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Blog : Ragazou

La pauvreté un grand défi pour Israël

By ELIAS LEVY, Reporter

La Sécurité sociale israélienne a récemment rendu publics les chiffres de la pauvreté pour 2008: 1651300 Israéliens vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, soit 23,7% de la population israélienne. C'est le même taux de pauvreté qu'en 2007.


?La pauvreté est donc restée stable tout au long de 2008, et cela malgré la crise économique. Explication des experts de la Sécurité sociale: le niveau de vie de tous les Israéliens a légèrement reculé en 2008 (-0,6% en termes réels), ce qui a fait baisser la ligne de pauvreté.

Autrement dit, la proportion de pauvres, qui est calculée relativement au niveau de vie moyen de l'ensemble de la population israélienne, n'a pas bougé?, explique l'économiste franco-israélien Jacques Bendelac.


Même stabilité si on considère les familles pauvres: elles étaient 420100 en 2008, soit 19,9% des familles israéliennes, comme en 2007.


En ce qui a trait aux enfants, le rapport de la Sécurité sociale indique une légère baisse de la pauvreté: 34% des enfants israéliens étaient pauvres en 2008 contre 34,2% en 2007. Il n'empêche que 783600 enfants israéliens vivent encore en dessous du seuil de pauvreté, soit 1 enfant sur 3.


?La pauvreté reste particulièrement forte parmi les familles de plus de 4 enfants (57,8% d'entre elles sont pauvres), les Arabes israéliens (49,4% d'entre eux sont pauvres), les familles monoparentales (28,8% d'entre elles sont pauvres) et les personnes âgées (22,7% d'entre elles sont pauvres).

Quant au phénomène des ?travailleurs pauvres', il reste encore très caracté ri stique du marché du travail israélien et il va en s'amplifiant du fait de la crise éco no mique: en 2008, 46,3% des sala riés israéliens vivaient en dessous du seuil de pauvreté (contre 45,7% en 2007)?, précise Jacques Bendelac.


Au niveau international, Israël reste en tête du classement des pays occidentaux ayant un haut niveau de pauvreté. Israël dépasse même les États-Unis (17,1%) et le Mexique (18,4%), qui sont pourtant considérés comme les pays de l'O.C.D.E. où l'on trouve la plus forte proportion de pauvres.


D'après Jacques Bendelac, on ne peut pas s'empêcher de relier ces chiffres de la pauvreté en Israël à un autre rapport publié dernièrement concernant les hauts salaires.


?Ce problème crucial de la société israélienne ne se trouve pas seulement dans le fort taux de pauvreté, il est aussi dans les écarts énormes qui existent entre les hauts et les bas salaires'.


Malgré le recul du chômage, le salaire mensuel moyen des Israéliens ne décolle pas: en août 2008, il était de 8086 shekels bruts, soit 1470 euros -à peu près 2200$ US-.


Par ailleurs, constate Jacques Bendelac, le salaire moyen cache de grandes inégalités entre les différentes branches de l'activité éco no mique: c'est dans le secteur de l'Eau & Électricité que le salaire moyen reste le plus élevé du pays avec 18401 shekels par mois. Un employé de banque israélien gagne, en moyenne, 13309 shekels par mois alors qu'un fonctionnaire perçoit 11975 shekels par mois.


En bas de l'échelle des salaires, on trouve toujours le secteur du tourisme (hôtellerie et restauration), qui verse 3933 shekels par mois à ses salariés. Autrement dit, un employé de la Compagnie d'Électricité gagne 5 fois plus qu'un salarié de l'hôtellerie.


En revanche,  note Jacques Bendelac, il y a une bonne nouvelle sur le front du chômage: selon l'Institut israélien de la Statistique, la création de nouveaux postes de travail se poursuit au rythme annuel de 0,8%. Ce n'est pas un taux de progression très élevé, mais il confirme bel et bien que l'éco no mie israélienne est dans une phase de reprise.


L'économie israélienne compte aujourd'hui une population active de 2,9 millions d'individus qui se répartissent ainsi: 2,8 millions d'Israéliens, 78000 travailleurs immigrés et 29000 ouvriers Palestiniens.


Le communiqué de l'Institut de la Sta tistique confirme aussi l'important écart de salaire existant entre un Israélien et un travailleur étranger: le salaire moyen d'un travailleur immigré (non Palestinien) se situe aujourd'hui à 4271 shekels, soit exacte ment la moitié du salaire moyen perçu par un salarié israélien.


Au chapitre des dépenses allouées à l'Éducation, Israël se classe premier parmi les pays de l'O.C.D.E.


Les derniers chiffres sur le coût de l'Éducation en Israël viennent d'être publiés par l'Institut des Statistiques. Il en ressort qu'en 2006, le financement du système éducatif israélien représentait 7,8% du Produit Intérieur Brut (PIB).

La part des dépenses en Éducation place Israël à la tête de tous les pays de l'O.C.D.E.

En moyenne, ces derniers dépensent 6,1% de leur PIB pour l'Édu­cation. Les deux pays qui se rapprochent le plus d'Israël dans ce créneau sont les États-Unis (7,4% du PIB) et la Corée (7,3% du PIB).


En Israël, le financement des dé penses d'Éducation est assuré par l'État à un niveau de 76,8%, par les ménages à un niveau de 16,3% et par d'autres sources privées à un niveau de 6,9%. Dans les autres pays occidentaux, la part de l'État dans les dépenses consacrées à l'Éducation varie entre 68% (États-Unis) et 90% (Islande).


?Dans la majorité des pays occidentaux, la part de l'État (collectivités locales comprises) est en baisse depuis le début de l'an 2000. En Israël aussi, la part de l'État a diminué de 80% en 2000 à 76,8% en 2006.

En contrepartie, la part financée par les ménages est en augmentation constante: en 2006, le financement de l'Éducation par les ménages israéliens a été d'environ le double de celui assumé par les familles dans les autres pays occidentaux', précise Jacques Bendelac.


L'ampleur du financement doit être évaluée en fonction de l'effectif des élèves: en Israël, la part des individus âgés de 0 à 24 ans représente 44,5%, soit davantage que la moyenne de l'O.C.D.E. (28,7%), dont la population vieillit plus rapidement.


La proportion importante de jeunes dans la population israélienne explique que la dépense par élève reste faible: le coût moyen annuel varie de 5858$ US pour un élève scolarisé dans le secondaire à 11132$ pour un étudiant inscrit dans un cycle d'étude supérieur. Autrement dit: Israël dépense 25% de moins en moyenne par élève que la moyenne des autres pays occidentaux, explique Jacques Bendelac.


?Ces chiffres recouvrent d'autres disparités: le coût d'un étudiant d'université est deux fois plus élevé que celui d'un élève du secondaire. De même, la scolarité d'un élève du se con daire coûte 24% de plus que la sco la ri té d'un élève du primaire', conclut-il.


Jacques Bendelac est économiste et chercheur en Sciences sociales à Jérusalem. Il a enseigné l'Éco no mie dans des universités françaises et israéliennes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont  Israël à crédit, L'Éco no mie palestinienne, La Nouvelle Société israélienne'

Ses recherches actuelles portent sur la société civile en Israël. Dernier ouvrage publié: Les Arabes d'Israël (Editions Autrement, Paris, 2008).


Israeli economist and social sciences professor Jacques Bendelac talks about poverty in Israel and the cost of education there, in view of the most recent statisitics.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 9 minutes