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Blog : Ragazou

LE GRAND SOMMEIL Ou Tout ce que l'intelligentsia québécoise ne souhaite pas que vous sachiez à propos de l'Iran

Publié sur cciel.ca

par Jane Tremblay

Le 11 février prochain, la république khomeiniste d'Iran fêtera le 31ème anniversaire de sa prise du pouvoir en 1979. Triste anniversaire pour sa population qui, depuis 31 ans, en subit les abus alors que le reste du monde détourne le regard. Il est vrai que l'Iran a reçu beaucoup d'attention de la part des mass media et des spécialistes depuis les élections présidentielles controversées de juin 2009 et de la montée du Mouvement Vert de M. Mir Hossein Moussavi mais depuis, mis à part un bref intermède lors des vacances des fêtes de fin d'année 2009, le silence est retombé?comme une chape de plomb.

 

Pourquoi ce silence' Pourquoi ce tabou maintenu au Québec sur tout ce qui concerne l'Iran' Pourtant en Europe, aux États-Unis et dans le reste du Canada le sujet est amplement débattu, où les approches et les opinions les plus diverses sont exprimées, entendues et respectées. Quant au Québec, il semble bien que nos compatriotes intéressés par l'actualité iranienne n'ont droit qu'à une information partielle, soigneusement sélectionnée et livrée au compte-goutte.

 

Ainsi en 2007, dans le cadre de son émission diffusée par Télé-Québec, l'animatrice et productrice Mme. Marie-France Bazzo n'a consacré que quelques secondes, dix au total, à l'exécution publique de deux jeunes hommes pour crimes d'homosexualité. Si ce n'était de la visite du président Mahmoud Ahmadinejad à l'Assemblée Générale des Nations Unies et de son affrontement avec le recteur de l'université Columbia de New-York, M. Lee Bollinger, est-ce que Mme Bazzo et ses collègues journalistes auraient signalé ces pendaisons' Vraisemblablement non.

 

Autre exemple : Lors de la Conférence dite Durban II qui s'est tenue à Genève en avril 2009, la délégation canadienne s'est insurgée contre le discours haineux du président Ahmadinejad en exigeant et en obtenant le boycott de cette allocution par les délégués occidentaux présents dans cette assemblée.

Si l'évènement fut couvert en Europe et par la presse canadienne anglophone, il fut impossible de donner une explication logique à l'attitude plutôt désinvolte de la presse québécoise alors que le réseau RDI et de Radio-Canada ont à peine effleuré le sujet.

Était-il donc si difficile, pour nos journalistes de notre télévision d'état, de faire quelques petits coups de fil afin de contacter les membres de cette délégation canadienne ou encore l'inspiratrice de ce boycott, Mme Nazanin Afshin-Jam, présidente fondatrice de l'association Stop Child Executions in Iran[1] basée à Vancouver' Il est à souligner, par ailleurs, que Mme Afshin-Jam peut s'exprimer en français.

 

La situation des droits de la personne en Iran est pourtant terrifiante et mérite toute l'attention et la compassion de l'opinion publique internationale et du Québec. Selon Amnistie Internationale, des milliers de personnes ont été arrêtées par le régime iranien suite aux élections présidentielles de 2009. Plus récemment encore, deux opposants au régime, M. Arash  Rahmanipour, sympathisant de l'Organisation des Moujahidines du Peuple et Mohammad Reza Alizamani, militant monarchiste ont été exécutés le 27 janvier 2010.

Si nos journalistes ainsi que leurs chefs d'antennes s'étaient donné la peine de mener à terme leur travail, ils auraient constaté beaucoup plus tôt et depuis des années, l'étendue de la cruauté et de la terreur que le régime khomeiniste fait endurer au peuple d'Iran.

 

Il est donc curieux, voire très étrange que les membres de la presse ainsi que les universitaires d'ici ont préféré, pendant de nombreuses années, porter plutôt  toute leur attention sur des thèmes inoffensifs tels que les chroniques de la vie mondaine clandestine de Téhéran racontée par la journaliste Delphine Minoui, le succès littéraire et cinématographique de la bédéiste Marjane Satrapi ou encore rédiger de savants articles sur le concept de l'environnement et de la nature en Iran.

