L'Italie semble vouloir s'impliquer plus sérieusement dans le processus de paix au Proche-Orient, comme en témoignent les déclarations du Premier ministre Silvio Berlusconi en visite en Israël.
Les gouvernements israéliens et italiens ont tenu mardi soir une réunion commune, à l'issue de laquelle Berlusconi et Binyamin Netanyahou ont organisé une conférence de presse.
Le chef du gouvernement israélien a déclaré au sujet de la dégradation des relations diplomatiques avec la Turquie : « Nos liens avec la Turquie sont importants. Je pense qu'il est de
l'intérêt des deux parties de stabiliser ces relations.
Bien sûr que tous les Etats qui le souhaitent peuvent aider sur ce plan. Silvio Berlusconi peut-il faire quelque chose dans ce domaine ? Je suppose que oui. » Pour sa part le Premier
ministre italien a confirmé : « Nous essaierons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour promouvoir une amitié profonde entre Israël et la Turquie. »
Malgré ces promesses d'amélioration des relations entre Jérusalem et Ankara, Berlusconi a proposé de remplacer la Turquie dans le rôle de médiateur entre Israël et la Syrie. Le Premier ministre
italien a affirmé qu'il était en mesure de transmettre des messages de Jérusalem dès ses prochaines visites avec les principaux membres du gouvernement de Bachar el-Assad, dans les mois à venir.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a quant à lui évoqué l'affaire Shalit : « Nous avons pour objectif de ramener Guilad Shalit sain et sauf à la maison ». Netanyahou a repoussé les
déclarations du Hamas qui accuse Israël d'être responsable de l'échec des négociations pour la libération du soldat enlevé il y a trois ans. « Notre deuxième objectif est de ne pas permettre
aux terroristes meurtriers de recommencer à assassiner nos citoyens en Judée Samarie et sur les routes qui y mènent », a souligné le Premier ministre. Et d'ajouter : « Ce sont les deux
réponses que nous avons également données au médiateur allemand. Si le Hamas veut un accord, il y en aura un. »
par Yael Ancri