La frontière entre l'Egypte et Israël est une vraie passoire. Du côté de la bande de Gaza, les terroristes palestiniens importent des armes par les galeries souterraines de l'Axe de Philadelphie.
Plus au sud, le long de la route 10, les trafiquants de drogue et les réfugiés soudanais s'infiltrent par dizaines, lorsqu'ils ne sont pas abattus par les policiers égyptiens, qui malgré ces
méthodes radicales en laissent passer plus qu'Israël ne peut en absorber sans se mettre en danger.
C'est contre ce phénomène, qui en plus de problèmes sociaux peut représenter un véritable danger sécuritaire, que les responsables de la région sud de Tsahal ont mis en garde le Premier ministre.
Pour eux, il est clair que l'organisation terroriste Al-Qaïda risque d'essayer d'embaucher des réfugiés soudanais pour qu'ils forment des cellules terroristes en Israël. Or, d'après les
renseignements israéliens, il y aurait en Egypte plus de deux millions de ces réfugiés africains, dont la plupart ne souhaitent qu'une chose : se rendre en Israël. Parmi eux, le Djihad mondial
n'a qu'à faire son choix.
C'est ce qu'ont expliqué les forces de défense au Premier ministre Binyamin Netanyahou au cours d'une visite près de la frontière égyptienne. Un responsable de Tsahal a expliqué qu'Al-Qaïda
pourrait entraîner des hommes au Soudan, puis les mêler aux groupes de réfugiés qui s'infiltrent en Israël par la frontière. Même s'ils sont arrêtés en Israël, les réfugiés sont ensuite relâchés
et les terroristes d'Al-Qaïda seraient alors libres de perpétrer un attentat dans un endroit peuplé du pays.
Ces quatre dernières années par exemple, Tsahal a réussi à déjouer 20 tentatives d'infiltration de terroristes dans la région. Sans la vigilance des soldats, l'une des dernières tentatives aurait
pu se finir par un attentat suicide dans une grande ville, à Eilat peut-être. Les soldats ont en effet repéré un homme essayant de s'infiltrer avec un gros sac. Lorsque le terroriste a compris
qu'il avait été remarqué, il a pris la fuite en laissant tomber son bagage : une charge explosive de 5 kg.
Le Premier ministre, qui a rencontré des soldats de l'unité Karkal et de l'unité de collecte de renseignements de la région sud, a affirmé qu'il entendait parler pour la première fois de
certaines de ces menaces. Il a ajouté être maintenant d'autant plus convaincu de la nécessité de la construction d'une barrière de sécurité le long de la frontière.
par Yael Ancri