Il  n'est pas ici question de dénigrer le travail de ces personnes. Cependant, le public québécois, au même titre que le public européen et nord-américain, a le droit légitime d'accéder à une information complète sur la présente situation en Iran et des réactions qu'elle suscite au sein de ses diasporas. En effet, certains sujets, ceux qui fâchent le régime khomeiniste et ses amis occidentaux, sont relégués dans l'ombre de manière systématique. Outre la question des droits humains en Iran, voici quelques thèmes que les khomeinistes et leurs alliés ne désirent pas que les Québécois puissent connaître :

 

1-Les fondements idéologiques du régime khomeiniste, dont la pierre angulaire est la doctrine de la Velayat-e faqih (Gouvernement du Jurisconsulte) et de son ambition avouée d'établir un califat shi'ite, avec le Guide Suprême (Rahbar), qui imposerait sa domination partout sur la planète. Le texte du testament de l'ayatollah Khomeini est très clair à ce sujet :

Au paragraphe Q, celui-ci s'adresse aux Gardiens de la Révolution en leur ordonnant de tout tenter afin de renverser tous les autres gouvernements du Moyen-Orient, de les replacer par des régimes islamistes à l'iranienne et enfin, d'exporter l'idéologie de la Velayat-e Faqih en Occident au sein des milieux les plus susceptibles de recevoir favorablement cette doctrine. [2] On peut donc sous-entendre que ces milieux favorables sont ceux des universités, de la gauche, et de l'intelligentsia en général.

 

2-La question de la légitimité constitutionnelle de la république islamiste. En effet, selon le préambule de la constitution islamiste iranienne de 1979, la population aurait ratifié la proclamation de la république de Khomeini par plus de 98.2% des suffrages lors du référendum du 31 mars et 1er avril 1979[3]. Des résultats qui furent pourtant contestés suite à des allégations de fraudes massives lors de la tenue du scrutin. Les fraudes électorales relevées lors de la  réélection de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, ne sont donc pas un phénomène nouveau.

 

3- Les liens que le régime entretient avec le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien, les Frères Musulmans d'Égypte ainsi que les petites associations, centres culturels ou mosquées établies en Occident.

 

4- Le degré d'infiltration et d'influence de la part du régime iranien au sein des universités occidentales, incluant celles de Montréal, grâce à l'appui non-officiel des « universitaires militants » (academic activists) qu'ils soient professeurs, chargés de cours ou simples étudiants.

 

5- Les cas d'intimidation perpétrés par les agents des services secrets du régime khomeiniste (VEVAK) envers certains universitaires d'origine iranienne sur les territoires québécois et canadien.[4]

 

6- L'actuel débat référendaire, qui a cours dans les cercles clandestins de l'opposition en Iran et à l'extérieur du pays. Ce débat  porte sur l'avenir du régime ainsi que sur la nature du futur système de gouvernement  laïc et démocratique qui serait adopté.

 

7- L'existence d'un important groupe d'opposition laïc et démocratique revendiquant la fin de la république islamique et l'instauration d'une stricte séparation de l'église et de l'état en Iran. C'est une nébuleuse, aussi connue sous le nom de Troisième Voie ou de Révolution de Velours, qui n'a pas de chefs identifiés et qui échappe au contrôle de l'état khomeiniste.

S'il est impossible d'évaluer la taille de ce mouvement d'opposition dont le secret qui l'entoure demeure toujours opaque pour des raisons évidentes de sécurité, l'objectif de celui-ci est, depuis l'intérieur des frontières iraniennes, de mettre fin au régime khomeiniste, sans l'aide des gouvernements étrangers, en ayant recours à la non-violence et à la désobéissance civile.

 

8- La question des persécutions subies par les minorités ethniques, politiques et religieuses, en particulier celles visant la communauté baha'ie d'Iran.

