈfutÈ les accusations mensongËres qu’on leur adressait, tels les meurtres rituels, la profanation d’hostie etc… Mais son combat n’Ètait pas totalement dÈsintÈressÈ. Luther espÈrait que la RÈforme entraÓnerait la conversion en masse des Juifs. Ce ralliement ne s’Ètant pas produit, Luther va se laisser aller ‡ des propos anti-juifs trËs embarrassants pour nous, notamment dans son livre Des Juifs et de leurs mensonges.
Jamais nous venons de le voir Calvin n’aurait pu rÈcuser de la sorte la figure de MoÔse.
L’alliance est unique
Y a-t-il lieu d’opposer l’ancienne alliance ‡ la nouvelle – l’ AT au NT†? Calvin estime qu’il vaudrait mieux parler d’une alliance unique avec des inflexions diffÈrentes. ´†L’alliance faite avec les PËres anciens, en sa substance et vÈritÈ, est si semblable ‡ la nÙtre, qu’on la peut dire une. Seulement elle diffËre en l’ordre d’Ítre dispensÈe†ª (IC) , cet ordre Ètant celui des ‚ges. L’alliance est vue par lui comme un bien commun transmis par les Juifs aux chrÈtiens, ce qui fait que ´†le peuple d’IsraÎl est pareil et Ègal ‡ nous en la gr‚ce de l’alliance†ª (IC).
L’alliance est irrevocable
Pourquoi l’alliance est-elle unique†? Parce qu’elle est irrÈvocable. Et pourquoi est-elle irrÈvocable†? Parce qu’elle est fondÈe sur un principe de droit talmudique que Calvin ne devait pas ignorer. De par sa formation premiËre, Calvin est un juriste. Et c’est en juriste qu’il aborde le Premier Testament. Qu’y dÈcouvre-t-il†? L’importance primordiale de la notion de contrat. A bien des Ègards, sa thÈologie est une thÈologie du contrat. Nous avons affaire ‡ un Dieu qui passe des contrats avec l’homme – avec Abraham, avec MoÔse, avec David et ainsi de suite. Il n’est d’ailleurs pas Ètonnant que le systËme d’Eglise inventÈ par Calvin soit un systËme contractuel (fondÈ sur les confessions de foi fleuve du XVIe siËcle) et que la conception politique de la sociÈtÈ qui en dÈcoule soit Ègalement basÈe sur la notion de contrat. Le contrat passÈ par Dieu revÍt un caractËre irrÈvocable de sa part puisqu’il en a pris l’initiative sans aucun doute.
Cependant il faut compter avec la conception juive de la propriÈtÈ. Dans le droit romain, possession vaut propriÈtÈ, c’est ‡ dire qu’aprËs un temps plus ou moins long, le possesseur devient propriÈtaire. Rien de tel dans le droit talmudique, qui pose radicalement que la seule possession, aussi longue soit-elle dans la durÈe, n’entraÓne aucun droit. Le contrat de base reste valable du point de vue de la propriÈtÈ et ce pour l’ÈternitÈ s’il le faut. On ne transforme jamais en droit un simple Ètat de fait.
Ce qui thÈologiquement nous donne ceci†: l’alliance de Dieu a ÈtÈ faite une fois pour toutes, elle n’a nul besoin d’Ítre refaite. Il n’y a donc pas, il ne peut pas y avoir de rejet d’IsraÎl de la part de Dieu. ´†La gr‚ce de Dieu ne laisse point de persÈvÈrer en ce peuple, afin que la vÈritÈ de l’alliance demeur‚t†ª (Co Rm).
