Blog : Ragazou

L'été dernier (le 14 août), un Israélien, Arik Karp, se promenait tranquillement sur la promenade de Tel Barouch, au bord de la mer, en compagnie de sa femme et de ses deux filles, lorsqu'il a été agressé avec une brutalité inouïe par une bande de jeunes Arabes de Jaljulia qui l'ont finalement assassiné.

La police a réussi à retrouver les meurtriers et leur procès se déroule en ce moment au tribunal de district de Tel Aviv. Pour la première fois, ce mardi matin, l'une des filles de la victime, Otelia, a témoigné devant les juges, rappelant les faits horrifiants de cette terrible soirée qui avait si bien commencé pour la famille Karp.

Elle a raconté en larmes : « Ils se sont comportés comme des bêtes sauvages bondissant sur leur proie mais ce n'était pas une image de National Geographic, il s'agissait de mon père ».  Elle s'est ensuite plainte du fait que personne n'était venu à leur aide, au moment de cette attaque, malgré leurs supplications.

La jeune femme a ensuite indiqué comment tout avait commencé, rappelant que l'un des assaillants, s'approchant d'Arik Karp, avait prétendu vouloir lui parler. Elle avait alors pris peur et avait conseillé à son père de lui céder sa pochette pour éviter tout affrontement.

Karp avait préféré ne pas répondre aux provocations du jeune. Malheureusement, ces précautions n'ont servi à rien et l'agresseur lui a alors reproché son silence. « Nous n'avons engagé aucune discussion et nous nous sommes levés pour partir », a poursuivi la fille de la victime. A ce moment-là, le jeune parlait au téléphone en arabe et c'est la femme d'Arik Karp, Sarah, qui a suggéré de quitter les lieux. « Quelques secondes plus tard, a précisé la jeune Otelia, une bande s'est approchée de nous en courant et a entrainé mon père vers la mer ».

Elle a ensuite décrit devant les juges la cruauté des assassins qui ont frappé son père avec leurs poings et leurs pieds. Karp les a alors suppliés de le laisser en vie mais ils n'ont rien voulu entendre étant donné qu'ils étaient résolus à commettre leur crime.

La femme de la victime, Sarah Karp, qui a été blessée lors de cette agression meurtrière, a reproché au tribunal de n'avoir pas fait arrêter les camarades des assassins qui avaient assisté au lynchage sans broncher. « Ils ont tous pris part à cet acte odieux. Il serait temps que l'Etat se réveille et que les tribunaux prennent au sérieux les problèmes de la violence et comprennent le sentiment d'insécurité d'un grand nombre de personnes ».

par Claire Dana-Picard