 

Le Silence Assourdissant

 

Comment peut-on expliquer le tabou de l'Iran au Québec et le refus des spécialistes de considérer dans leurs analyses les facteurs ci-haut mentionnés'  Il existe en effet plusieurs motivations, excuses ou intérêts expliquant cet état de choses au Québec et ailleurs. Il s'agit de (1) la peur et la prudence, (2) les rivalités au sein des diasporas iraniennes, (3) de l'indifférence et de l'ignorance, (4) de l'opportunisme et enfin (5) du soutien sous-entendu ou avoué publiquement pour le régime.

 

1-La peur et la prudence. Insatisfait de pouvoir restreindre brutalement le droit à la liberté d'opinion à l'intérieur de ses frontières, le régime a tôt fait d'instituer un climat de peur à l'étranger afin de maintenir sa domination des esprits. Ainsi un intellectuel iranien sera contraint de ne pas traiter de sujets qui fâchent le régime afin de ne pas nuire au sort des membres de sa famille ou de son entourage demeurés au pays tandis qu'un journaliste ou un iranologue occidental optera pour la même attitude s'il ou elle désire obtenir le précieux visa et les contacts en Iran qui lui permettent d'exercer sa profession.

 

2-Les rivalités au sein des diasporas iraniennes. Suite à la révolution khomeiniste de 1979, plus de deux millions d'iraniens furent contraints à l'exil en Occident et qui s'établirent un peu partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Si la majorité d'entre eux ont laissé derrière leur passé, leurs traditions, leurs conflits et qu'ils se sont forgés une vie nouvelle, d'autres, par contre, volontairement ou non, ont transporté dans leurs bagages des rivalités qui secouent encore leur mère-patrie.

Ces rivalités, grosso-modo, sont essentiellement de nature politique ou religieuse et on pourrait donc parler ici de communautés iraniennes au pluriel plutôt que d'une seule. Au Québec, par exemple, sur une population d'origine iranienne d'environ 9000 personnes, on peut retrouver deux tendances principales fondées sur l'allégeance politique.

D'un côté, il y a le groupe dit de la gauche, composé d'anciens militants dont beaucoup ont fui le gouvernement impérial dans les années 1970. Certains sont liés au parti communiste Tudeh, d'autres des sympathisants de l'organisation des Moujahidines du Peuple[5], des socialistes et des altermondialistes.

Pour sa part le second groupe, souvent qualifié de royaliste est constitué non seulement par les monarchistes (anciens membres du parti Rastakhiz, constitutionnalistes et supporters de Reza II Pahlavi confondus) mais aussi par des républicains qui ne partagent pas les positions défendues par la gauche. Les clivages importants qui existent entre ces deux factions ne sont pas sans conséquences dans la diffusion de l'information liée à l'Iran au Québec. 

Si on considère le discours que l'on retrouve actuellement dans nos media ainsi que dans la plupart des études produites par nos universitaires locaux, il semble bien que ce soit le groupe issu de la gauche qui soit le plus influent. Il existe donc une probabilité  que ce groupe a tout intérêt à marginaliser les points de vues de ses rivaux, pour des raisons de politique interne, et ce, au risque d'enfreindre les principes de liberté d'expression[6] d'accès à l'information pourtant si chers aux Québécois, qu'ils soient d'origine iranienne ou pure laine.

 

3-L'indifférence et l'ignorance. L'Iran est loin du Québec et le Québec est loin de l'Iran. Pourquoi s'en soucier'

Telle est l'attitude que l'on peut retrouver au sein de notre opinion publique. Alors que les enjeux impliquant l'Iran en termes géo-stratégiques (dont la question nucléaire ainsi que la stabilité du Moyen-Orient) et de droits humains brûlent d'actualité, cette attitude a de quoi déconcerter.

La possibilité qu'un régime aussi radical et fanatisé puisse un jour posséder l'arme atomique et s'en servir pour menacer ses voisins et sa population, soutenir ses alliés et propager son idéologie au-delà de ses frontières devrait faire réfléchir. L'Iran khomeiniste, ne l'oublions pas, finance à coups de milliards, non seulement de nombreuses organisations islamistes radicales telles le Hamas ou le Hezbollah libanais mais aussi de petits groupes ou même des individus qui peuvent se retrouver au Québec.

