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Blog : Ragazou

les images insoutenables de la police écrasant des manifestants anéantissent la conception de Wilayat e-Faguih défendue par le Hezbollah

La mollarchie se nourrit du sang de ses fidèles, et cherche une nouvelle guerre pour détourner les attentions

Téhéran a fini par reconnaître 37 morts, des manifestants tués par des "inconnus", ou des "groupes terroristes" introduites pour déstabiliser la République islamique, dans le cadre d'un "complot américano-sioniste". Après la débandade de la rébellion chiite au Yémen et l'échec de la guerre d'usure avec l'Arabie saoudite, l'Iran est à la recherche d'un nouveau conflit pour détourner les regards et gagner du temps.


La télévision « Al Arabiya » a diffusé, cette nuit, des images impressionnantes tournées clandestinement (grâce à des téléphones portables) par des manifestants, dimanche dernier. Sur ces images, les téléspectateurs distinguent très facilement comment deux voitures de la police foncent sur les manifestants. Les policiers ne se contentent pas d'en renverser deux, mais ils les ont écrasés et poursuivi leur route sous les cris des manifestants.


Pour ceux qui doutent encore de l'implication du régime dans la répression, voici quelques extraits : des images des plus cruelles tournées à Téhéran (format mp4) ou pour Windows Media. Mais en dépit de ces preuves irréfutables de l'implication du régime dans la tuerie de dimanche, les autorités affirment que « des manifestants ont été renversés par des voitures suspectes et inconnues, un autre est tombé du haut d'un pont par accident ! Les autres ont été tués par des intrus, fauteurs de troubles à la solde des ?puissances sataniques', les Etats-Unis, Israël, et la Grande-Bretagne ». D'ailleurs, l'ambassadeur de Londres à Téhéran a été convoqué ce mardi au ministère des Affaires étrangères pour se voir signifier une mise en garde officielle selon laquelle « si Londres ne change pas de comportement, elle recevra une ?claque sur la bouche' ».


Le concept de Wilayat e-Faguih, servi à longueur de journées par Hassan Nasrallah aux Libanais, prend ainsi un coup sérieux. D'autant plus que des images semblables à la répression et au chaos en Iran avaient été vécues au Liban pendant et après le coup d'Etat du Hezbollah, en mai 2008. Est-ce l'exemple que le Hezbollah compte présenter aux Libanais pour défendre son statut de « soldat dans l'armée du Guide Khamenaï » ? Est-ce le rôle du « représentant légal » de Dieu et du Prophète que Khamenaï et Nasrallah s'attribuent justifie-t-il l'assassinat de leurs opposants et de leurs ouailles ?


Des nouvelles guerres de diversion en prévision ?


A défaut d'une réponse satisfaisante, il est aisé de conclure que la fin justifie les moyens. Ainsi, en 2006, la mollarchie et son bras extérieur au Liban, le Hezbollah, avec la complicité de la Syrie, avaient sacrifié le pays du Cèdre et sa population pour détourner l'attention de la communauté internationale du programme nucléaire iranien. Ils ont provoqué une guerre destructrice de 34 jours (12 juillet - 15 août 2006). En décembre 2008, pour les mêmes raisons, Téhéran et Damas ont récidivé à Gaza, par Hamas interposé. En août 2009, ce fut le tour du Yémen, avec la rébellion d'Al-Houthi. En novembre suivant, ce dernier a cherché à embraser le front avec l'Arabie saoudite, dans l'espoir de mener une guerre d'usure, synonyme de déstabilisation du royaume. Peine perdue. Abdelmalek Al-Houthi a été tué, et ses troupes sont en déroute.


Le dos au mur, la mollarchie iranienne chercherait de nouveaux fronts. Téhéran a besoin de grands coups d'éclat dans l'objectif de détourner les regards, de gagner du temps pour parvenir à la bombe, et faire diversion pour réprimer l'opposition à huis clos :


Il pourrait s'agir d'un nouveau conflit à Gaza : ce qui expliquerait l'échec - du moins provisoire - du processus d'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Le mouvement islamiste palestinien a en effet rejeté, depuis Damas, l'offre du négociateur allemand, au terme d'une réunion de 12 heures. La tension qui découle de cet échec contribue aux conditions d'un nouveau conflit.


Il pourrait également s'agir d'une nouvelle crise au Liban : après une courte trêve permettant la formation du gouvernement, le Hezbollah a repris ses attaques verbales contre la majorité, dans une volonté délibérée de provoquer un conflit. Hassan Nasrallah a ainsi prévu aux Chrétiens libanais le sort de leurs coreligionnaires irakiens, s'ils continuaient à miser sur les Américains (un statut de dhimmitude). Il les a invités à se repentir et à ne plus évoquer les armes du Hezbollah, renvoyant ainsi de facto le dialogue national autour de la stratégie de défense aux calendes grecques.

Parallèlement, l'opposition pro-iranienne et pro-syrienne a réclamé l'annulation de la résolution 1559 de l'ONU, votée en septembre 2004, et stipulant le retrait des troupes étrangères et le désarmement et la dissolution de toutes les milices. Pendant ce temps, la FINUL a découvert, la semaine dernière, d'importantes quantités d'explosifs, à proximité de la frontière avec Israël. Des soupçons pèsent sur le Hezbollah qui préparerait une opération d'envergure contre des patrouilles israéliennes, dans l'objectif de relancer la guerre et de sauver le régime de Téhéran en sacrifiant le Liban.


Il pourrait également s'agir d'une guerre terroriste qui ne dit pas son nom. De ce fait, des soupçons pèsent sur l'identité réelle des commanditaires de l'attentat contre l'avion américain reliant Amsterdam à Detroit. Les dirigeants d'Al-Qaïda sont hébergés en Iran, donc exploités par les Iraniens. Mais Al-Qaïda ne disposant pas de laboratoires spécialisés pour élaborer des explosifs sophistiqués, tel celui utilisé par le nigérian Umar Farouk Abdul Mutallab (et avant par Abdallah Al-Assiri, contre l'émir Mohammed Bin Nayef - lire le suppositoire explosif).

Dans la stratégie iranienne, un attentat de cette envergure allait détourner tous les regards vers les Etats-Unis et Al-Qaïda, et permettre au régime d'éradiquer l'opposition à huis clos. Cette hypothèse relance les spéculations sur les raisons de la disparition du vol d'Air France Rio-Paris, en juin dernier. Rien n'empêche l'Iran d'avoir procédé aux mêmes méthodes pour sanctionner la France, qui venait de signer un accord stratégique avec les Emirats Arabes Unis pour l'installation d'un base navale à Abou Dhabi.


D'autres terrains favorables aux conflits ne sont pas à exclure. Plusieurs pays vulnérables pourraient être visés pour les mêmes raisons. L'Egypte, la Jordanie, le Koweït (dont l'émir vient de mettre en garde la population contre la déstabilisation et le chaos, visant les chiites), le Bahreïn et l'Arabie seraient en ligne de mire.


De ce qui précède, les spécialistes tirent des conclusions sombres. Ils redoutent, pour les semaines et mois à venir, une multiplication des actes terroristes à l'échelle mondiale (y compris du terrorisme de masse, avec des tentatives d'attentats sales, chimiques ou bactériologiques), et des provocations de tous genres au Proche-Orient et dans le Golfe. L'année 2010 pointe avec des horizons déjà encombrés.

Chawki Freïha


« MediArabe.info »

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 1 minute