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Blog : Anna Watch

[Pie XII et les juifs] : Préface du livre

Une note d'Allegra, et surtout les commentaires odieux de  l'Ouximer(de), ancien coco mal blanchi,  et de Marthe, la chrétienne progressiste de gauche (et grande spécialiste de la spiritualité de Prisunic), m'ont littéralement révulsé, tellement ils sont symptomatiques, non seulement de la mauvaise foi, mais également de la profonde bêtise et de la totale inculture  de cette gauche gnangnan qui prétend encore, et toujours donner des leçons au monde, et se faire l'apôtre du « Bien » et du « Progrès » !

Il doit y avoir, parmi mes ancètres (prestigieux, cela va sans dire) un Don Quichotte femelle qui sommeille... Mais - Déesse du Ciel et de la Terre !  - il ne sera pas dit que Naibed la Grande Mécréante, aka Lady Gaga (faut que je pense à me faire imprimer de nouvelles cartes de visite, moi !) je laisserai se poursuivre cette monstrueuse campagne de calomnies et de diffamations  des ignobles progressistes envers le Pape qui fut peut-être le plus magnifique de toute la Chrétienté ! Même si j'en ai - franchement ! - rien à foutre, du pape !

Aussi, ayant mon IP (du moins, celle du prieuré :P) bloquée par Allegra qui - ne rigolons pas, SVP ! -  m'apostrophe sur son blog où je ne peux répondre, je commence ici une petite série de mise au point sur cette note calamiteuse, et les commentaires qui ont été émis sur L'Avis Sauve (enfin ...pas toujours !)

 

Cette série commence par la publication, in integro, de la préface du livre « Pie XII et les juifs - Le Mythe du Pape d'Hitler » du Professeur David  Dalin,  qui est une véritable somme qui récapitule les principales études d'historiens qui démentent toutes les calomnies pseudo-historiques des communistes et autres "progressistes de gauche". Comme il est exclut (notamment pour des raison de copyrihgt, de publier une telle somme, je livre ici la préface de Pierre Blet, historien et jésuite, qui nous en fait un bon résumé...

 

Naibed

 

Note de l'éditeur

 

Le rabbin et Professeur David Dalin nous offre, par Pie XII et les juifs, le Mythe du pape d'Hitler, une étude historique sérieuse et d'une rare densité. La rigueur de son travail est attestée par l'impressionnante quantité de faits et de paroles rapportés et par l'hommage rendu par nombre de ses confrères.

 

Toutefois, certains axes choisis par le professeur Dalin ne manqueront pas de surprendre. Nous rappelons simplement aux lecteurs que les choix de l'auteur sont en partie guidés par l'actualité. Il est en effet reproché à Pie XII de s'être tu et à l'Église d'entretenir un antisémitisme patent depuis les débuts du christianisme. Le professeur Dalin répond avec précision à ces deux problématiques dans une magistrale étude, avant de s'attaquer in fine à ce qu'il pense être la source même de l'antisémitisme le plus radical : l'Islam.

 

Résolument novatrice et par certains aspects surprenante, cette thèse mérite toute notre attention et éclairera peut-être, nous le souhaitons, certaines problématiques complexes actuelles. C'est précisément la rigueur de l'historien et la liberté de ton de l'analyste qui font de cet ouvrage une « contributions essentielle », pour reprendre les termes de l'historien Sir Martin Gilbert.

 

 

 

 

Préface

 

Dans le numéro du 20 février 2001 du Weekley Standard, le rabbin Professeur David Dalin publia un article qui ne pouvait manquer de retenir l'attention : « Pius XII and the Jews ». Pour l'opinion devenue courante que le pape Pacelli avait été, par son silence, responsable de l'extermination du peuple Juif entreprise par Hitler et son régime, l'article devait provoquer la stupeur : le professeur Dalin prit sans détours ni équivoque la défense de Pie XII et critiqua durement ses détracteurs. Aux Israélites qui se plaignaient de n'avoir pas reçu le secours de l'autorité du pape contre des chrétiens dévoyés, il déclara sans ambages qu'il était honteux pour eux de vilipender celui que, de son vivant et au moment de sa mort, les personnalités les plus éminentes de leur peuple avaient remercié et exalté comme l'un de leurs plus efficaces protecteurs. Et il les mit en garde de servir d'instrument aux catholiques aigris et aux clercs déchus qui trouvaient dans ces griefs une occasion de satisfaire leurs ranc'urs.