Mieux encore†: l’Ítre humain n’a pas le pouvoir de dÈfaire ce que Dieu a fait†: ´†Le rÈvoltement d’aucun n’empÍche point que l’alliance demeure ferme et stable†ª (idem).Et c’est ainsi qu’en une page admirable, Calvin annule la fameuse malÈdiction de Mt 27, "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants". Le rÈformateur commente: "Afin de donner ‡ connaÓtre que ce n’est pas en vain qu’il a contractÈ alliance avec Abraham, ceux qu’il a Èlu gratuitement, il les exempte de cette damnation universelle".†
On objectera qu’aux yeux d’un chrÈtien, le Christ est un ÈlÈment nouveau, susceptible de remettre en cause le contrat de base. Calvin rÈpond†qu’avec le Christ et les chrÈtiens, ´†Abraham a commencÈ d’avoir une race qu’il n’a pas procrÈÈ de son propre corps mais qui lui a ÈtÈ adjointe de toutes les rÈgions du monde†ª. Cette adjonction est certes un changement de forme mais pas un changement de substance ou de vÈritÈ, ce qui fait que l’alliance n’est pas remise en cause, mais ´†pleinement confirmÈe†ª par le Christ. Au passage, je fais observer que le mÈcanisme de substitution (l’Eglise prenant la place d’IsraÎl) est absent de la pensÈe de Calvin. Il raisonne en terme d’adjonction, j’y reviendrai.Et mÍme si les Juifs n’ont pas adhÈrÈ ‡ JÈsus Christ, il n’en reste pas moins Ècrit le RÈformateur ´†que Dieu n’a point mis en oubli l’alliance qu’il a contractÈe avec leurs PËres et par laquelle il a tÈmoignÈ qu’en son Conseil Èternel, il avait embrassÈ de son amour cette nation†ª.
La terre promise
Bien entendu, la terre promise est une clause du contrat passÈ par Dieu avec IsraÎl et c’est dit Calvin, une ´†terre consacrÈe au milieu des nations†ª pour un ´†peuple mis ‡ part†ª. ´†C’est une terre anoblie jusqu’‡ la fin du monde†ª. Il n’en conteste pas l’attribution aux Juifs puisqu’ ´†aucune promesse de Dieu ne peut Ítre annulÈe†ª mÍme si leur hÈritage ne peut s’y rÈduire. Il se montre trËs attentif ‡ la dimension proprement spirituelle de la promesse faite aux PËres d’IsraÎl. Cette promesse n’est pas exclusivement ´†terrienne†ª.
Envisage-t-il le retour du peuple d’IsraÎl sur terre†? Difficile ‡ dire.
En revanche, un continuateur comme l’hÈbraÔsant et kabbaliste Pierre Jurieu au XVIIe siËcle, tire du ´†contrat solennel†ª cette consÈquence prÈcise. Jurieu est ‡ ma connaissance le premier thÈologien chrÈtien ‡ envisager le rÈtablissement des Juifs sur leur terre. Plusieurs siËcles avant le Rav Kook, dans son ouvrage L’Accomplissement des ProphÈties, Jurieu soutient que le retour des Juifs sur leur terre sera le signe de la proximitÈ de l’Ëre messianique.
Permanence et universalitÈ de la Loi
J’en viens maintenant ‡ la Loi proprement dite. Calvin ne la rÈduit Èvidemment pas ‡ un code juridique. Il sait que pour les rabbins, elle signifie plus largement enseignement. ´†Le mot, Ècrit-il, emporte doctrine et instruction†ª. La Loi, c’est la connaissance de Dieu et la connaissance de l’homme conjointes. C’est du reste ce qu’il Ècrit dans la premiËre phrase de l’Institution ChrÈtienne "Toute la somme presque de notre sagesse, laquelle, ‡ tout conter, mÈrite d’Ítre rÈputÈe vraie et entiËre sagesse, est situÈe en deux parties: c’est qu’en connaissant Dieu, chacun de nous aussi se connaisse ".
La doctrine et l’instruction ont ÈtÈ confiÈes d’abord par Dieu ‡ un peuple particulier, qui pour ce motif est un peuple sÈparÈ. L’un des principes fondamentaux du judaÔsme, nul ne l’ignore, est la sÈparation. SÈparation du jour et de la nuit, de la semaine et du shabbat, de la viande et du lait, de la laine et du lin, du profane et saint et ainsi de suite. Le but de la sÈparation est de lutter contre l’oubli et/ou l’altÈration de la Loi par des influences ÈtrangËres, en aiguisant dans la conscience juive sa responsabilitÈ envers le dÈpÙt que Dieu lui a confiÈ.