Il n'y a pas si longtemps, la Fondation Alavi de New-York, gérée par les Gardiens de la Révolution et qui fait l'objet d'une enquête criminelle pour avoir financé des groupes islamistes aux États-Unis, offrait sur son site web des bourses d'études afin d'apprendre le persan  à Téhéran et dont quelques étudiants québécois ont pu se prévaloir[7]. Si notre intelligentsia n'avait pas été aussi indifférente, elle aurait pu constater que l'influence du régime khomeiniste ne se fait pas uniquement sentir à Beyrouth, Bagdad, ou à Caracas mais aussi, ici même, à Montréal.

 

4-L'opportunisme. En plus d'être une puissance pétrolière des plus influentes, l'Iran représente un marché de plus de 70 millions de personnes. Il serait malvenu ici encore de fâcher les maîtres du régime khomeiniste avec des questions embarrassantes sur la répression systématique qu'ils font subir à leurs citoyens alors qu'il est possible de conclure des contrats lucratifs avec Khamenei et ses acolytes. Que vaut la vie de quelques prisonniers politiques attendant leur exécution face à des milliards de dollars de profits' La tentation est donc très grande pour l'Occident de maintenir le silence afin de garnir les chambres fortes de ses grandes banques.

 

5- Le soutien au régime. Enfin, une dernière hypothèse pouvant expliquer ce grand tabou iranien est que, en excluant les iraniens d'ici qui ne s'opposent pas au régime, on peut aussi retrouver des occidentaux et des québécois qui expriment ouvertement leurs sympathies à l'égard des khomeinistes. Leur nombre, il faut en convenir, est minime mais certains d'entre eux, bien établis dans les cercles académiques et intellectuels ont pu étendre leur influence au sein de nos institutions.

Ainsi par exemple, on a pu entendre en décembre 2008 un écrivain et un documentariste bien connu à Montréal, au cours d'une conférence qui s'est tenue rue St-Denis, dans une salle de l'Office National du Film, exprimer haut et fort sont soutien au président Mahmoud Ahmadinejad dans son projet de destruction de l'état d'Israël, au nom de l'anti-impérialisme et devant ses co-panélistes et un public qui n'ont pas bronché[8]. Cet écrivain ne s'est pas contenté de participer à des conférences publiques pour faire l'apologie du régime iranien en se drapant de l'étendard de la gauche.

Depuis trente ans, il a été invité à plusieurs reprises à Téhéran, écrit de nombreux livres vantant les mérites du régime dont un glorifiant l'action des preneurs d'otages de l'ambassade américaine. Il a aussi réalisé des émissions radiophoniques, des documentaires et il s'est constitué un vaste réseau social dont l'influence sur la société québécoise et canadienne est stupéfiante.

Si un seul homme a pu réussir pendant trois décennies à promouvoir un régime totalitaire et obtenir par son seul charme et sa plume la sympathie de professeurs d'université, de journalistes, de personnes ?uvrant dans des organisations non-gouvernementales et d'avoir ses petites entrées dans les cercles les plus élevés du pouvoir au Canada, il ne faut pas s'étonner que le tabou de l'Iran  demeure toujours une muraille infranchissable.

 

Jusqu'au 11 février prochain, date anniversaire de la prise du pouvoir en Iran par l'ayatollah Khomeini, de courageux iraniens d'ici dénonceront les abus de son régime en manifestant au centre-ville de Montréal. Ils agiteront leurs pancartes et leurs étendards verts devant des passants indifférents et de quelques intellectuels sourds à la tragédie que subissent leurs compatriotes.

 

L'Iran au Québec, on s'en fout.

 

La muraille infranchissable du silence de nos intellectuels sera-t-elle un jour abolie au Québec' Souhaitons que le premier coup de bélier soit porté avant qu'il ne soit trop tard.