 

Les détracteurs de Pie XII furent ainsi placés devant une alternative pénible : reconnaître leur erreur, ou déclarer que des personnalités, tels Einstein, Golda Meir, Chaim Weizmann qui devint le premier chef d'état d'Israël, Moshes Sharott plus tard ministre des Affaires Étrangères du même État, le Grand Rabbin d'Israël lsaac Herzog et bien d'autres de leur rang, avaient sottement ou hypocritement comblé le pape Pacelli d'hommages auxquels il n'avait aucun droit. Mais face à cette situation, la tactique des détracteurs du pape est bien connue : ensevelir dans le silence le plus profond possible tout ce qui est dit, écrit ou publié en faveur de Pie XII.

 

Les textes cités demeurent. Dans son livre publié aux États-Unis en 2005, et aujourd'hui traduit en français sous le titre Pie XII et les juifs, Le Mythe du pape d'Hitler, le professeur Dalin revient sur son propos et l'approfondit. Cet ouvrage se présente comme l'exacte réplique du livre de John Cornwell intitulé The Hitler's Pope, (Le pape d'Hitler) - dont l'éditeur français a d'ailleurs donné un titre plus neutre : Le pape et Hitler - l'une des attaques les plus retentissantes lancées contre Pie XII. On avait reproché à Pie XII sa passivité face à l'holocauste. Cornwell l'accusa de complicité. Et cette nouveauté lui valut un grand succès bien qu'il portât en lui-même sa réfutation : Cornwell consacra plusieurs pages à raconter comment le pape avait communiqué au Foreign Office les propositions des militaires allemands qui voulaient renverser Hitler, ce qui le rendait complice des ennemis de Hitler plutôt que d'Hitler lui-même. Mais les détracteurs de Pie XII n'en sont pas à une contradiction près.

 

Ainsi le professeur Dalin part du livre de Cornwell, exemple particulièrement typique de la campagne initiée et orchestrée par la parution en 1963 d'une pièce de théâtre, dont la médiocrité technique n'est jamais discutée et dont les ressorts secrets sont encore à élucider. Depuis cette date, livres et articles se sont multipliés pour attaquer ou pour défendre le pape Pacelli, avec cette particularité que les médias tiennent sous le boisseau les écrits des défenseurs du pape, se gardant bien, par exemple, de publier que Cornwell lui-même a avoué qu'il n'aurait pas dû écrire comme il l'a fait. C'est en bravant ces perspectives que David Dalin a développé largement, dans le présent ouvrage, les positions exposées dans le Weekley Standard.

 

Prétendant expliquer ce qu'ils appellent la passivité de Pie XII face à la persécution des juifs, certains invoquent une certaine tradition d'anti-judaïsme dans la papauté même. L'un des chapitres les plus novateurs du présent ouvrage montre qu'il n'en est rien, tout au contraire. On savait déjà que, depuis le Moyen-Age, c'est dans l'État romain des papes et leur annexe du Comtat Venaissin que les juifs étaient plus en sécurité que partout ailleurs. Mais le professeur Dalin évoque également toute une série de mesures prises par les papes en défense des juifs, depuis Grégoire le Grand qui ordonna à l'évêque de Palerme de rebâtir une synagogue qu'il avait fait démolir. Il cite entre autres une bulle d'innocent IV, interdisant sous peine d'excommunication de répandre la légende du meurtre rituel perpétré par les Juifs, sentence renouvelée par les papes Grégoire X, Martin V, Paul III, Benoît XIV et Pie X.