´†Quand MoÔse dit que les Juifs sont un peuple saint, il entend qu’ils doivent Ítre sÈparÈs d’avec les autres, paÔens et incrÈdules†ª, afin de prÈserver la pure Loi de Dieu de toute pollution ou confusion. Ce principe de sÈparation joue un grand rÙle dans la pensÈe de Calvin.
Mais quel est son but†? La glorification d’un peuple particulier†? Absolument pas, le but ultime de la sÈparation est la communication de la connaissance de Dieu ‡ l’humanitÈ entiËre. Calvin rÈpËte que la dimension particuliËre ou particulariste de la Loi (ce qu’il appelle ´†la Loi quant aux cÈrÈmonies†ª, entendez la circoncision, les rËgles relatives ‡ la nourriture ect…) est au service de la dimension universelle de la Loi et cette vocation ‡ l’universel lui donne son sens. L’Èlection n’est pas une Èlection pour elle mÍme, elle est Èlection en vue du genre humain en son ensemble.´†Il nous est montrÈ que le peuple d’IsraÎl n’a point parlÈ en son nom. Mais Á’a ÈtÈ comme pour tout le genre humain. Il n’a point seulement ÈtÈ dit†: Quels sommes nous†? Mais†: Quelle est toute chair†?†ª.
MoÔse n’a pas parlÈ pour les Juifs seulement, il s’est adressÈ ‡ l’humanitÈ entiËre. (Il existe un midrash cÈlËbre relatif au don de la Loi qui dit exactement cela).
C’est bien pour cette raison que la validitÈ de la Loi reste permanente†: ´†Dieu a voulu que la Loi fut Ècrite et qu’elle demeur‚t afin qu’elle ne servit point seulement pour un ‚ge mais que jusqu’‡ la fin du monde elle e°t sa vigueur et son autoritȆª.
On a l’impression que Calvin ne dÈroge pas au principe talmudique numÈro un, jamais citÈ mais toujours opÈratoire en toile de fond, selon lequel il n’y a pas d’interprÈtation pouvant abroger la Loi. Il aime ‡ rappeler ‡ ses lecteurs que ´†nous ne devons nullement rien ajouter ‡ la Loi, aussi n’est-il pas licite d’en rien diminuer†ª. Et c’est pour cette raison aussi que la jalousie ‡ propos de l’Èlection, dont se nourrit le prÈjugÈ anti-juif, n’a pas lieu d’Ítre. ´†Il a plu ‡ Dieu de mettre certains degrÈs (sÈparation et saintetÈ), il faut revenir l‡ et observer cet ordre que celui qui a quelque prÈÈminence et dignitÈ soit reconnu pour tel et qu’on l’honore. Et il ne faut point ici allÈguer†: Pourquoi vaut-il mieux que moi†? Car cela ne vient point de ce que l’un vaille mieux que l’autre. Mais c’est pour ce que Dieu a voulu que ceux auxquels il a donnÈ quelque prÈÈminence soient ainsi en honneur†ª.
IsraÎl, le peuple-miroir
Le mot qui revient inlassablement sous la plume de Calvin lorsqu’il parle du peuple juif est le mot miroir. IsraÎl est le peuple-miroir de l’humanitÈ, renvoyant la connaissance de Dieu et la connaissance de l’homme. Calvin revient souvent sur la question de l’exemplaritÈ d’IsraÎl, d’une maniËre d’ailleurs trËs proche de l’interprÈtation juive du livre de Jonas, selon laquelle vous le savez, il est demandÈ par Dieu plus ‡ IsraÎl qu’aux autres peuples. Pour Calvin ce devoir d’excellence, dont l’exemplaritÈ rÈformÈe doit s’inspirer, est une grille de lecture†: le peuple d’Abraham constitue un exemplaire emblÈmatique d’humanitÈ ou chacun est appelÈ ‡ se reconnaÓtre. S’attacher ‡ comprendre IsraÎl, c’est s’attacher ‡ comprendre l’humain et par consÈquent s’Èlucider soi-mÍme par cette personne collective que Dieu dispose dans l’Histoire. ´†Quand nous voyons que nous sommes pareils aux Juifs, nous avons un miroir pour nous connaÓtreª.
