Blog : Sérum de Liberté

Le président marxiste vénézuélien Hugo Chavez se trouvait ce lundi à Venise pour la Mostra, le festival international de cinéma, à l'occasion de la présentation d'un film documentaire du réalisateur américain Oliver Stone qui lui est consacré pour faire son apologie.

Quelques militaires vénézuéliens avaient été aperçus sur le Lido dimanche, et une importante délégation officielle s'y trouvait déjà, dont près de 50 gardes du corps.

Très applaudi à sa projection de presse, le film retrace les changements politiques des dix dernières années sur le continent latino-américain à partir de l'élection en 1998 d'Hugo Chavez. Chavez en a profité pour saluer le "génie" de son ami réalisateur.

Oliver Stone s'était distingué en décembre 2007 quand il s'était rendu avec Chavez vers la frontière colombienne pour filmer la soi-disante libération imminente du petit Emmanuel, l'enfant conçu en captivité avec un guérillero des Farc par Clara Rojas, adjointe d'Ingrid Betancour enlevée avec elle en 2002. La libéation n'avait pas eu lieu puisque l'enfant avait été abandonné par les Farc à un intermédiaire qui l'avait remis un an plus tôt aux services sociaux colombiens.

Le réalisateur américain était reparti la queue basse, mais le verbe haut en annonçant ce film à venir sur les ?merveilles' du régime de Chavez et la ?juste lutte des Farc'.

?S'il s'avère que les Farc ont commis des crimes, je ferai amende honorable', avait assuré Oliver Stone à l'époque, en substance.

Le gauchiste Oliver Stone est un grand ami du marxiste Chavez pour qui, il a une admiration mutuelle ("mutual admirer"): Chavez est "un grand homme" pour Stone.

De plus, Stone considère que "Les Farcs ressemblent à une armée de paysans luttant pour obtenir des conditions de vie décente." Et d'ajouter: "Et ici, si vous luttez, vous luttez pour gagner".

Une fois de plus, la propagande de gauche n'a pas de limites: Rappelons que selon Interpol, Hugo Chavez soutient activement les narco-terroristes communistes des Farc. ll avait même affiché son soutien au, je cite, "bon révolutionnaire" Raul Reyes, n°2 de l'organisation terroriste et recherché par Interpol pour « 14 condamnations et 121 inculpations pour crimes contre l'humanité tels que massacre, homicide, kidnapping, terrorisme, crime organisé? ».

Selon les autorités américaines, son pays abrite et soutient également des islamistes du Hezbollah, une organisation considérée comme "terroriste" par les Etats-Unis et le Parlement Européen. Sans parler du soutien actif du Venezuela au trafic de drogue sud-américain.

Enfin, le réalisateur américain, quitte à choisir, préfère le dictateur antisémite Mahmoud Ahmadinejad au président élu démocratiquement George W. Bush: "I wish the Iranian people well and I only hope their experience with an inept, rigid idealogue president goes better than ours."

L'anti-américain Chavez est d'ailleurs d'accord avec lui. Grand ami de l'antisémite Ahmadinejad, Chavez a qualifié les Etats-Unis de "plus grande menace" et de "Dracula" et le président américain George W. Bush, élu démocratiquement, d'"âne", de "diable" et d'"alcoolique" entre autres.

Les atteintes aux libertés politiques et médiatiques exercées par le très corrompu Hugo Chavez ne semblent pas gêner Oiver Stone. Quand il ne piétine pas les droits de l'homme, Chavez censure les médias : il a ainsi récemment ordonné la fermeture de 34 stations de télévision et de radio dans son pays.

Enfin, Oliver Stone est également un grand supporter du dictateur communiste Fidel Castro, qu'il considère comme étant "l'un des hommes les plus sages du monde". Il lui a d'ailleurs consacré deux films, "Comandante" (2003) et "Looking for Fidel" (2004).