 

Après une prétendue tradition anti-juive des papes des siècles passés, les ennemis de Pie XII imaginent chez le jeune Pacelli, sans l'ombre d'une preuve, une aversion pour les Juifs. La réalité que nous découvre David Dalin est autre. Le jeune lycéen Eugenio Pacelli eut parmi ses amis un descendant d'une ancienne famille juive, Fernando Mendes, qu'il fréquenta avec ses camarades Juifs, si bien qu'il est le premier pape dont on sait qu'il a participé à un repas du sabbat dans une maison juive.

 

De l'étudiant, on passe au nonce à Munich et à Berlin : certains tirent argument de ses douze ans passés en Allemagne pour lui attribuer des sympathies envers le III° Reich. Une fois encore la réalité est exactement le contraire du mythe : une quarantaine de discours du nonce Pacelli mettent en garde contre les doctrines nationales-socialistes. S'il eut des relations, ce fut en particulier avec Faulhaber, archevêque de Munich, Galen et Preysing, respectivement évêques de Munster et de Berlin, c'est-à-dire avec les prélats qui montrèrent le plus de fermeté en face d'Hitler et de son régime.

 

Rappelé à Rome en décembre 1929 - avant même l'arrivée d'Hitler à la chancellerie, faut-il le rappeler ! - il est fait secrétaire d'État par Pie XI dès janvier 1930. Il signe sans illusion le concordat de 1933 et, les années suivantes, multiplie les protestations les plus claires contre les violations répétées. Les notes remises par le secrétaire d'État à l'ambassadeur von Bergen semblent manifester de la condescendance à l'égard du régime, mais la publication des deux volumes du Notenwechsel (échange de notes), depuis 1964-1969, montre qu'il n'en est absolument rien. L'année 1937 est celle de l'encyclique Mit brennender Sorge, dont Pacelli est le maître d'?uvre, même si elle est publiée par l'autorité et signée de Pie XI.

 

Rien d'étonnant après cela si le gouvernement du III Reich ne cache pas sa déception devant l'élection du cardinal Pacelli au trône de saint Pierre.

 

David Dalin en arrive aux années cruciales de la guerre et de la persécution des juifs par le régime nazi. Dans un premier temps, le gouvernement allemand voulait expulser les juifs; Pie II, avec le concours de son secrétaire d'État, se préoccupa de leur ménager des asiles. Mais les nations étrangères, tant d'Europe que d'Amérique, se montrèrent particulièrement difficiles à ouvrir leurs portes. Alors celles de l'Allemagne se fermèrent à l'émigration et les camps de concentration s'ouvrirent : camps de travail, selon la version officielle, camps de mort dirent bientôt les grandes organisations juives internationales. Les gouvernements alliés demeurèrent muets et aux appels des israélites, le département d'État répondit : le seul moyen de sauver les Juifs, c'est de gagner la guerre.

 

Ils réclamèrent pourtant du pape des déclarations qu'ils estimaient utiles à leur cause. Dans son message de Noël 1942, Pie XII lança un appel en faveur « des centaines de milliers de personnes vouées à la mort ou à la déperdition progressive à cause de leur race et de leur nation ». Le service de sécurité du Reich en conclut que Pie XII se faisait le porte-parole des juifs, criminels de guerre. Le pape se répéta dans son allocution aux cardinaux le 2 juin suivant, en expliquant qu'il devait mesurer ses paroles qui pourraient nuire à ceux qu'il voudrait aider. Pie XII évita des déclarations fulminantes.