Et voici son raisonnement, aussi caractÈristique que systÈmatique†: ´†En la personne du peuple d’IsraÎl, nous sommes admonestÈs. Vrai est qu’ici MoÔse parle au peuple d’IsraÎl, mais il nous propose un miroir en ce peuple-l‡ pour nous montrer tels que nous sommes†ª. Certes l’image renvoyÈe est sÈvËre – est-il besoin de rappeler le pessimisme radical du RÈformateur au sujet de la nature humaine†? Souvenez-vous de la priËre liturgique†: ´†Nous reconnaissons et nous confessons devant ta sainte majestÈ que nous sommes de pauvres pÍcheurs, nÈs d’une race corrompue, enclins au mal etc…†ª. Mais ce que les prophËtes disent ‡ IsraÎl, et qui n’est en gÈnÈral guËre agrÈable ‡ entendre, ils le disent ‡ l’humanitÈ entiËre et ainsi cela nous atteint. Si dans le livre d’Amos, IsraÎl apparaÓt nÈgativement emblÈmatique, c’est ‡ la mesure de la corruption de notre nature humaine, ‡ la mesure de notre propre nÈgativitÈ d’humains devant Dieu.
C’est ce raisonnement que LÈon Poliakov n’a pas saisi. Il se plaint d’un petit opuscule de ´†l’irascible Calvin†ª dans lequel il est reprochÈ aux Juifs leur endurcissement. Je concËde volontiers l’irascibilitÈ du RÈformateur. Mais pour Calvin l’endurcissement des Juifs ne peut Ítre que le nÙtre. Le vice bl‚mÈ est invariablement un vice commun ‡ tout le genre humain. Pas question d’utiliser les Ecritures pour accuser les autres et se justifier soi-mÍme†! C’est toujours ‡ moi que les Ecritures s’adressent en dernier ressort… Il s’agit donc de l’endurcissement de l’homme devant Dieu, de son Èternelle rÈbellion contre son CrÈateur. ´†Quand nous voyons que nous sommes pareils aux Juifs, nous avons un miroir pour nous connaÓtre†ª.
La techouva rabbinique et le principe de la rÈformation
C’est encore dans l’histoire du "peuple judaÔque" que Calvin a puisÈ son principe de la rÈformation de l’Eglise. Il conÁoit la rÈformation comme un processus analogue ‡ la techouva des rabbins, l’appel au retour ‡ Dieu. On lit en OsÈe 12 "Toi, reviens ‡ ton Dieu!".
Dans la Bible hÈbraÔque les prophËtes passent leur temps ‡ rappeler le peuple infidËle au Dieu oubliÈ et ‡ sa Loi. La "Parolle de Dieu" a ÈtÈ rÈvÈlÈe une fois pour toutes et jusqu’‡ la consommation des siËcles mais ses enseignements tombent constamment dans l’oubli. Les pesanteurs humaines et ecclÈsiastiques font qu’on se dÈforme sans arrÍt. Parceque l’homme est pÈcheur, l’Ècoute devient surditÈ et l’obÈissance tourne en rebellion. Il est donc nÈcessaire de faire toujours ‡ nouveau retour vers la Source, afin de se reformer. Au fond, ce que nous enseigne l’expÈrience prophÈtique, c’est que nous avons toujours ‡ nous reformer parceque nous nous dÈrÈformons sans cesse. Etre pÈcheur veut dire se dÈrÈformer.
