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Blog : RagazouSur Al-Manar, Hassan Nasrallah adopte un ton très modéré, un verbe très bas, mais reste très ferme et pose ses conditionsDans une tentative de sortie de l'impasse, Nasrallah a distribué les accusations dans tous les sens
Dans une longue interview diffusée cette nuit par la télévision du Hezbollah, Al-Manar, le secrétaire général du parti de Dieu, Hassan Nasrallah a surpris. Attendu par tous les Libanais avec, comme à son habitude, le doigt accusateur et menaçant, il les a surpris en adoptant, dans la forme, un ton particulièrement bas et un verbe doux. Mais sur le fond, Nasrallah a conditionné la coopération avec le Tribunal international à l'élargissement de l'enquête.
Pendant près d'une heure et demi, Hassan Nasrallah a en effet dénoncé les fuites organisées sur le déroulement de l'enquête et a confirmé que 12 membres du Hezbollah, ou de ses proches, ont récemment été convoqués par la commission d'enquête internationale. Six autres doivent comparaitre prochainement. Mais ils sont interrogés en tant que témoins et non pas comme des suspects.
Pour le secrétaire général du Hezbollah, la commission et le Tribunal ont encore le temps de restaurer leur image et leur crédibilité en jugeant les faux témoins, les organisateurs des fuites, en réhabilitant et en indemnisant les généraux et autres suspects qui ont été indûment emprisonnés pendant plusieurs années. Pourtant, à cet égard, il convient de noter que les fuites ont été orchestrées uniquement par Wëam Wahhab, l'un des alliés du Hezbollah. Selon toute vraisemblance, Wahhab a révélé les convocations de membres du Hezbollah justement pour permettre au parti de mener une attaque préventive contre le Tribunal. Ce qui a contribué à la tension de ces derniers jours.
Sans apporter les preuves de l'innocence de la Syrie et du système sécuritaire syro-libanais qui avait été accusé, immédiatement après l'assassinat de Rafic Hariri, Nasrallah s'est appuyé sur la rapidité avec laquelle les accusations ont convergé vers Damas pour clamer l'innocence de ce dernier et la culpabilité de ses accusateurs, les Etats-Unis de George Bush et la France de Jacques Chirac en premier.
Pour que le Hezbollah continue à coopérer avec l'enquête, Nasrallah a posé ses conditions, parmi lesquelles la nécessité d'explorer toutes les autres pistes possibles, et de ne plus se contenter de la piste syrienne, désignée politiquement depuis 2005, et qui a dévié depuis peu vers le Hezbollah. Il réclame ainsi que les enquêteurs s'intéressent à la piste d'Al-Qaïda, à celle d'Israël, ou encore à celle des Etats-Unis, lesquels étaient alors engagés dans le processus de démembrement du Proche-Orient pour fonder le Grand Moyen-Orient.
Ce soir, Nasrallah a désamorcé la tension qui s'est dramatiquement accentuée ces derniers jours au Liban, mais n'a rien cédé sur le fond. Bien au contraire, il a fait semblant d'accorder encore quelques crédits à la justice internationale, tant que celle-ci ne l'accuse pas directement de l'assassinat de Rafic Hariri. Si, dans la forme, Nasrallah a fait le dos rond, il a en contrepartie dressé une feuille de route régionale et internationale, désignant d'autres coupables potentiels comme Israël et les Etats-Unis. Ce faisant, les Libanais craignent un retour à la case départ.
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