Le maire de Kedoumim, en Samarie, ?Hananel Dorani, a lancé un appel à l'intensification de la lutte contre l'interdiction de construire qui concerne les Juifs de Judée-Samarie: « Si nous ne
faisons rien bouger dans le pays, personne ne s'intéressera à nous. » Il s'est rendu à la tente de protestation où les dirigeants des localités juives se relaient depuis le début de la semaine, à
Jérusalem.
« En ce moment, il y a une activité intense dans les couloirs de la Knesset, et aussi au niveau des manifestations. Mais je pense que le moment est venu d'intensifier la lutte. Les manifestations
et les grèves ne suffisent pas. Il est question d'un ordre de gel antidémocratique. Or, si nous voulons qu'il soit annulé, il faut que nous nous fâchions », a déclaré le maire de Kedoumim.
Il constate que d'autres causes ont été défendues différemment et avec efficacité: « Nous sommes obligés de susciter un mouvement qui bousculera la routine du pays. Nous devons bloquer la
circulation sur la route n°1. Si Shlomo Bohbot sait mener un combat tout en bloquant la circulation sur la route Jérusalem-Tel-Aviv avec des camions de poubelle ; si les motards peuvent entraver
la circulation sur les routes d'Ayalon, il n'y a aucune raison pour que nous ne nous mobilisions pas de la même façon. Il faut faire comprendre à tout le monde que le décret d'interdiction de
construire nous fait mal. »
Pour lui, la construction qui défie le décret gouvernementale n'a pas fait ses preuves: « A Kedoumim, nous avons coulé de nouvelles fondations ; mais, au bout du compte, le particulier prend le
risque de voir sa maison détruite et il finira par préférer épargner son argent. Les réactions ont été intenses au début, mais, à présent, même des bâtiments d'utilité publique ne sont pas
construits. Le combat est très difficile aujourd'hui ».
Il dresse un tableau de la population: « Les gens sont découragés par ce qui s'est passé avec l'expulsion de Gaza. Le public ne sort plus pour manifester. Les gens comprennent que nous avons en
face de nous un mur de dictature (?) Mais nous n'avons pas le droit de baisser les bras. Ce problème ne doit pas être passé sous silence dans l'actualité. »
par Yéochoua Sultan