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Un habitant de Singapour d'origine musulmane, qui avait frappé un juif dans la bibliothèque nationale sans avoir nullement été provoqué, a été envoyé en prison ce jeudi (le 10 septembre). C'est le premier cas de ce genre, qui comprend une grave attaque raciale.

Azmi Osman, 35 ans, qui a fait tatoué sur sa joue gauche les mots "Anti-Juifs" (Anti-Jews), a avoué avoir frappé Mr. Eliyahu Benhiyoun au bras droit, 21 ans, dans la librairie nationale, le 25 février, et avoir voir sciemment encouragé des sentiments d'hostilité entre les différents groupes religieux, par le tatouage sur son visage.

En plus de ces deux infractions à la loi, il a également avoué avoir effectué un vol à main armée et avoir blessé avec son couteau un employé de la chaine NTUC FairPrice, à Bedok North Street 1, le 1er avril. Il a été condamné à 3 ans de prison et 12 coups de fouet avec un fouet en bambou.

Pendant l'audience dans le tribunal public, il s'est avéré que le même Mr. Eliyahu était concentré dans l'envoi d'un message à un ami dans la salle d'entrée de la bibliothèque, quand il a entendu un homme criant quelque chose dans sa direction puis il a reçu un coup dans dans la partie supérieure de son bras droit.

La victime, appartenant à l'équipe religieuse du comité social juif, qui portait une calotte, a vu que Azmi le regardait de près. Il a été offensé par l'attaque et est convaincu que le tatouage sur le visage d'Azmi est une provocation anti-juive.

Zami prétend que la combinaison des mots "Anti Jews" est les initiales des mots "Anti Jagged" (Non ébréché), "Endeavour" (Effort), "Worship" (Culte) et "Satanic" (Satanique), qui sont le symbole d'un style de musique clandestine.

Le vice-procureur Wong Kok Weng, qui a réclamé une sentence qui aurait une valeur dissuasive, a dit que les offenses avaient un caractère raciste ou religieux, et menaçaient la stabilité à long terme de la cohésion sociale de Singapour. "Ce genre d'actions, dont la source est la xénophobie, sont impardonnables dans une société multi-religieuse et multiraciale comme Singapour", a-t-il dit.

"Si nous permettons la continuation des crimes de la haine, qui sont basés sur la race ou sur la religion, cela mènera à l'approfondissement de l'aliénation entre les groupes raciaux et/ou religieux", ainsi a déclaré le vice-procureur général. "Cela, à son tour, pourrait créer des occasions qui seraient utilisées par des groupes religieux extrémistes."

Le juge du tribunal public, Ng Peng Hong, a exprimé son accord avec le discours de l'accusation sur le fait qu'il y avait lieu de décider d'une sentence rigide.

Source: http://www.straitstimes.com/