Le parlementaire Ouri Ariel, du parti d'Union Nationale, accompagné d'Amikam Svirsky, général de réserve représentant le ministère de le Défense, a rendu visite à plusieurs « noyaux de la Torah
», (Garinim toraniim) afin de se pencher sur les différentes façons envisageables pour leur venir financièrement en aide.
Ces associations se mobilisent principalement dans les grandes villes pour apporter un regard sur la religion, là où l'éducation dans ce domaine est quasi absente, ainsi que dans les zones
défavorisées. Elles se composent de plusieurs familles, les membres actifs s'investissant corps et âme dans les endroits choisis. Des érudits en Torah établissent un encadrement permettant à des
adultes de se mettre à jour, promeuvent l'établissement de jardins d'enfants et d'écoles, ainsi que de nombreuses activités destinées à sensibiliser la jeunesse juive paradoxalement peu instruite
de la pensée et des coutumes qui les concernent.
Ces associations doivent faire face à de nombreuses difficultés, qui varient d'un lieu à l'autre, à commencer par les loyers exorbitants de lieux qui ne présentent pas, d'après leurs témoignages,
une qualité de vie particulière. Ainsi, au centre de Tel-Aviv, ou, dans une moindre mesure, à Ramt-Gan, par exemple, beaucoup ne peuvent endurer le montant des loyers dans des rues sans espaces
destinés aux enfants, et sont souvent contraints, en définitive, de quitter leur groupe.
Ce qui intéresse le ministère de la Défense, c'est l'augmentation du taux d'enrôlement sous les drapeaux, auprès de populations de jeunes souvent tentés de devenir « objecteurs de conscience »,
car influencés par les mouvances d'extrême gauche, mais qui, lorsqu'ils fréquentent les cours qui leur sont proposés précisément par les noyaux de la Torah, s'ouvrent à une vision différente de
la réalité. La préparation psychologique au dévouement pour la défense d'Israël a eu des échos jusqu'au ministère.
Le noyau le plus important se situe dans la ville de Lod, qui a été choisie en raison du fort taux de criminalité dont elle fait l'objet. Le principe qui a motivé cette décision, et émanant du
père spirituel du sionisme religieux, le Rav Kook, avance qu'au lieu de se focaliser sur le mal, il faut renforcer le bien, et les bénévoles s'efforcent d'avoir une influence bénéfique sur la
ville.
Ces projets ont vu le jour à la suite d'une prise de conscience collective, provoquée par le choc subi par le public qui s'identifie au sionisme religieux à l'époque des accords d'Oslo. En raison
de la proportion non négligeable de la population qui s'était alors prononcée favorable au processus politique, ou qui s'était montrée non concernée, les guides spirituels, les rabbins et autres
personnalités prépondérantes, ont établi le constat que leur population était coupée de la masse de la population de leur propre pays, vivant virtuellement très loin des autres.
Ouri Ariel et Amikam Svirsky se sont rendus à l'école de préparation prémilitaire de Lod, dans l'intention de vérifier de quelle façon il serait possible de donner plus d'ampleur au travail
exemplaire qu'elle fournit en faveur des habitants de leur quartier, considéré comme zone difficile. De là, ils ont poursuivi leur route jusqu'à l'école « Réchit » (commencement) du sud de
Tel-Aviv, cette région étant considérée également comme une zone défavorisée.
Il s'est avéré, après une brève réunion à laquelle ont pris part les responsables du noyau (garin), qui la dirigent, qu'ils avaient réussi à atteindre le pourcentage le plus élevé de
jeunes s'enrôlement dans les rangs de Tsahal, au regard des autres établissements. En parallèle, ils ont mis sur pied un projet éducatif en collaboration avec la direction de l'école primaire «
Shorashim » (racines), dont le niveau scolaire était réputé pour sa médiocrité.
Les responsables du Garin ont inscrit leurs propres enfants dans cette école. Cette expérience, débutée voici trois ans, commence à porter ses fruits, et la réputation de «
Shorashim » en est déjà transformée..
Le garin de Yafo a représenté la dernière étape de ce circuit. Il doit faire face à l'hostilité des habitants arabes. Les parlementaires ont écouté le Rav des bénévoles qui
leur a présenté l'état général de la situation. La plupart des écoles sont mixtes au niveau de l'origine de la population.
« Doublement mixte, leur a-t-il présenté, garçons et filles et Juifs et non-Juifs. » Il a illustré ses propos par un dessin de Jérusalem, ?uvre de l'une des jeunes élèves, où le Mont du Temple
est présenté comme un « Mont des mosquées et des églises », et qui montre la tendance imposée par le système éducatif. Récemment, un jardin d'enfants religieux a été ouvert par
le garin, ce qui est une première.
Etant donné que la plupart des membres du garin de Yafo sont officiers de réserves, le ministère voudrait y envisager l'ouverture d'une école de préparation
prémilitaire.
En conclusion, le député Ariel a déclaré qu'il n'y a pas l'ombre d'un doute que lesgarinim toraniim sont fortement bénéfiques pour la population, partout où ils s'installent: « Les
habitants y gagnent de tous les points de vue. Comme preuve, je peux signaler, pour les quartiers défavorisés, la plus-value au niveau de l'immobilier (?)
Il est souhaitable que le ministère de la Défense, qui soutient les garinim du Nahal dans les endroits affaiblis, se mette à encourager également les garinim
toraniim. »
par Yéochoua Sultan
Source Arouts7