 

Il n'a pas excommunié Hitler, comme quelques naïfs de nos jours le souhaitent rétrospectivement. En Allemagne même et dans les territoires directement soumis au pouvoir nazi, comme la Pologne, toute intervention du pape eût été fatale pour ceux que 1'Église voulait sauver. En revanche il existait des territoires soumis à l'influence national-socialiste, mais dont les gouvernements gardaient une marge de man'uvre. Quatre volumes des Actes et documents du Saint Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale renferment les instructions envoyées de la secrétairerie d'État aux représentants du pape en Slovaquie, en Roumanie et en Hongrie, avec ordre d'intervenir contre des déportations imminentes. Des centaines de milliers de juifs échappèrent à la déportation, planifiée par des gouvernements tombés sous l'influence national-socialiste. Notables sont les interventions du nonce auprès du président de Slovaquie, Tiso, et du pape lui-même en un télégramme directement adressé au régent Horty.

 

Que la conduite de Pie Xll ait été la plus sage et la plus efficace pour les juifs, les lettres et les gestes de reconnaissance adressés au pape par les plus éminents de leur nation en apportent la preuve. David Dalin souligne la manifestation de gratitude que constitue la visite au Vatican de l'orchestre philharmonique de l'État d'Israël, le 26 mai 1955, venu jouer en présence de Pie XII la septième symphonie de Beethoven : « Ce concert historique de l'orchestre Philharmonique à Rome, jouant pour Pie XII au Vatican, représente un geste exceptionnel de gratitude collective, envers une très haute autorité mondiale amie du peuple juif en reconnaissance du rôle capital qu'il joua pour sauver la vie de centaines de milliers de juifs ».

 

Le Professeur Dalin conclut qu'il est fort d'imaginer que les plus grands leaders du peuple juif aient été mal inspirés et se soient trompés en célébrant Pie XII. Ceux qui les rejettent préfèrent leur idéologie au témoignage des témoins de l'action bénéfique de Pie XII et se font les instruments d'une négation subtile et perfide de l'holocauste.

 

Lorsque David Dalin publia son article de février 2001, il pouvait apparaître comme une voix clamant dans le désert créé par les médias autour de tout ce qui se dit et s'écrit en faveur du pape Pacelli. Aujourd'hui son livre paraît accompagné des garanties de cinq collègues professeurs. Par exemple : « Les critiques les plus enragées avaient construit la fable qu'il (Pie XII) était le pape d'Hitler. Dans son magnifique ouvrage, le rabbin David Dalin ensevelit ce conte infamant sous une avalanche de faits. »

 

Lors de la parution du livre, le grand historien britannique Sir Martin Gilbert, biographe officiel de Churchill, lui consacra une longue recension et le qualifia de « contribution essentielle pour faire comprendre la réalité du secours porté aux juifs par le pape Pie XII dans le temps de leur plus grande détresse ».

 

Enfin pour la France, Mme Limore Yageil, professeur à l'université de Haïfa, avait publié en 2005 son livre Chrétiens et juifs sous Vichy (1940-1944), sauvetage et désobéissance civile, qui raconte comment les trois quarts de la population juive de France et quelque 85 % des enfants juifs furent soustraits à la déportation nazie par le concours de nombreux prêtres, religieux et religieuses catholiques, de pasteurs et laïcs protestants, et en bien des cas avec la complicité des fonctionnaires du gouvernement.

Ainsi non seulement les souverains pontifes Pie XI et Pie XII, mais aussi d'innombrables évêques, prêtres, religieuses et laïcs catholiques et protestants, avaient senti comme par instinct que - comme l'a encore récemment souligné Benoît XVI - avec la destruction d'Israël, on voulait arracher la racine sur laquelle repose la foi chrétienne.

 

Pierre Blet s.j.

 

Désigné par Jean-Paul II comme le plus grand expert dans les affaires concernant le Saint-Siège pendant la Seconde Guerre mondiale, le Père Blet, historien et jésuite, est l'auteur de Pie XII et la Seconde Guerre mondiale d'après les archives du Vatican (Perrin 1997). Spécialiste de l'histoire des relations entre l'Église et l'État au XVII° siècle, il a enseigné pendant dix-sept ans l'histoire diplomatique à la Pontifica Accademia Ecclesiastica.

 

 

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