AvancÈes et limite de la pensÈe de Calvin
Vous constatez les lignes de force interprÈtatives qui se mettent en place. Jusqu’ou vont-elles†? Voici ‡ mon avis le point le plus avancÈ.Dans un commentaire du verset ´† Tu Ùteras le mal du milieu de toi†ª (Dt 13), Calvin envisage une rÈpartition de la mission historique entre Juifs et chrÈtiens. Il y a ce qui appartient aux Juifs et ce qui appartient aux chrÈtiens.A IsraÎl appartient de chasser les idoles de son sein afin de maintenir pure la connaissance de Dieu parmi les peuples paÔens, ces peuples paÔens qui sont pour lui ´†le miroir de l’ire de Dieu et de sa rigueur†ª. S’il a ÈtÈ retirÈ de l’Egypte, s’il a ÈtÈ mis ‡ part, c’est afin de maintenir le point fixe de la transcendance parmi les nations.Aux chrÈtiens appartient la t‚che de chasser les idoles du monde entier. L’Egypte devient pour Calvin une sorte de mÈtaphore du monde en dehors d’IsraÎl. ´†Contentons-nous d’avoir un seul Dieu et que celui-l‡ nous suffise. Voil‡ pourquoi il est dit aussi quand NSJC aura dressÈ et Ètabli son siËge au monde, que les idoles d’Egypte trÈbucheront†– et ce passage nous appartient† (‡ nous chrÈtiens)ª.Pour Calvin le christianisme a pris en charge la dimension mondiale du judaÔsme dans son combat contre l’idol‚trie. En de tels passages, on croirait presque lire MaÔmonide voire Benamozegh†!
Maintenant, voici la limite.Tout converge chez Calvin, vers la reconnaissance d’une pleine et suffisante autonomie de la tradition juive par rapport au christianisme. Mais le RÈformateur a d’autres prioritÈs thÈoriques, et c’est un cap qu’il ne franchit pas. Il reste fidËle ‡ sa comprÈhension de l’EpÓtre aux Romains, mÍme s’il faut prÈciser que sa lecture de Paul est toujours la plus favorable possible ‡ IsraÎl, le RÈformateur cherchant de prÈfÈrence, de ce cÙtÈ-l‡, les solutions de continuitÈ.Il ne va pas jusqu’‡ consentir ‡ une audace qui, entre parenthËses, le rapprocherait de son pire adversaire, Michel Servet…Mais il s’est posÈ la question, il n’est que de relire le commentaire de GenËse 17. A propos de la circoncision, Calvin Ècrit†: ´†Ils se trompent ‡ mon avis, ceux (mais qui sont-ils, ceux-l‡†? Servet†? Des apologËtes du judaÔsme en tout cas…) qui recueillent de ceci que l’usage en doit encore avoir lieu et vigueur chez les Juifs†ª.Pourquoi†se trompent-ils ? Parce que le Christ a adjoint les chrÈtiens aux juifs. ´†Maintenant nous sommes tous assemblÈs ensemble en une mÍme Eglise, quand notre Seigneur a rompu la muraille qui Ètait entre deux†ª. C’est de cette faÁon que Christ est la fin de la Loi – entendez fin de la Loi quant aux cÈrÈmonies, la fin de la dimension particulariste de la Loi exclusivement.
Une mÍme Eglise†? Pour le RÈformateur, le temps d’IsraÎl, c’est le temps de la premiËre Eglise. L’expression Eglise des Juifs est courante sous sa plume. ´†Il est certain qu’il y avait une Eglise de Dieu entre les Juifs†ª.L’alliance Ètant immuable, l’Eglise des Juifs n’est pas annulÈe par le Christ. Simplement avec le Christ elle s’est Èlargie, il lui a ÈtÈ ajoutÈ une descendance spirituelle. Si bien que les premiers PËres de l’Eglise sont au fond les Patriarches.Or, explique Calvin, en s’Èlargissant, elle doit changer de rËgles. Au sein d’une Eglise commune, il ne serait pas convenable que subsistent deux rÈgimes, celui de la circoncision et celui du baptÍme. Cela ferait dÈsordre. DÈsormais la mise ‡ part impliquÈe par la Loi quant aux cÈrÈmonies est reprise ‡ son compte par l’Eglise calviniste, qui revendique pour elle-mÍme la sÈparation en particulier d’avec l’Eglise de Rome pour des raisons analogues ‡ celles qui sÈparaient IsraÎl des nations.
