Le général Gadi Agmon a décidé mercredi d'expulser des rangs de Tsahal deux combattants de l'unité de Shimshon qui fait partie de la division de Kfir.
Le traitement des deux intéressés ne s'est pas limité à un blâme après avoir, en novembre dernier, brandi une banderole indiquant qu'ils ne participaient pas non plus aux expulsions. Les deux
soldats ont été jugés par un tribunal militaire, ainsi que d'autres personnes accusées de complicité.
Après l'annulation de leurs fonctions de combattants, le général Agmon a donc décidé de les renvoyer à la base d'enrôlement et de les expulser du cadre des académies talmudiques sous contrat avec
l'armée (yéchivoth hesder).
Par ailleurs, la punition collective imposée par le ministre de la Défense, Ehoud Barak, n'ayant pas été levée, malgré le jugement adressé individuellement aux « manifestants »,
la yéchiva de Har Brakha a déposé une plainte à la Cour Suprême, le premier janvier, ce qui représente la première plainte de l'année civile.
La plainte est fondée sur les motifs suivants: « La décision du ministre ne repose sur aucune base légale. Elle est motivée par des considérations politiques inconvenantes. Il s'agit d'un
précédent dangereux qui provient d'un manque de sensibilité? »
D'autre part, les plaignants lui reprochent de porter atteinte à l'équilibre établi entre le sionisme religieux et l'Etat et ses institutions. « Cette décision risque de briser la solidarité
entre l'armée et le peuple », ont-ils mentionné dans le texte de leur requête.
Ils protestent contre l'aspect collectif de la punition et demandent, le cas échéant, que la rupture du contrat n'entre pas en vigueur immédiatement, mais qu'elle laisse les personnes qui se sont
inscrites dans un programme déterminé et limité dans le temps de l'achever en vertu des signatures et des engagements.
En dernier recours, les plaignants ont insisté sur le rôle de l'Union des Yéchivoth Hesder, dont le rôle de médiateur est reconnu par l'Etat, leur prise de position ayant été
ignorée par le ministre.
par Yéochoua Sultan