Selon des rumeurs de plus en plus persistantes, les pourparlers entre Israël et les Palestiniens devraient reprendre très prochainement. On sait que la question a été largement évoquée récemment,
lors de la rencontre au Caire entre le Premier ministre Netanyahou et le président égyptien Moubarak.
De leur côté, les Américains auraient élaboré, selon des sources égyptiennes, un nouveau plan exigeant notamment un engagement formel du gouvernement israélien de soutenir la création d'un Etat
palestinien indépendant qui devrait voir le jour d'ici deux ans.
La Maison Blanche proposerait, dans le cadre de son plan, d'ouvrir sans délai les pourparlers entre Israël et l'AP afin de pouvoir régler le conflit d'ici deux ans. La priorité serait donnée,
bien entendu, à la question des frontières permanentes. Obama se serait fixé comme objectif de parvenir à un compromis dans les neuf mois qui viennent, c'est-à-dire avant l'expiration de l'ordre
de gel des constructions dans les « implantations» juives de Judée-Samarie, émis par le gouvernement israélien.
Ensuite les discussions devraient être entamées sur « l'avenir de Jérusalem » et sur les « réfugiés ». Le président américain compterait également faire pression sur les États
membres de la Ligue arabe afin qu'ils « aident Mahmoud Abbas à obtenir le soutien de la population palestinienne ».
Les Palestiniens profitent visiblement de la situation pour se montrer de plus en plus fermes et exigeants et poursuivent leurs man'uvres diplomatiques. Le chef de l'AP Mahmoud Abbas s'est rendu
en Egypte pour s'entretenir avec le président Hosni Moubarak avant de poursuivre sa tournée en Jordanie, au Koweït, au Qatar et en Turquie.
De son côté, le chef de cabinet de l'AP, Salam Fayyad, a lancé un appel à la communauté internationale lors d'un congrès qui s'est tenu dimanche soir près de Ramallah. Il a demandé que des
pressions soient exercées sur le gouvernement israélien « pour qu'il respecte les lois internationales et les droits des Palestiniens ».
Il a ajouté que l'AP « n'accepterait plus d'accords intérimaires » et que « le futur Etat palestinien ne comprendrait ni barrières ni colonies ».
par Claire Dana-Picard