Blog : Carnets d'actualité

De nombreux correspondants ayant judicieusement compris que j'avais eu avant 1967, c'est-à-dire avant l'occupation de la Palestine par les Israéliens, un préjugé très favorable envers l'Etat d'Israël constamment menacé, m'ont demandé  sur  quoi reposait mon préjugé favorable à l'état d'Israël.

Je ne puis mieux faire que porter à leur connaissance et à tous les lecteurs de ce blog, une lettre datée de 1965 :

La manière dont les deux intransigeances sioniste et arabe s'imbriquent dans un objectif commun a été fortement analysée par  Mr  Amos Eylon écrivain  israélien :

« Si les Arabes n'avaient pas rejeté les propositions britanniques pour la formation d'un Conseil législatif palestinien, quelques années plus tard les juifs seraient restés au mieux une minorité dans un cadre arabe général, semblables peut-être aux Maronites du Liban. Si en 1937, ils avaient accepté le rapport de la commission Peel qui proposait le partage de la  Palestine entre un minuscule état juif du type de  Dantzig et un grand Etat arabe, ils auraient probablement intégré la région autonome juive en l'espace d'une seule génération. S'ils avaient accepté la proposition de la commission Woodhead de 1938 pour une autonomie juive plus limitée encore ou Le Livre Blanc  de 1939, ou le plan de 1946 de ne plus admettre que 100 000 immigrants juifs ou le plan de partage  des Nations unies de 1947 , ou les lignes d'armistice de 1949, ou même le statu quo de 1966?Si , si, si ! D'un autre côté , si en 1949,Israël avait été plus sensible au sort des réfugiés palestiniens et s'il avait permis à davantage de réfugiés de revenir plutôt que de donner l'occasion aux Etats voisins d'exploiter le problème à des fins politiques, peut-être que quelque chose de la haine d'Israël qui prévaut parmi les masses arabes et qui lie les mains des leaders les plus modérés aurait faibli. Au contraire le haine et la peur n'ont cessé de se renforcer. »