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Arme News.com
Scènes relevées dans le bloc-notes surchargé d'un correspondant à Beyrouth.
La police israélienne nous contrôle, pour savoir la raison qui nous fait déambuler le jour du sabbat juif
Independant/uk
Nous en sommes à nouveau aux articles de fin de magazine, ces petites histoires drôles, ou histoires tristes de bloc-notes de journaliste, qui ne justifient pas vraiment une dépêche mais qu'on ne
peut se résoudre à jeter. Donc...Je suis à Hébron, avec Macintyre Tours (voir la rubrique de la semaine passée) et -ayant remarqué notre correspondant en Cisjordanie - la police israélienne
s'avance pour vérifier ce que nous faisons, déambulant dans cette ville réputée sacrée le jour du sabbat juif.
J'essaie de calmer les agents de police en demandant au type en uniforme, à la portière de la voiture de police, où il vit en Israël. "Sderot," dit-il de suite. Sderot, ville des roquettes du
Hamas, classée première, mais de peu, sur la liste des villes dangereuses d'Israël. Donc laquelle préférez-vous ? demandais-je. Les dangers de Sderot ou les jets de pierre des Juifs et des
Arabes de Hébron ? L'agent de police éclata de rire. "Bonne question" dit-il.
Je suis de retour à Beyrouth. Un dimanche, et Missak Keleshian, un chercheur arménien - en vérité, il est amoureux du cinéma et de la photographie, et c'est un technicien de métier-me montre un
film d'archive original sur le Génocide Arménien. Il avait été fait par des cameramen allemand en 1918 et 1920. Jamais montré auparavant. Je m'assois à l'arrière d'une grande salle arménienne
dans le faubourg Dbayeh de Beyrouth et la camera traverse un terrible désert de collines arides. Le sud de la Turquie ? ou l'Arménie de l'ouest, selon votre point de vue-juste après le génocide
de 1915 de un million et demi dArméniens des mains des turcs ottomans. Et une femme entre dans le champ.
Elle est assise dans la fange et tient son enfant -vivant ou mort, je ne peux dire. Elle pleure et gémit, et là devant nos yeux, est le premier holocauste du 20ème siècle-que notre précieux
président des USA Barack Obama n'ose même pas appeler génocide de peur d'offenser la Turquie. Littéralement preuve émouvante. Les dernières prises montrent 20 000 orphelins arméniens à Beyrouth,
30 000 à Alep. Où sont leurs parents ? Ne le demandez pas à Obama. Dans une scène extraordinaire, les orphelins du premier holocauste sont assis à une table de petit déjeuner de trois
kilomètre de long. Je suis à la fois fasciné et scandalisé. Ils sourient à la caméra et ils rient.
Le docteur Lepsius, un allemand travaillant pour le Near East Relief - avec quelle rapidité les bons allemands qui se souciaent des Arméniens ont été transformés en créatures plus dangereuses-
tient l'enfant dans ses bras. Au dehors d'un orphelinat, d'autres enfants supplient et demandent de l'aide. Puis est montré un orphelinat dirigé par les turcs à Beyrouth en 1915, dans lequel, à
la mode nazie, les enfants étaient "turquifiés," et recevaient des noms musulmans pour éradiquer leur identité.
Assez. Cela fera un grand reportage dans Independent. Mais il y a un long panoramique à travers Beyrouth. C'est le Liban, 1920, il y a des tentes pour les Arméniens mais le plan à la fin du film
montre le port. Il y a des vapeurs et des bateaux à voiles et la longue côte que je vois tous les matins depuis mon balcon.
Traduction Gilbert Béguian pour Armenews.com