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Blog : Philosémitisme

650.000 contre 40 millions - la première guerre israélo-arabe de 1948

"L'ONU qui a toujours permis aux envahisseurs militaires d'un État né sous son égide ce qu'il niait à ses défenseurs et qui a à plusieurs reprises empêché Israël d'obtenir des victoires significatives en brandissant la menace d'une intervention militaire ... britannique."

Suite à la controverse provoquée par la présence de l'historien israélien Benny Morris à l'université de Cambridge (Remous à l'Université de Cambridge autour de l'historien Benny Morris), il est bon de rappeler quelsques faits historiques.  Il est donc opportun de lire cet article de l'intellectuel portugais José Pacheco Pereira sur l'ouvrage de Morris (1948. La première guerre israélo-arabe, New Haven and London: Yale University Press, 2008).  Et comme le titre l'indique "Il n'est jamais tard pour apprendre : 650.000 contre 40 millions" (repris du blog de l'auteur Abrupto, mis en ligne le 27/09/2009).

"La création de l'État d'Israël est le résultat, cas à peu près unique au 20e siècle, d'une volonté purement politique et d'un mouvement politique, le sionisme, appuyé par cette volonté. Israël n'existerait pas si son existence avait dépendu seulement de la géopolitique, des intérêts des grandes puissances, de la realpolitik. Au contraire, bien que les États-Unis fussent favorables au nouvel État, et que l'URSS ait accepté que soit acheminée à la 25e heure une certaine aide militaires, la création d'Israël est le fruit d'un double processus de guerre civile (qui opposait les juifs et les Palestiniens) suivi par une confrontation militaire avec les puissances arabes, en particulier l'Egypte, la Jordanie, le Liban, l'Irak et des volontaires saoudiens et yéménites, et sa création a donc toujours dépendu des juifs et de leurs organisations para-nationale, le Yishouv, et militaires, telles que la Haganah.

Contre tout et contre tous, tout particulièrement contre les Britanniques, alliés des Jordaniens (la Légion arabe était la seule force militaire capable qui a combattu dirigée par des officiers britanniques, contre la Haganah) et les Egyptiens. Et par après contre l'ONU qui a toujours permis aux envahisseurs militaires d'un État né sous son égide ce qu'il niait à ses défenseurs et qui a à plusieurs reprises empêché Israël d'obtenir des victoires significatives en brandissant la menace d'une intervention militaire ... britannique.

Le livre de Benny Morris est un excellent récit équilibré de cette guerre fondatrice qui a permis à Israël d'exister.  Il représente ce qu'il y a aujourd'hui de plus pointu en matière de documentation sur les aspects du conflit qui sont encore de nos jours controversées, comme celui de la question des réfugiés. Benny Morris démontre comment le "nettoyage" des villages arabes à l'intérieur du territoire d'Israël n'était pas délibéré au début et n'est devenu inévitable que pour des considérations militaires, devenant ensuite une politique mais qui fut toujours poursuivie de manière hésitante, à l'inverse de "l'expulsionisme" arabe qui voulait jeter les Juifs à la mer. Il analyse également la façon dont les ennemis d'Israël ont utilisé la question des réfugiés comme arme politique, refusant tout effort d'intégration et condamnant ces populations à une situation de misère dans les ghettos sub-urbains des pays limitrophes.

Il démontre aussi que les Israéliens et les Palestiniens (les armées régulières arabes l'ont fait moins) ont commis plusieurs massacres, davantage les Israéliens que les Palestiniens, mais que ceci est la conséquence du fait que les possibilités sont plus grandes du côté juif dans la mesure où l'occupation des colonies juives par les irréguliers palestiniens sont rares. Il démontre également comment une guerre sans prisonniers (au cours des derniers jours du mandat britannique, il ne pouvait pas avoir des camps de prisonniers et les exécutions étaient courantes) dirigée par les milices, a évolué vers une guerre plus conventionnelle qui respecte la Convention de Genève.

Morris souligne bien la part du jihad dans le conflit et l'incapacité totale et complète du monde islamique à accepter l'existence d'Israël, refus qui repose sur des considérations historiques et religieuses.  Ceci  explique les énormes difficultés que rencontrent même les dirigeants arabes les plus modérés (comme le roi hachémite Abdallah, qui a fini par être assassiné, et le sort de tous les conciliateurs comme Sadate) qui doivent faire face à l'intransigeante pour ce qui concerne l'existence d'Israël.

Son analyse des deux cultures distinctes, la sioniste, pro-occidentale, avec des composantes  laïques et un discours proche du socialisme européen, et la pure incapacité arabe d'accepter même une négociation (ce qui a compromis la position arabe sur le plan diplomatique face à un État dont l'existence était légale et reconnue par l'ONU), est cruciale pour comprendre les données actuelles du conflit qui, à bien des égards, ne sont que la continuation de celles de 1948.

- La fausse équidistance et l'irrelevance de la politique moyen-orientale de l'Europe, José Pacheco Pereira
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 52 minutes