Après le suppositoire explosif, les islamistes développent des bombes
indétectables à base de bois
Al-Qaïda et ses alliés islamistes, notamment les Taliban en Afghanistan et au Pakistan, développent en
permanence de nouveaux procédés terroristes pour déjouer la vigilance des Occidentaux. En 2001, les hommes d'Oussama Ben Laden avaient transformé des avions civils en véritables missiles pour
attaquer les Etats-Unis. Aujourd'hui, place aux explosifs indétectables fabriqués à base de bois.
Un journal afghan local (Pachtoune) du 12 janvier, cité par le site islamiste « Al-Hisba »,
affirme que les Taliban utilisent désormais des explosifs indétectables. Selon ces sources, « les artificiers islamistes ont développé, notamment au Pakistan, une nouvelle génération
d'explosifs à base de bois ».
Ne contenant aucun métal, les engins sont particulièrement discrets et impossible à détecter par des moyens traditionnels. « Pour y faire face, les troupes occidentales doivent recourir de
plus en plus aux chiens renifleurs, un procédé long à mettre en place », ajoute le journal, qui affirme que « les Occidentaux sont contraints de changer régulièrement les itinéraires
de leurs patrouilles en Afghanistan, pour éviter ces mines invisibles ».
Par extension, les experts de la lutte contre le terrorisme s'inquiètent de l'utilisation de ces nouveaux explosifs, facilement transportables et indétectables, dans des attentats contre des
avions. Ces informations sont d'autant plus alarmistes qu'Al-Qaïda et Oussama Ben Laden ont réitéré leurs menaces à l'encontre des Etats-Unis. Dans son dernier message diffusé par
« Al-Jazeera », Ben Laden a non seulement revendiqué la tentative d'attentat contre l'avion Amsterdam-Detroit du 25 décembre dernier, mais aussi, il a promis de nouvelles attaques
contre les Etats-Unis pour obliger Washington à arrêter son soutien à Israël. Pour Ben Laden, la sécurité des Etats-Unis dépend de celle des Palestiniens à Gaza.
Or, ces menaces interviennent alors que les Services Occidentaux estiment que plusieurs femmes, munies de passeports européens, se seraient entraînées dans des camps d'Al-Qaïda au Yémen pour
mener de nouvelles attaques contre des avions. Dans le sillage de ces révélations inquiétantes intervient l'information sur le développement de la nouvelle génération d'explosifs au
bois.
Ainsi, après l'utilisation des avions civils comme des missiles (11 septembre), les islamistes ont développé le suppositoire explosif dans une tentative d'assassinat contre le vice-ministre saoudien de l'Intérieur, en 2009, avant de tenter un attentat à la poudre explosive dans l'avion
Amsterdam-Detroit. Entre ces différentes opérations, Al-Qaïda n'a pas hésité à piéger des vélos et des motos, en Afghanistan, au Pakistan et en Algérie, ainsi que des animaux vivants en Irak.
Dans leur course à l'horreur, les terroristes ont même piégé des cadavres humains. Aujourd'hui, l'industrie de la mort serait parvenue à cette nouvelle génération d'explosifs au
bois.
A partir de ces éléments, il est fort à parier que les prochaines attaques contre des aéronefs ressembleront à des accidents liés à la météo. De ce point de vue, il est légitime de se demander
si ce procédé n'a pas été testé sur le vol Rio-Paris
d'Air-France, et confirmé sur le vol Beyrouth-Addis Abeba d'Ethiopian Airlines !.
En tout état de cause, l'épave du Boeing 737 d'Ethiopian Airlines vient d'être localisée, selon les autorités libanaises, lesquelles excluent à ce stade tout acte de sabotage. Mais les
spécialistes de l'aviation sont unanimes : les conditions climatiques ne peuvent pas, à elles seules, expliquer la destruction en vol de l'appareil. Or, comme le prouvent les images d'une
caméra de surveillance diffusées cette nuit par « Al Arabiya », l'avion a explosé en vol quelques secondes après son décollage, hier à l'aube. En attendant que les boites noires
livrent leurs secrets, toutes les pistes doivent être explorées, notamment la piste terroriste.
Plusieurs raisons permettent en effet de porter un regard suspicieux sur cet accident, banal en apparence :
l'Ethiopie est engagée dans la guerre contre les islamistes en Somalie, et ces derniers ont menacé d'élargir le djihad à toute la Corne d'Afrique ;
l'Ethiopie est accusée de faciliter le départ de ses ressortissants juifs vers Israël ;
les
Shebab musulmans (islamistes somaliens) sont les alliés d'Al-Qaïda au Yémen et servent de plaque tournante au trafic d'armes en direction de la rébellion des Houthi au Yémen, à la frontière de
l'Arabie saoudite ;
l'Iran assure la connexion entre l'ensemble des islamistes et exploite Al-Qaïda. Ce qui justifie le soutien apporté sur le terrain par le Hezbollah aux rebelles
yéménites ;
le
Hezbollah, qui contrôle la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, est engagé dans une vive polémique avec le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, accusé de soutenir la
politique israélienne agressive contre le Liban ;
la
présence de l'épouse de l'ambassadeur français sur l'avion sinistré.
Pour toute ces raisons, et jusqu'à la preuve du contraire, l'explosion en vol du Boeing 737 d'Ethiopian
Airlines pourrait être un acte terroriste.
Khaled Asmar
« MediArabe.info »