 

 

Et pour conclure, voici une liste suggérant des lectures dissidentes et politiquement incorrectes sur l'Iran'loin des sentiers battus :

 

-Ervand Abrahamian : Khomeinism : Essays on the Islamic Republic of Iran, University of California Press, Berkeley, 1993.

 

-Chapour Bakhtiar : Ma fidélité, Albin Michel, Paris, 1982.

 

-Abolhassan Bani-Sadr : L'espérance trahie, Papyrus, Paris, 1982.

 

-Christian Delannoy/ Jean-Pierre Pichard : Khomeiny : La révolution trahie, Carrere, Paris, 1988.

 

-Mohammed Reza Djalili : Iran : L'illusion réformiste, Presses de Science-Po, Paris, 2001.

 

-Chahdortt Djavann : À mon corps défendant, l'Occident, Flammarion, Paris, 2007.

 

-Nikkie Keddie (ed) : Religion and Politics in Iran : Shi'ism from Quietism to Revolution,Yale University Press, New Haven, 1983.

 

-Reza Pahlavi : Iran : L'heure du choix, Denoël, Paris, 2009.

 

- Asghar Shirazi : The Constitution of Iran : Politics and the State in the Islamic Republic, I.B. Tauris, Londres, 1997.

 

 

[1] www.stopchildexecutions.com

 

[2] En voici la traduction anglaise, publié par les presses de l'ambassade d'Algérie à Washington :

 

You O oppressed people of the world and you O Muslim countries and the Muslims of the world rise up and, with your teeth, demand your rights. Do not be afraid of the propaganda noise of the super powers and the mercenary agents. Kick out your criminal rulers who hand over your hard earned wealth and income to your ennemies and the ennemies of the beloved Islam. You yourselves and your committed public servants take the reins of power into your own hands and unite under the most honorable flag of Islam and fight the ennemies of Islam and the ennemies of the world's deprived classes. Move towards an Islamic government with free and independant republics with whose realization you will put all the arrogant powers of the world in their place and lead all the oppressed people to leadership and inheritance of the earth.

Source : Imam's Khomeini's Last Will and Testament, Interests Section of the Islamic Republic of Iran, Embassy of the Democratic and Popular Republic of Algeria, Washington, (1989?).

 

[3] Constitution de la République Islamique d'Iran 1979-1989. (Traduction, introduction et notes par Michel Potocki), l'Harmattan, Paris, 2004.

 

[4] Nous avons été témoin de ce type d'incident lors de deux conférences portant sur l'Iran qui s'est tenue à l'Université de Montréal en 2008 lorsqu'un professeur bien connu a été incapable de répondre à une de nos questions alors qu'un de ces agents, tout de gris vêtu, était assis devant lui en train de prendre  frénétiquement des notes. Selon les informations que nous avons pu recueillir, ces notes sont par la suite transmises à l'ambassade iranienne d'Ottawa et expédiées à Téhéran. Lorsqu'un universitaire iranien retourne au pays, il ou elle est soumis à un interrogatoire et a tout intérêt à ce que ses réponses corroborent les notes rédigées par l'agent qui a assisté à sa conférence.

[5] Une organisation désormais interdite au Canada  pour avoir tenté de faire exploser une bombe à l'ambassade iranienne d'Ottawa au début des années 80.

 

[6] Des incidents de cette nature ont pu être observés à Montréal l'été dernier. Lors d'une manifestation organisée par le chapitre local du Mouvement Vert et qui s'est tenue devant l'Hôtel de Ville, une personnalité bien connue a été filmée alors qu'elle intimidait, en le menaçant d'appeler la police, un compatriote pourtant pacifique, qui  transportait un petit drapeau tricolore frappé du Lion et du Soleil. La séquence filmée s'est retrouvée par la suite sur internet avant d'être rapidement retirée.

[7] Par ailleurs, en 2008, un professeur d'origine occidentale, enseignant dans une université montréalaise nous a suggéré de solliciter une de ces bourses offertes par la Fondation Alavi. Ce que nous avons, bien sûr, refusé net.

[8] Notes personnelles prises lors de cette conférence.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 31 minutes