Chez Calvin, la puretÈ rituelle devient puretÈ doctrinale. Il est intÈressant de noter que le RÈformateur reprend ‡ son compte et adapte ecclÈsiologiquement le principe juif de sÈparation. En 1552, il publie un petit opuscule intitulÈ Quatre Sermons et spÈcialement destinÈ aux ´†chrÈtiens connaissant la pure doctrine et vivant en la PapautȆª. Pour eux la question urgente selon Calvin est†: comment ne pas Ítre contaminÈ par l’idol‚trie ambiante†? C’est un impÈratif catÈgorique pour le fidËle et son assemblÈe de se tenir sÈparÈ de l’idol‚trie, quel qu’en soit le prix. Le vocabulaire utilisÈ ad nauseam par Calvin appartient au registre du pur et de l’impur†: pollution, infection, contamination, corruption, pourriture, mÈlange, souillure, fange, ordure, puantise, ect…
Conversion des Juifs†?
Le RÈformateur appelle-t-il ‡ la conversion de Juifs†? Bien s°r, lorsqu’il s’adresse au "peuple de l’alliance de SinaÔ", il l’invite ‡ Ètudier avec lui la Loi afin qu’il parvienne ‡ "la vraie connaissance de Dieu et de sa parole", telle que lui Calvin l’entend. Il espËre le convaincre de la justesse de son interprÈtation. Ce qui ne signifie pas encore mission auprËs des Juifs. La pensÈe de Calvin est relativement peu missionnaire.
Pour comprendre, il faut faire intervenir la fameuse prÈdestination. La prÈdestination est transversale aux Juifs comme aux chrÈtiens. Elle sÈpare le Jacob juif de l’Esa¸ juif et le Jacob chrÈtien de l’Esa¸ chrÈtien, si vous voulez. Dieu seul connaÓt les contours de son Eglise, qui est l’Eglise invisible. Et l’Eglise invisible est en partie superposable ‡ l’Eglise visible, mais en partie seulement. A partir de l‡, c’est le mystËre qui prÈvaut. Conclusion ‡ laquelle Paul dÈj‡ Ètait parvenu dans l’EpÓtre aux Romains en ce qui concerne IsraÎl et la prÈdestination.
PrÈmices
J’ai intitulÈ cette intervention ´†prÈmices d’un dialogue…†ª. C’est dire qu’il convient de se garder de tout anachronisme. Calvin n’avait pas connaissance des deux faits majeurs qui ont bouleversÈ notre maniËre d’envisager les rapports entre chrÈtiens et juifs, ‡ savoir la Shoah et la crÈation de l’Etat d’IsraÎl en 1948.J’ajoute qu’en son siËcle, les intuitions de Calvin n’ont ÈtÈ ni comprises ni suivies par ses contemporains. Il a ÈtÈ souvent attaquÈ par les controversistes catholiques, luthÈriens et quelque fois par son propre camp, comme judaÔsant voire arien (nÈgateur de la divinitÈ du Christ). On lui reproche de vouloir instaurer la loi de Moise ‡ GenËve, on brocarde L’Institution ChrÈtienne, ce ´†Talmud de l’hÈrÈsie†ª.
Une dizaine d’annÈes aprËs la disparition du RÈformateur, la Compagnie des Pasteurs, aprËs un ‚pre dÈbat, n’autorise pas un Èditeur Juif vÈnitien ‡ publier le Talmud ‡ GenËve.
Au XVIIe siËcle se dÈroule la triste affaire Nicolas Antoine. Ce pasteur lorrain a suivi une trajectoire ‡ la AimÈ PalliËres, mais avec moins de chance pour lui. Son Ètude de la Bible lui dÈmontre que les Juifs ont raison contre les chrÈtiens. Il va trouver le grand rabbin de Metz en vue d’une conversion. Poursuivant son ministËre de pasteur, il devient une espËce de marrane. Mais comme il s’obstine, dans ses sermons de NoÎl et de P‚ques, ‡ Èviter le sujet et prÍcher sur autre chose, il devient suspect. Il reconnait publiquement son judaÔsme d’adoption et, malgrÈ une Èvidente fragilitÈ psychique, il est br°lÈ vif en 1632 ‡ Plainpalais. Cette execution va susciter une prise de conscience parmi le corps de ministres et le malheureux Antoine sera le dernier br°lÈ pour hÈrÈsie ‡ GenËve.
