Des explications s'imposeraient-elles après les dernières déclarations fracassantes du ministre des Affaires étrangères dont le ton direct et franc ne plait pas à tout le monde, surtout dans
l'opposition ?
Souhaitant faire une mise au point et rejeter les critiques qui lui ont été adressées la semaine dernière, après ses attaques contre le régime syrien, Lieberman a tenu une conférence de presse à
la Knesset pour présenter une nouvelle fois les grandes lignes de la politique de son parti, Israël Béteinou.
S'adressant aux journalistes, Lieberman a notamment déclaré: « Ceux qui dénoncent aujourd'hui la politique d'Israël et les positions adoptées par Israël Béteinou, que ce soit sur des
questions de sécurité ou de politique étrangère, ont perdu lors des dernières élections, ce sont des loosers ».
Exposant une nouvelle fois la plateforme de son parti, Lieberman a indiqué que « les Palestiniens souhaitaient avoir comme interlocuteurs Yossi Sarid et Yossi Beilin (représentant l'extrême
gauche) et non Netanyahou et Lieberman ». Et de préciser: « Nous serons peut-être durs lors des négociations mais nous sommes les seuls capables de conclure un traité qui bénéficiera
d'un soutien massif de la population ».
Rappelons que Lieberman avait répondu aux attaques du président Assad et de son ministre des Affaires étrangères Walid Al Mouallem en déclarant que si le président syrien continuait à provoquer
Israël, il risquait non seulement de perdre la guerre qui serait déclenchée mais également le pouvoir.
Les propos de Lieberman avaient alors été dénoncés par une partie de la classe politique israélienne. Par la suite, Netanyahou avait demandé à ses ministres de ne plus évoquer la question
syrienne dans leurs interviews à la presse et avait proclamé haut et fort qu'Israël souhaitait faire la paix avec ses voisins et mener des pourparlers avec la Syrie sans conditions préalables. Il
avait quand même ajouté qu'il riposterait fermement à toute menace.
par Claire Dana-Picard
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