Blog : Ragazou

« C'est une décision qui ne favorise pas la confiance entre les parties » ! Combien de fois n'avons nous pas entendu cette expression, qui est généralement employée dans le langage diplomatique européen ou américain lorsqu'il s'agit de dénoncer une décision israélienne de construire des maisons juives en Judée-Samarie, comme si l'installation de Juifs dans leur patrie ancestrale était un signe de haine ou une attitude belliqueuse.

En cette période où l'on parle de plus en plus d'un redémarrage des négociations entre Israël et l'Autorité Palestinienne, voire d'un accord dans deux ans ( !), Israël a dû de résigner à une démarche peu commune, en portant plainte auprès des Etats-Unis sur deux faits qui n'ont bien entendu été relevés par aucune des parties tierces au processus politique, mais qui eux, par contre, sont révélateurs de l'état d'esprit dans lequel se trouvent les dirigeants palestiniens, et dans quel sens ils « préparent leur population à la paix ».

Il y a quelques jours, Abou Mazen, chef de l'Autorité Palestinienne, a donné son accord et a participé à l'inauguration d'une place de Ramallah qui portera le nom de Dalal Al-Moughrabi, pour commémorer le jour de son anniversaire. Pour ceux qui ne se souviennent pas de ce doux nom, il s'agit de la femme terroriste du Fatah, qui en 1978, avec dix autres terroristes, avaient pris un autobus israélien en otage avant de le faire sauter avec ses occupants à bord : 37 Israéliens trouvèrent alors la mort. Abou Mazen a non seulement inauguré cette place, mais a donné à Dalal Al-Moughrabi le titre de « plus grande des Shahid » (« Martyrs »)

Par ailleurs, son chef de cabinet, Salam Fayyad, chouchou des Occidentaux et encensé comme « homme modéré », a personnellement et activement pris part cette semaine à un bûcher-autodafé dans lequel ont été jetés une quantité de produits fabriqués dans des localités juives de Judée-Samarie et confisqués à des Palestiniens qui les avaient achetés. Plus tard, il s'est rendu à Sichem au domicile des trois assassins du Rav Meïr Avshalom Haï, afin de montrer sa solidarité avec les familles de ces trois terroristes abattus ensuite par Tsahal. Il a également appelé ces trois terroristes « shahids » et a accusé Israël de « les avoir assassinés de sang froid ».

Petite note pathétique, la plainte israélienne dénonce « un recommencement de l'incitation à la haine de la part de l'AP », alors que tout le monde sait qu'elle n'a jamais cessé, ni dans les médias dirigés par le Fatah, ni sur les bancs des écoles dirigées par l'Autorité Palestinienne. Pour Itamar Marcus, dirigeant de « Palestinian Media Watch », qui passe au crible tout ce qui se dit ou s'écrit du côté palestinien, « la méthode est toujours la même : des déclarations pacifiques et modérées en anglais, à destination de l'étranger, et en langue arabe, les véritables sentiments et intentions des Palestiniens »

par Shraga Blum