Les graines semÈes seront longues ‡ germer. Il n’en reste pas moins que c’est ‡ Calvin qu’on doit la naissance d’une solide tradition hÈbraÔsante dans le monde acadÈmique et que le calvinisme s’est toujours signalÈ, dans sa piÈtÈ, par un attachement particulier au Premier Testament, source plÈniËre d’inspiration. Il vaudrait la peine de s’interroger sur les origines de l’allergie spontanÈe des Eglises calviniennes du XXËme siËcle ‡ l’antisÈmitisme et au nazisme… Aujourd’hui, les lignes de forces esquissÈes par le RÈformateur peuvent permettre ‡ un chrÈtien de se constituer en partenaire recevable du dialogue judÈo-chrÈtien. J’entends par l‡ un partenaire qui ait abandonnÈ toute arriËre-pensÈe convertisseuse, qui reconnaisse aux Juifs que rien ne manque dans leur tradition pour Ítre sauvÈs et qui refuse la captation d’hÈritage. L’Eglise n’est pas le nouvel IsraÎl ‡ la place d’Isr‰el. L’Eglise est une Èlaboration spirituelle autonome qui s’est faite ‡ partir notamment du patrimoine qu’IsraÎl a lÈguÈ ‡ l’humanitÈ.
C’est pourquoi, nous autres chrÈtiens, aurons toujours besoin de dialoguer avec les reprÈsentants du peuple-miroir pour comprendre qui nous sommes.
Vincent Schmid Mai 2008
L'attachement - à certains égards très compréhensible - au pays dont on est citoyen, à sa langue, à sa littérature, à ses paysages a leurré nombre de gens. Combien, par respect de la parole selon laquelle " la loi du pays est la Loi " , ne sont - ils pas allés se faire enregistrer comme Juifs ...
c'est bien pour cela que je me pose encore et toujours la question : " pourquoi ne s'est-il pas converti au judaisme ? a moins qu'il le fit mais le cacha a ses contemporains pour ne pas subir la meme fin tragique que celui-ci...
= " Au XVIIe siËcle se dÈroule la triste affaire Nicolas Antoine. Ce pasteur lorrain a suivi une trajectoire ‡ la AimÈ PalliËres, mais avec moins de chance pour lui. Son Ètude de la Bible lui dÈmontre que les Juifs ont raison contre les chrÈtiens. Il va trouver le grand rabbin de Metz en vue d’une conversion. Poursuivant son ministËre de pasteur, il devient une espËce de marrane. Mais comme il s’obstine, dans ses sermons de NoÎl et de P‚ques, ‡ Èviter le sujet et prÍcher sur autre chose, il devient suspect. Il reconnait publiquement son judaÔsme d’adoption et, malgrÈ une Èvidente fragilitÈ psychique, il est br°lÈ vif en 1632 ‡ Plainpalais. Cette execution va susciter une prise de conscience parmi le corps de ministres et le malheureux Antoine sera le dernier br°lÈ pour hÈrÈsie ‡ GenËve.
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Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 24 Août 2009 à 17:21
merci edmond de confirmer, mon pere zal. revendiquait sa nationalite recue de ses aieux paternels, ( lorrains ), etait militaire de carriere, et fier de l'etre, dans l'armee francaise et bien qu'il fut limoge car YEHUDI, il n'en resta pas moins fidele a la FRANCE ! il etait en plus tellement gauliste ( il n'y avait pas le recul que nous avons aujourd'hui sur ce personnage ) qu'il n'hesita pas a me traiter d'ANARCHISTE et qu'il n'accepterait jamais d'entendre dire du mal de ce "grand Homme" sous son toit, et que je pouvais alors, envisager de quitter le domicile FAMILIALE si je continuais a insulter son grand CHEF !
elie, ne reflechit pas sur les yehudim du passe avec ta perception personnel des yehudim d'aujourd'hui et encore, si tu interrogeais ton entourage, je pense que tu serais tres surpris de leur fidelite au drapeau francais.
mais il est vrai qu'en chaque YEHUDI, se cache toujours un petit coin de yerushalaim dans leur coeur qui peut se reveiller n'importe quand et n'importe ou, si jamais yerushalaim etait en danger... 'HAS VESHALOM !